l' avidité

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Belzébuth s'approcha de son visage, l' aiguille à la main prêt à recoudre ce qui restait de la langue de Coralie. Elle la regardait avec une extrême jouissance, elle était maître de ce qui se passait, c' était elle qui dirigeait et personne d'autres. Elle la voyait se vider de son sang, elle riait aux larmes, ne pouvant plus s'arrêter. Son sang qui coulait été si intense, si violent,  si envoûtant. Elle aimait ça plus que tout et ne voulait pas la recoudre.

Coralie se vidait de ses larmes, qui, coulaient le long de son visage finissant par se mélanger a son sang qui perdait de sa puissance. Tout était d'une belle union, c'était magnifique et divin. Bel s'approcha encore plus près de Coralie. Elle baissa sa tête jusqu' à atteindre son visage, et, planta ses yeux avides dans ceux de sa victime. Coralie malgré toutes les douleurs, la fixait d'un regard noir. Bel voyait bien qu' elle la haïssait, mais elle s' en fichait. Elle aimait la voir saigner, souffrir puis la guérir et tout recommencer. Elle voulait tellement la tuer, voir ses yeux si énervaient vide de toutes émotions, elle voulait voir son corps sans mouvement, ne pouvant plus rien faire, glissant de ce monde. Malheureusement, encore six jours la séparait de ce moment tant attendue, et, pendant ce temps le sang si pure de Coralie se vidait de sa carapace. Bel ne pouvant résister plus longtemps glissa sa langue le long du menton de Coralie, suivant son sang, et remontant jusqu' à sa bouche. Sa langue vint profiter pleinement de toute cette boisson directement à sa source, lui donnant un baiser. Elle se retira, une goutte de sang s'échappa de ses lèvres et commença à glisser, mais elle la rattrapa à temps alors qu' elle se déplacer sur son menton et la dégusta avec plaisir.

Coralie mourrait, elle ne supportait plus rien, tout était si douloureux, mais en même temps si loin. Ses yeux se refermèrent, elle ne voulait pas les rouvrir pour voir la scène atroce qui se passait, mais, de toute façon elle n' y arriverait pas. Son corps qui avait été tout le temps si raides commença a se ramollir, elle n' en avait plus le contrôle. Elle sentait son corps vide, et elle se sentait partir. Et derrière tout ce chaos, toutes ces atrocités elle était heureuse. Elle allait enfin partir, ne plus supporter cette souffrance, qu'une personne folle avait décidé de lui faire subir sous aucun prétexte. Et alors qu'un sourire commençait à se dessiner elle sombra.



La perteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant