4. Il y a une fille qui me plait

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Ma mère ouvre la porte de ma chambre, une petite pile de fringues coincée dans le creux de son coude, et se rue presque à la fenêtre pour y ouvrir brusquement les rideaux

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Ma mère ouvre la porte de ma chambre, une petite pile de fringues coincée dans le creux de son coude, et se rue presque à la fenêtre pour y ouvrir brusquement les rideaux. Je plisse fortement les yeux au changement soudain de luminosité.

« Tu comptes sortir de ta chambre, où bien rester allongé toute la journée dans ton lit comme tu l'as fais la veille ? » me demande-t-elle, pleine de reproches « Il fait beau aujourd'hui, sors un peu » 

« Je peux pas, j'ai un skype avec Nathan dans dix minutes.. » marmonnais-je sans conviction en tirant légèrement sur la capuche de mon hoodie noir. Et puis de toute manière je n'ai rien envie de faire ce week-end : l'incident d'avant-hier m'a tellement perturbé que je me rejoue la scène en boucle du matin jusqu'au soir depuis bientôt deux jours et ça m'occupe bien assez. Ma mère sort de la pièce en poussant un lourd soupir de désespoir, après avoir rangé ce qu'elle portait dans un de mes tiroirs. Je me relève au ralentit et me rapproche de ma porte pour la refermer, lorsqu'une petite boule de poil passe en pont sous mes jambes au moment où ma main se saisit de la poignée. Je clos ce que j'étais venu ferme et grimpe à quatre pattes sur mon lit, me faisant rapidement imité par June qui vient me mâchouiller la manche avec énergie. Je la repousse une, deux, trois fois mais elle de s'acharner à essayer de déchiqueter mon pull tout neuf. « Arrête ça ! Tu vas me le défoncer ! » je la gronde. Elle se calme à l'entente de ma voix sévère et vient se coucher sur le dos, juste contre ma cuisse. June c'est une chienne qu'on a adoptée il y a environ deux ans, au moment précis où mon grand père est mort de sa tuberculose. Même si c'est une hystérique bornée, je l'aime bien parce que je suis celui auquel elle s'est le plus attachée. Je passe entre ses pattes avant et lui gratte gentiment le poitrail, la faisant battre de la queue. « Tu crois que je pourrais le regarder de nouveau en face, maintenant ? » je lui demande tout en sachant qu'elle ne comprends absolument rien à ce que je lui raconte « Tu as raison.. il finira par oublier, mais.. je ne devrais pas lui demander des explications où bien au moins lui présenter mes excuses pour avoir agit violemment ? » j'arrête du tout au tout mes papouilles et baisse les yeux vers elle pour la voir me jeter un regard perdu. Je roule des yeux et vient m'allonger en boule. « Pourquoi je te parles de toute manière ? » je marmonne entre mes dents. Remarquant le manque d'attention que je lui porte, June se met à couiner en mordillant ma hanche. L'écran de mon ordinateur quitte soudainement son mode veille et se met à sonner. J'écarte l'énergumène qui me bouffe littéralement le flanc et me redresse pour venir m'assoir en tailleur. Alors que j'accepte l'appel skype qui m'est lancé, June en profite pour venir se blottir dans le creux de mes jambes, recouvrant mon pantalon noir de poils. 

« WAAAAAH TU M'AS TELLEMENT MANQUÉ TROU DUC' ! » hurle Nathan comme un dératé en levant ses bras au dessus de sa tête. Je le rejoins rapidement dans ses cris de joies totalement exagérés sans penser une seule seconde aux pauvres voisins qui ne vont pas tarder pour appeler l'asile  pour venir me chercher « Bon alors comment ça se passe tu t'es fais des potes ? »

DEADLINE [BoyxBoy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant