La Guerre Fait Toujours Rage En Moi

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(Remake de l'épisode 5, saison 1)

Philippe déteste cette soirée. Tous ces nobles qui s'entassent comme un troupeau autour du Roi pour obtenir des faveurs. Mais ce qu'il déteste par dessus tout ce sont ces feux d'artifice, ces inventions crachant des étincelles semblables au sang qui jaillissait sur le champ de bataille. Tant de morts, tant de sang... Pour que Louis finisse par lui voler sa victoire, après tant de vies sacrifiées.

Il est dans les jardins, à genoux, pleurant pour que ses souvenirs arrêtent de le hanter. En se retournant, il voit alors Louis s'éloigner. La conversation qu'ils venaient d'avoir ne l'avait pas réconforter comme il le souhaitait. Il est encore en colère contre lui : il aurait pu gagner... Mais son frère a profité du traité pour le rabaisser, une fois de plus. Il est perdu dans ses pensées mais sait qu'il a besoin de réconfort. Il ressent un stress énorme lui boucher la gorge : comme un boulet de canon qu'on lui aurait fait ingurgiter.

Il réfléchit donc, du mieux qu'il peut, au personnes susceptibles de l'écouter et de le réconforter. Il raye immédiatement Louis de la liste. Henriette peut être ? Non, elle ne le comprend pas... Et puis ce n'est pas dans ses habitudes de se confier à sa femme. Il soupire, ne voyant plus qu'une seule personne.
Son amant, son Chevalier, sa source de bohnneur. Il sourit puis se replonge dans son questionnement. Le Chevalier est-il vraiment une bonne option ? Il en doutait car leurs retrouvailles avait tourné vinaigre. Et c'est Philippe qui l'avait cherché cette fois-ci qui plus ai. Mais il est si mal... Et puis il ne l'a pas aperçu au divertissement, ce qui est plutôt inquiétant, lui qui ne rate jamais une seule fête.

Il a prit sa décision. Il va voir son amant, son mal étant trop important. Il se lève et se dirige vers le château d'un pas déterminé. Il ne peut s'empêcher de pleurer, même en traversant la horde de nobles, dont certains le dévisageai, surpris. Il sent le regard de son frère se poser sur lui mais ne lui donne aucune attention. Il espère que leur entrevue se passera mieux que celle qu'il a eu avec son ainé.

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Apparemments du Chevalier

PDV Chevalier

La Cour doit être surprise de mon absence à cette fête. Mais pour la première fois depuis plusieurs années, je n'avais pas le goût de m'amuser... Alors depuis plus d'une heure, je suis assis sur mon lit, méditant sur ma vie et essayant de comprendre d'où vient ce vide que je ressens. Moi qui croyais que cette journée allait être heureuse... Philippe  est revenu sain et sauf de la guerre.
Je ne le montrait pas mais depuis l'instant où il est partit, je m'inquiétait chaque jour pour lui, lui envoyant des lettres, lui demandant sans cesse comment il se sentait. Il ne répondait pas toujours mais dans les réponses que j'ai reçues, je ressentait rien qu'à travers ses mots, ce qu'il ressentait : de la peur.

D'un côté je comprend sa réaction lorsque nous nous sommes retrouvés... La guerre a été éprouvante et traumatisante pour lui et j'aimerais de tout mon cœur, l'aider à surmonter tout ça... Mais je n'osais pas l'approcher, attendant que mon courage refasse surface.

Soudain mes pensées furent stoppées par un bruit à l'entrée de mes appartements. Je lève alors la tête et regarde en direction de la porte. Je vis alors quelqu'un entrer. La lumière est faible mais je reconnu instantanément l'homme qui est sur le seuil.

"Philippe !", dis-je affolé en me précipitant vers lui.

Je l'entend sangloter et le vois pleurer. Mon coeur se serre à l'idée de voir l'homme que j'aime dans cet état. Je ne sais quoi faire mais pose une de mes mains sur son visage. Ce contact le fais encore plus pleurer. Je prend sa main et le guide vers mon lit, le fait asseoir. Il continue de pleurer, vidant toutes les larmes de son corps. Je m'asseois en face de lui, le regarde. Je replace une mèche de cheveux derrière son oreille, pour mieux voir son visage et lui montrer que je peux l'écouter et le consoler. Je décide d'engager la conversation :

"Philippe, je t'en supplie dis-moi ce qu'il t'arrive. Je ne peux te voir souffrir.

- C'est.... la guerre Chevalier... Elle me hante. Tout ce sang versé et tout ces corps... Je ne peux y oublier... Elle me suit partout où je vais, dit-il en faisant plusieurs pauses, essayant de reprendre sa respiration.

- Ça va aller, je suis là. Je sais que ça a été dur pour toi, et ça l'est toujours. Il faut que tu te confie, que tu en parles. Quand tu seras prêt. Là tu ne l'est sûrement pas encore. Et je veux que tu saches que je serais toujours là pour t'écouter. 

- Je ne sais plus qui je suis... Un meurtrier, qui tue des innocents pour la gloire ? Je ne suis rien... Philippe est mort là-bas, je ne suis dorénavant qu'un corps sans âme..., me répond mon amant, se remettant à pleurer.

- Philippe regarde-moi, (il lève son regard vers moi), tu es le duc d'Orléans, le frère de Louis. Mais tu es aussi... mon amour, mon amant."

Je vois un sourire se dessiner sur le visage de Philippe et je le l'entend se calmer.

"Merci mon amour... Je sais que je peux compter sur toi. Et je suis désolé pour ce que je t'ai fait quand je suis revenu... Je sais que tu étais inquiet pour moi mais j'étais tellement énervé contre mon frère... Je n'ai pas pensé à ce que tu pouvais ressentir toi... Je t'aime tu sais, et je n'ai pas envie de te perdre", me dit-il, souriant mais avec une expression désolée.

Je sens des larmes me monter aux yeux. Je ne pu me battre contre mes sentiments et me met donc à pleurer, mais de joie. Philippe sourit de plus bel et nous nous regardons timidement, attendant que l'autre fasse le premier pas, comme le premier baiser d'un couple naissant. Puis nous finissâmes par nous lancer, en même temps. Nos visages se rapprochent lentement, jusqu'à ce que nos lèvres se rencontrent enfin. Après quelques secondes, nous nous séparons, reprenant notre souffle. Puis Philippe décide alors de prolonger notre étreinte, cette fois en me serrant dans ses bras. Je le serre moi aussi puis l'entend murmurer à mon oreille

"Merci"

Je sourit de nouveau puis quelques minutes plus tard, on décida de se changer. Puis on se glissa sous les draps, collés l'un contre l'autre, le sourire toujours aux lèvres.

Finalement, je ne déteste plus cette journée. J'ai retrouvé l'homme que j'aime... Quoi demander de mieux ?

Fin.




Histoires de Monchevy (Versailles)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant