ma nuit est longue et m'horrifie;
elle est dotée d'un pétrifiant silence
qui fait vagabonder ma conscience.
le temps s'arrête et elle s'éternise, ma nuit.mon coeur se ternit.
j'aurais voulu revenir et me faire pardonner;
pourtant je reste immobile, comme paralysée,
et je me confond avec ce matelas.
ils ont ton odeur, les draps:ma nuit a ton odeur.
ma peau frisonne, ta voix résonne,
je repense à l'époque de nos baisers
et à quel point j'ai été conne;
je prends du recul et admets que j'ai tout gâché.je suis censée pleurer,
pourtant, je fixe juste le plafond,
je pense à tes cernes violacées;
ma nuit est noire et tourne en rond.mon coeur et mon cerveau dansent.
je t'attends. ma nuit t'attend.ma nuit me rappelle tes mots doux,
dans ma tête, tout est flou;
je ne pourrais deviner
ta silhouette, si tu venais.peu importe; tu ne viendras jamais.