Histoires de Monchevy (Versailles)

Le Prisonnier Et Son Prince

Philippe délivre le Chevalier de prison saison 1

"Ce n'est pas un conspirateur...

- Tu as raison, c'est un traître. Et il sera traité comme tel"

C'est sur cette parole que le Roi quitte la pièce, laissant son frère dévasté.

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Philippe réfléchi...
La nouvelle de son amant séquestré et bientôt assassiné le hante. Il ne dort pratiquement pas la nuit, et ce depuis trois jours.
Il cherche sans relâche des solutions pour le faire libérer, vivant.
Il a déjà essayé de parler au Roi mais rien y fait... Il ne veut rien entendre...

Jamais il ne pourrais vivre sans son Chevalier... Les disputes et les désaccords sont fréquents entre eux. Mais ils s'aiment... Et ça, Philippe le comprend, maintenant...
Son amant aime le chercher, le provoquer mais au fond, il sait que son blond est plein de tendresse et est prêt à le protéger. Eh puis, à vrai dire, même si son caractère peut être agaçant, c'est ce caractère qu'il aime.
Ils se complètent... Et c'est ça qui est beau...

Évidemment, Philippe n'aime jamais se disputer avec son amant. Il le regrette toujours... Mais ils finissent toujours par se retrouver, car leur amour est plus fort que ce qui les séparent...
Et il n'oubliera jamais tout les moments de tendresse, d'amour et d'intimité qu'il a passé à ses côtés... C'est toutes ces petites preuves d'amour et ces bons moments qui le rend heureux et fier de l'avoir dans sa vie.

En repensant à tout ça, Philippe se met à pleurer, mais sourit.

C'est à ce moment là qu'il se rend vraiment compte à quel point il a besoin de lui et que personne ne pourra jamais le remplacer.
Et sans réfléchir, il sort de ses appartements et de dirige vers les sous-sols...

Il se dirige vers les prisons froides et sombres du château. Puis un gardien lui coupe finalement sa route, surveillant l'entrée des cellules.
Le gardien fait un révérence, reconnaissant la personne qui lui fait face, mais ne dit et ne fait rien.

"Je veux voir le Chevalier de Lorraine", dit simplement le prince, avec un ton sérieux.

Le gardien acquiesce puis ouvre la première porte avec son trousseau, habritant plusieurs grandes clefs faites de fer. Philippe le suit, écoutant le bruit de ses talons raisonner.
Le gardien ouvre une seconde porte, la dernière. Le prince entre, un peu méfiant. Le gardien, lui, ouvre la cellule du fond puis va se poster au pas de la porte.

Philippe ne peut alors s'empêcher d'émettre un bruit de stupéfaction. Il voit son amant, couché par terre, sale, avec des éraflures sur le corps et une assiette d'asticots devant lui et attaché au mur, par les chevilles.
Le blond ne l'a pas encore vu alors Philippe s'avance lentement dans la cellule.
Enfin, comme par miracle, Chevalier lève les yeux puis il sursaute et se remet debout à une vitesse fulgurante.

Il papillonne des yeux, croyant que c'est un rêve.
Après quelques secondes il finit par se faire à l'idée que son amant est bien en face de lui et sourit.

Philippe n'en peut plus de ces longues secondes qui s'écoulent sans qu'il ne passe rien. Alors sans crier gare, il plaque son amant contre le mur et l'embrasse à pleine bouche.

Chevalier est stupéfait, lui qui croyait que son amant allait être en colère et était venu pour lui crier dessus.
Il profite de ces si courtes secondes en contact avec Philippe tout en entendant le gardien se moquer et chuchoter des expressions dégoutées.
D'habitude il serait allé faire la leçon à celui qui s'en prenait à eux mais pour une fois il n'y fit pas attention.