Amer est mon cœur.

03.

Je suis la seule et l'unique responsable de notre séparation.

Un jour, je parlais avec Nessia. Nous étions seules dans ma maison.
Elle me demanda si tout allait bien pour ma petite famille. Je lui répondis que oui que j'étais très contente et que je n'avais pas à me plaindre. Puis elle me demanda si j’aimais Anderson comme au premier jour. Elle ne savait pas que je ne ressentais pas d'amour pour lui. J'ai décidé d'être honnête avec moi-même et avec elle et arrêter de me voiler la face en me disant que je l'aimais d'un amour fort. Je dis donc à Nessia que je ne ressentais que des sentiments pour lui, que je ne l'aimais pas comme il m'aimait lui car comparé à moi, lui me portait de l'amour alors que moi non.

Anderson était derrière la porte, qui était restée ouverte, et avait tout entendu. Il entra sans expression et je compris rapidement qu'il nous avait entendu. Nessia n'arrivait pas comprendre ce qu'il se passait. Je lui ai demandé de partir. Elle ne chercha pas plus loin et elle partit.

De là, une énorme dispute a éclaté. Il me disait que je me servais de lui, que je l'avais pris pour un pigeon durant toute ces années. Et moi j'essayais de lui dire que non que malgré tout j’étais très attachée à lui.

Des cris fusaient, nous n’arrivions pas à nous calmer. La tension était à son comble. Nous nous sommes calmés lorsque que nous avons vu Isaac entrer en sang et s'évanouir au seuil de la porte.

De là tout s'est passé très vite.

Je n'ai pas cherché à comprendre, je l'ai emmené à l'hôpital de la ville voisine pour qu'il soit prit plus vite en urgence grâce à mon frère.

Edwin m'a demandé de me calmer et d'aller patienter le temps qu'il s'occupait de lui.
J'ai appris que lorsqu'il jouait avec des gamins du quartier l'un d'eux lui a envoyé une pierre dans la tête. Voilà pourquoi il était arrivé en sang.

Sachant qu'il était en sécurité, je décida d'aller vers Anderson.

Accompagnée d'Anderson, je suis sortie dehors. Je sais que le moment était très mal choisit mais j'avais beaucoup trop gros sur le cœur et il fallait que je lui parle.

Je lui ai dit : "Le moment est mal placé mais il faut que je te parle. Je sais que tu es énervé contre moi mais sache que je ne regrette pas notre relation. J'ai vécu de très beau moment à tes côtés, des moments que je n’échangerai pour rien au monde. Mon seul regret est de ne pas t'aimer comme tu m'aimes. Je regrette également de t'avoir fais souffrir. Mais saches que tu es une personne formidable. Je ne te mérite pas. C'est totalement compréhensible si tu décides de me quitter, j'aurais fait la même chose. Pardonne-moi je t'en pris." Je lui fit un bisou sur la joue avant de tourner les talons pour retourner à l'intérieur.

Il me rattrapa dans ma course et me dit :
"Si tu savais comme je t'en veux. Tu m'as fais beaucoup trop de mal. Oui je vais me séparer de toi. Je ne peux pas continuer comme ça maintenant que je sais la vérité. Je serai quand même toujours présent pour mon fils et pour toi car tu es la mère de mon fils et je t'aime toujours autant, je n'arriverai jamais à te haïr. Tu es la deuxième femme que j'ai aimé après ma mère." Me cracha t'il avec mépris.

Je m'étais lâchée mais ça me fendais le cœur de le voir me mépriser de cette façon. Mais je ne pouvais m'en prendre qu'à moi-même.

Des fois que je me dis que je n'aurais jamais du m'engager avec lui mais dire cela signifierait ne pas avoir eu Isaac or c'est mon rayon de soleil sans lui je ne suis rien.
Je ne remercierai jamais assez Anderson de m'avoir donné Isaac. C'est la plus belle chose qui me soit arrivée dans la vie.

2 heures après notre discussion, on m'a ramené Isaac. Il était encore un peu dans les vapes mais il allait beaucoup mieux.
Nous sommes rentrés à 3 mais lorsque nous sommes arrivés devant chez moi, Anderson a prit quelques affaires et est partit.

Ce soir-là, j'ai dormi seule, j'ai senti son absence, ses bisous et ses bras où je me sentais si bien me manquaient également.  J'ai laissé quelques larmes couler.

Maintenant que je vous ai raconté la séparation de mon couple, je vais pouvoir reprendre où je me suis arrêtée.

Lorsque je me réveilla, le lendemain du départ d'Isaac, mon premier reflexe a été de regarder mon téléphone. En effet, j'avais reçu plusieurs messages de la part d'Anderson.

Le premier a été une vidéo où il me montrait la chambre de notre enfant. Elle était très joliment décorée, avec pleins de décorations qui plairaient sans aucun doute à n'importe quel enfant.

Le deuxième était une photo de mon fils dans les bras de son père, il était tout souriant. Ça m'a fait chaud au cœur de voir ce large sourire sur son visage.

Et le troisième était un texto d'Anderson me demandant comment j'allais. Toujours aussi attentionné. À chaque instant je me rendais compte que j'avais une perle rare entre les mains.

[ . . . ]

Ma vie était monotone. Je me levais, j'allais aider Prisca, ma belle-soeur, avec son enfant en bas age, j'allais faire quelques courses pour le restaurant et j'allais travailler.

Telle était ma routine.

Moi, la routine ne me dérange pas, mais il y a des moments où faire les mêmes choses tous les jours me fatigue, m'agace.
C'est exactement ce qu'il m'arrivait en ce moment. Voilà 4 mois qu'Isaac était parti, 4 mois que je me levais sans aucun objectif pour le jour même ou pour le lendemain.

Après avoir longuement et mûrement réfléchi, j'ai décidé de changer tout cela. De supprimer cette routine de ma vie, faire autre chose de ma vie.

À cette époque, j'étais sûre que cette décision était la meilleure qu'il fallait prendre. Je savais que ça allait changer ma vie, mais je ne pensais vivre un changement comme celui-ci.