Mon cœur se serre quand je pense à toi. Il est pris dans un étau dont je ne maîtrise pas la pression. Je crois qu'il se fissure. C'est peut-être cela les sons de verres brisés qui tombent au fond de mon ventre vide et qui résonnent dans mon corps lorsque je suis seule. Je me sens lourde, écrasée par tant de poids. C'est peut-être cela qui me scotche au canapé depuis des jours.
Pourtant tu es là. Tu rentres tous les soirs avec ton satané sourire accroché à tes si jolies lèvres. Alors pourquoi tu ne vois pas que je souffre ? Sauve-moi. Sauve-moi de toi.
Seule la lumière blanchâtre de mon ordinateur rompt la noirceur de la pièce et celle de mon âme. Je travaille à m'en épuiser les rétines, je me brûle les yeux et prie sans cesse pour devenir aveugle. Si je ne te vois plus, je ne souffrirai plus.
Parce que tu es partout. A la télé, dans les journaux, sur les réseaux sociaux.
Putain mais dégage ! Lâche-moi !Ô Ho Seok, si tu savais comme tu m'oppresses. Quand as-tu cessé d'être mes ailes pour devenir le poids qui me retient si fermement immobilisée au sol ?