Le réveil est beaucoup plus dur que ce que j'imaginais.
J'ai dû dormir trois heures, à tout casser. Des coups de marteaux martèlent ma tête et me mettent en garde contre la rude journée qui risque de s'annoncer si je daigne mettre les pieds hors de mon lit.
Quatre heures de natation, et deux heures de cours magistraux. De quoi me donner l'envie de sécher les cours encore une fois. Mais par-dessus tout, une pensée qui ne m'a pas quitté depuis la veille et qui m'empêche de bouger.
Thomas.
Je saisis mon téléphone sur la table de chevet et lance une page internet. Sans trop savoir pourquoi, je me mets à chercher des photos de lui sur le net. Je tombe sur une où il pose avec des lunettes de soleil, une où il arbore un sublime costume noir et un nœud papillon à l'occasion de l'avant-première du deuxième volet du labyrinthe, et une où il a été pris avec sa petite sœur à la plage. Et sur chacune d'entre elles ; le même sourire à tomber, la même expression familière chaleureuse et avenante. Puis d'une photo à une autre, je tombe sur un des clips dans lequel il a tourné.
Je baisse le volume du son pour éviter de réveiller ma mère qui doit toujours être en train de dormir.
Et puis là, je panique.
Il est là, torse nu, sur la rambarde de son balcon, une clope à la bouche, et le visage meurtri de douleur. La courbe de son buste dénudé est un réel plaisir pour les yeux, et son air forcené me donne envie de le prendre dans mes bras pour le consoler.
Je n'arrête pas de repenser à la soirée d'hier, et me dire que j'ai pu me blottir dans ses bras plusieurs fois me semble si irréel. J'ai envie de recommencer. Je suis accro à lui, à son odeur, à son sourire, à tout son être. Et je me demande si par le plus grand des bonheurs, je parviendrais à le revoir avant que l'équipe ne finisse le tournage.
Un mois. J'ai un mois pour échafauder un plan, inventer un prétexte, pour le revoir, et me blottir dans ses bras à nouveau.
D'après ce que j'ai compris, ils sont en tournage aujourd'hui. D'ailleurs, je me demande bien à quel endroit.
Je commence à lister dans ma tête tous les lieux susceptibles de matcher avec l'univers du Labyrinthe et restreint ma recherche à de grandes étendus de champs, de paysages assez vastes et reculés. Dans un rayon de moins de cinquante kilomètres forcément. En fait, ils peuvent être n'importe où, réalisé-je. Aussi bien sur les îles au large du port de Bonifacio, qu'au beau milieu de la cambrousse corse qui doit s'étendre sur des dizaines de kilomètres dans toute direction confondue. De toute façon, à quoi bon me faire du mal ? Ce n'est pas comme si j'allais me mettre à les suivre de partout pour espérer tomber sur eux par hasard et prendre Thomas dans mes bras une dernière fois si ?
Mon sixième réveil se met à sonner et me fait sursauter.
Ok, si je ne veux pas passer la journée à me frustrer en imaginant mes retrouvailles avec lui et à fantasmer sur son anatomie, je dois aller en cours. Et vite !
Malheureusement, même si c'était prévisible, la journée passe au ralenti. Je suis crevée. J'ai un mal de crâne pas possible et les oreilles qui bourdonnent. Je pensais que la natation me calmerait un peu, mais j'ai bien failli m'endormir dans le bassin avant que le coach ne me réveille à coups de sifflets. Et qui plus est, j'ai fait le score de vitesse le plus bas de ma carrière inexistante de nageuse.
Je sens mon cellulaire vibrer dans la poche de mon sac à main et je consulte l'écran principal. Il s'agit d'un numéro inconnu. Encore une publicité à la con, ou bien peut-être est-ce mon opérateur qui a décidé qu'il était temps de me proposer un forfait plus avantageux. Je ne prends pas la peine de répondre et décline l'appel.
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The only drug I need. (TBS)
FanfictionUne rencontre, un regard, un simple sourire, et des heures de frustration. C'est la vie que mène la jeune Chloé, 22 ans, qui a eu la chance de faire la connaissance de son idole. Thomas Brodie-Sangster. Thomas n'est qu'un fantasme. Elle le sait. Mai...