PARTIE 4 (FIN)

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Suite à ces épisodes, je n’étais plus la même. Au fond, j’avais mal. Je t’avais fait confiance trop rapidement, j’ai éprouvé des sentiments que je n’aurais jamais, Ô grand Dieu jamais, voulu éprouver à ton égard. En classe, avec mes camarades (garçons en général) j’étais exécrable, méfiante, renfermée sur moi-même. J’envoyais tout le monde bouler. Je n’ai déjà pas un caractère très facile mais ce sentiment d’abandon et de vide que tu as laissé m’a appris à ne plus jamais donner ma confiance à qui que ce soit. J’étais devenue la fille relou et rabat-joie qui ne souriait plus et qui lançait des regards noirs à tous ceux qui faisaient un pas de travers.

D’autres évènements ont joué en ma défaveur durant toute cette année mais ce n’est pas le sujet, alors passons.

L’été suivant passant, je me suis reprise en main. Il n’était plus question de m’apitoyer sur mon sort. Il était temps que tu sortes de ma tête et que je me rouvre au monde extérieur. Ce que j’ai fait avec brio ! Ma dernière année de lycée fût, dans l’ensemble, géniale ! J’avais appris par ces fabuleux et très inquisiteurs réseaux sociaux que tu avais élu domicile dans le Sud de la France (choix que je ne peux que comprendre et soutenir face à la pluie continuelle de notre pauvre région). Il était temps de tourner la page.

Et c’est pourtant un an plus tard, alors que je devrais travailler mon futur concours qui arrive à grands pas, que je prends le temps de t’écrire cette lettre, un peu comme une opération à cœur ouvert : c’est risqué mais ça vaut le coup. Tu as laissé au fond de moi une marque indélébile, une cicatrice qui ne disparaît pas après tant d’années mais ça m’aura appris pas mal de choses…

A toi, ce pompier aux yeux bleus qui m’ont envoutés dès le début, qui m'ont fait verser tant de larmes, à toi, ce pompier aux yeux bleus qui sont le déclencheur de toute cette (triste) histoire, à toi, my dear blue eyes.

Je t’aurais bien dit « Avec tout mon amour », mais dans ce contexte ce n’est plus possible,

                                                  
                                                      LXXXXX.

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