Chapitre 2: Premiers pas.

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Quelques heures se sont écoulées depuis que j'ai eu le bonheur de prendre mes deux acteurs préférés dans mes bras. Quelques heures que j'ai eu la chance de réaliser mon vœu le plus cher. Je crois que mon cœur ne s'en remettra jamais. Et les savoir, là-haut, juste à quelques étages au-dessus de ma tête me perturbe profondément. Mais au moins ici, je peux crier en silence, je peux repenser à ma vie de jeune femme frustrée et l'incroyable sensation de bien-être que j'ai ressenti dans les bras de Thomas.

Putain, mais qu'il est beau !

Je n'en reviens pas. Je veux dire, bien sûr que sa beauté se reflète largement à travers les écrans, que ce soit en interview, dans des séries ou bien des films, mais la réalité, c'est qu'il dégage un charme indescriptible. Un charme qui le rend hyper attirant et intimidant à la fois, à la limite du sex-appeal.

Je repense à la façon dont ses iris marron foncés se sont posés sur moi quand il m'a tendu la main, et j'en ai tout à coup des frissons. J'ai envie de hurler; j'ai besoin d'en parler à quelqu'un, mais je ne peux pas. Tout simplement parce que de un, je tiens à préserver leur intimité, et de deux, je ne saurais pas à qui en parler de toute manière.

Mon meilleur ami n'est jamais disponible, et qui plus est, il ne comprendrait pas. Et la seule copine que j'ai pu me faire en cours est bien trop occupée à échafauder ses plans pour séduire le professeur de natation. J'aurais peut-être pu en parler à ma sœur Elodie, mais elle a la langue bien trop pendue pour pouvoir garder un secret d'une telle ampleur. Et maman n'apprécierait certainement pas.

Il se fait tard et je pense que je ne vais pas tarder à y aller, à mon plus grand désarroi. J'aurais voulu veiller toute la nuit à la réception de l'hôtel, même si je ne suis pas avec eux, dans le seul but de ressentir ce semblant d'excitation de savoir qu'ils sont bel et bien là, près de moi.

Je regrette un peu de m'en être allée subitement, peu après avoir rencontré Dylan et Thomas, mais je ne me sentais pas de leur faire face encore un peu plus longtemps. J'ai dû prétexter de devoir m'absenter pour régler un problème à la réception, et en ai profité pour aller me promener le long du port.

Bien sûr que j'aurais dû rester, quelle idiote !

Mais je ne suis pas censée prendre du bon temps avec eux. C'est comme si le serveur d'un restaurant avait décidé de s'installer à table avec sa clientèle pour partager un repas, rigolé-je pour moi-même. C'est complètement absurde.

Mes remords s'évanouissent dans un nuage de fumée quand je vois Dylan et Thomas sortir tout naturellement de la cage d'ascenseur, l'air espiègle.

- On les a défoncés ! Applaudit Dylan et faisant une révérence à mon intention.

Je suis complètement prise au dépourvu, ne m'attendant vraiment pas à les revoir de sitôt.

- Tu aurais dû rester. Dex nous a dit que tu te débrouillais pas mal du tout.

Il me fait un clin d'œil.

- Vous comptez rester ici un mois c'est ça ?

Ils acquiescent tous les deux.

- Eh bien je crois qu'on aura le temps de se faire une partie d'ici là.

Je leur souris, beaucoup plus à l'aise que ce que je ne l'ai été auparavant. Peut-être est-ce dû aux bienfaits de ma promenade. J'avais vraiment besoin d'un prendre un bon bol d'air frais et me sortir de la tête le parfum de Thomas.

Tant qu'il se tient à une distance raisonnable de moi, je pense que je devrais arriver à garder mon calme.

- Tu remplaces ta mère pour la journée alors ? me demande Dylan en appuyant son coude sur le comptoir de la réception.

The only drug I need. (TBS)Where stories live. Discover now