DEADLINE [BoyxBoy]

25. Cercle vicieux

« Pourquoi tu mens ? » me lance Hyung Seok en me pinçantles côtes. Exaspéré, je me détourne du rayon pour lui faire face et me retient de lui jeter ma pizza congelée à la gueule « Arrête de faire ta vierge effarouchée et avoue que tu l'as invité pas que pour dormir ! » rajoute-t-il avec un sourire narquois.

« Mais tu vas fermer ta gueu- » mon vis-à-vis me donne un coup coude pour me faire taire et le pire c'est que ça marche. Je fronce les sourcils, perturbé par son geste, puis comprendle pourquoi du comment en croisant le regard de son petit frère qui me fixe avec curiosité. Sale gosse, c'est à cause de toi et de ton putain de cour de taekwondo que je dois me coltiner ton frère.Je marmonne des excuses et reprend : « Bon écoute je te le dis et je te le répète, il ne se passera strictement rien entre Bo Gum et moi ce soir, c'est clair ? »

«Si tu le dis...En tout cas moi jete parie ce que tu veux que t'auras trempé le biscuit d'ici demain matin » Il me fatigue. Je ne sais même pas pourquoi je m'obstine à lui ouvrir les yeux alors que mes mots lui passent clairement au-dessus de la tête « Roh fait pas cette tête, je te taquine ! » me lance-t-il en cognant gentiment dans mon épaule « Mais du coup comment t'as fait pour convaincre tes parents de te laisser l'appart ? »

« Disons juste qu'en ce moment ils ne sont pas vraiment en mesure de me refuser quoi que ce soit et que j'en ai profité » Hyung Seok hoche la tête puis pose un regard insistant sur ce que je tiens entre mes mains « Quoi ? T'as jamais vu de pizza congelée ? »

« Si, mais bon c'est juste que c'est pas très romantique ta merde » il me répond en regardant mon diner de travers « En plus je dis ça je dis rien mais la dernière fois que j'ai mangé un truc pareil j'ai eu la chiasse pendant une semaine. Et pas une petite hein ! Non, une bien grosse qui- »

« C'est bon Hyung Seok, je crois qu'on a compris » je le coupe en le sentant un peu trop impliqué dans son histoire de gastro. Il y a un petit silence mais mon vis-à-vis y met bientôt terme en me faisant remarquer que ça fait un moment qu'on parle et que je devrais peut-être y aller « Bordel t'as raison ! Bon aller à lundi, je me grouille » je n'attends pas une seconde de plus et file vers les caisses en abandonnant le cochon dans les rayons. Ma pizza achetée, je quitte le magasin et rejoins mon immeuble en haut de la rue avec mes écouteurs dans les oreilles même si c'est seulement pour une dizaine de mètres. En poussant la porte de l'appartement je tombe directement sur ma mère plantée devant le miroir, sûrement trop occupée à enfiler ses boucles d'oreilles pour faire attention à moi. J'envisage donc de la contourner sans bruit pour atteindre la cuisine et mettre mon repas directement au four. Accroupi devant la vitre qui me sépare de ma pizza, je m'occupe de régler sa cuisson alors que mon chien sorti de je-ne-sais-où essaye maintenant de me grimper dessus.