9-Les feux de la mort

Chapitre 2

En rentrant, je prends une douche pour moi-même me détendre un peu puis vais manger, même si je n'ai pas très faim. D'ailleurs, c'est finalement Ellie qui finit mon assiette. Quelle goinfre je vous jure ! Je me couche dans la foulée mais trouve difficilement le sommeil, trop inquiète pour ma ponette. 

Juste avant de partir pour le NCIS, j'arrive à convaincre Ellie de passer au Pin Creux pour voir comment évolue l'état d'Etoile. Malheureusement elle ne va pas mieux, si ce n'est pas pire que la veille. J'essaie de soulager un peu sa douleur grâce à mes pouvoirs, ce qui a l'air de fonctionner mais ça ne la soigne pas pour autant. J'ai tellement peur pour elle. Elle n'est pas toute jeune mais pas si veille que ça non plus. Il faudrait qu'elle aille à la clinique vétérinaire mais elle est trop affaiblie pour ça.

Au NCIS, je retourne aider Abby. Elle a toujours quelque chose à faire ! Malgré mon manque de concentration, nous avançons dans ce que nous avons à faire. Les autopsies ont elles aussi bien avancées, Ducky et Jimmy s'occupent à présent de la deuxième victime depuis qu'ils sont arrivés.

Vers dix heures, Gibbs descend au labo pour savoir ce qu'on a de nouveau.
- Sur les vidéos de surveillance nous voyons un homme entrer dans chacune des maisons avant chaque incendie. On ne voit jamais sont visage, il a toujours soit une casquette, soit une capuche et tourne toujours la tête aux caméras, commence Abby.
- D'après la taille des objets qui l'entourent, il mesure un mètre quatre-vingt-sept et fait quatre-vingt-dix kilo. Sur les vidéos, on le voit sortir des maisons et quelques minutes après, on voit les maisons en feu, j'enchaîne.
- Sur chaque incendie, ils ont retrouvé des traces d'alcool à brûler, qui a servi d'accélérateur, continue Abby.
- Le feu part à chaque fois du salon avec un système de court-circuit explosif que le tueur branche à une prise, je termine,
- Bon travail vous deux. Maïna, viens avec moi, nous dit Gibbs.

Je le suis jusqu'à l'ascenseur. Il le bloque une fois les portes fermées. Je m'y attendais un peu et me doute également de quoi il va me parler.
- Comment va Étoile ?
- Mal, son état se dégrade de plus en plus... Je lui avoue tristement.
- Elle a quel âge ?
- Dix-sept ans. Elle n'est plus toute jeune mais quand même...
- Il faut savoir laisser partir quand il faut, essaie de me réconforter mon parrain sans trop y parvenir.
- Peut être mais ça fait dix ans que je la connais, je l'aime autant qu'Éclaire, ce n'est pas si facile d'oublier une ponette comme elle... Je lui fais remarquer me retenant de pleurer.
- Tu ne l'oublieras pas, ma belle. Elle sera toujours là dans ton cœur, quoi qu'il arrive. Et elle est toujours là pour l'instant.
- Ouais...

Il me prend dans ses bras pour me consoler un peu même si ça ne fonctionne toujours pas, seulement à calmer mes pleurs. J'essuie mes larmes du revers de la main quelques secondes plus tard puis remets l'ascenseur en route en direction de la salle d'autopsie.
- ... C'était en 1985... Maïna ! Jethro ! Nous accueille joyeusement Ducky qui raconte encore et toujours ses histoires.
- Bonjour Ducky ! Lançons-nous en même temps.
- Qu'est-ce que tu as pour nous ? Continue Gibbs.
- Les deux premières victimes n'ont pas étés tués à cause des incendies. Ils sont tous deux mort d'un traumatisme crânien et seulement après ces pauvres personnes ont été brûlées à cause de l'incendie.
- Autre chose ?
- Oui, nous avons retrouvé des contusions sur leurs bras, ils ce sont tous deux battus avant de mourir, enchaîne Jimmy.

Nous retournons ensuite à l'open space où nous travaillons tout le reste de la journée sans rien trouver de plus.