Le bracelet

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Mes yeux s' ouvrent, je suis dans ma maison, il est trois heures du matin et j' entend des pas dans l' entrée. Je devrais être effrayé, mais l' habitude de mon père pour rentrer très tard ou des fois de ne même pas rentrer m'en empêche. Je ferme encore plus les yeux voulant à tout pris l'éviter, je ne veux pas le voir, ni sentir son haleine qui put l'alcool ou la drogue. Il ne titube pas et son pas est presque léger. Il s' approche de moi, et je me rends compte que ce n' est pas lui, ce n' est pas mon foutu père. Je fais semblant que je dors pendant que l' homme s' en va, la peur me fais vibrer, et des pensées obscures commencent à fleurir dans mon esprit mais je ne veux pas les écouter. J' ai peur qu' il me tue, mais pas le temps de penser à cela, je l' entend déplacer des objets, si c' est un cambrioleur désoler pour lui mais on a absolument rien de valeur ici. Pour être franche on est endetté à cause des jeux de mon père, il n' arrive pas à arrêté.

J' essaye de me déplacer discrètement pour pouvoir m' enfuir alors je déplace les draps mais     j' ai l' impression que le monde entier m' a entendu, l' homme dois être dans le salon donc je ne devrais pas me faire avoir. Je réussis à me lever en faisant le moins de bruit possible, j' ouvre ma fenêtre seulement elle grince un peu trop fort, je pense avoir le temps de sortir avant que le cambrioleur revienne seulement je me précipite sur un bracelet par terre que je venais d'apercevoir et le cacha sous mon lit.

Je ne sais pas pourquoi j' ai fais ça mais l' homme est arrivé, il m' a attrapé, il m' a balancé, frappé avec ses deux mains crasseuses, je n' arrive pas à voir son visage. Il me demande avec toute la haine qu' il avait où était l' argent mais on en a pas alors je le lui dis et il me répond que mon père lui devait beaucoup de frics. Je me doutais bien qu' un jour il allait payer pour son comportement je crois que c' est enfin arrivé et ça me réjouis je dois bien l' admettre. Pourtant l'homme et toujours autant énerver, il commence à débiter des paroles, il dit qu' il faut qu' il se venge, pour que mon père comprenne qu' il va lui faire payer... Tout ce passa très vite, il me tira les cheveux, déchira mon pyjamas, comprenant enfin ce qu' il avait en tête je me débattis, je hurla espérant pour la première fois que mon père revienne vite, mais, mon père n' est pas venu etl' homme m' a laissé là ; ce fut ma première fois et j' espère ma dernière, j' était battu et violé, j' avais la rage, tout était de sa faute, tout était la faute de mon père!!! Après cette horreur je me promis de ne plus l' aimer, de partir le plus loin possible, imagine si je tombais enceinte comment lui expliquerais-je ça... Et puis je le hais,je le hais, je le hais, je le hais...

Je jeta les restes de mon pyjamas à la poubelle, j' alla me doucher essayant de laver toute cette crasse, cette honte, essayant d' effacer ce qu' il m' avait fait, mais c' étais impossible. En sortant j' en mis un autre, je ne pouvais m' enfuir en pleine nuit alors je décida de dormir là et le lendemain je partirai loin, loin d' ici et de cette histoire. J' éteignis la lumière et scintillant d' une douce lumière pure, mon bracelet ou plutôt le pendentif en argent ayant un forme de goutte d' eau, sur lequel je m' étais précipité me fis du bien. Et voyant toute cette pureté sortir d' une chose aussi banale je pleura, je pleura toute les larmes de mon corps. Lorsque je m' endormis je pleurais encore serrant très fort ce bracelet comme un espèce de doudou, mais pour moi c' était plutôt comme un nouveau chemin, plus joyeux et loin de ce foutu père et de ses conséquences.



La perteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant