Il toqua à la porte.
- Il s'est réveillé ? Demanda t-il.
- Toujours pas. Venez avec nous.
Ils se dirigèrent vers le salon.
- Bon, j'ai fait les analyses et j'ai comparé avec vos tests d'ADN à vous.
- Et ça donne quoi ? S'impatienta Lisa.
- L'enfant n'est pas de vous... et les cookies sont bien empoisonnés. Ajouta t-il.
Personne ne répondit. Lisa semblait sur le point de tomber dans les pommes.
- Bon... je vais aller appeler le commissariat où je travaille pour leur annoncer que l'enquête est résolue. Dit-elle d'un ton qu'elle voulait nonchalant.
- Chérie, tu n'es pas obligée de faire ça maintenant.
- Il faut bien le faire retourner dans son asile psychiatrique. Après toutes ces années, ils doivent se demander où il est passé.
- Encore une chose, Ajouta le spécialiste, il faut que vous sachiez, Marco est atteint d'un certain type de folie qui peut le rendre complètement dérangé, voire dangereux. Si dans les jours à venir vous découvrez des choses dans votre maison qui n'ont rien à y faire, débarrassez-vous en.
- Bien reçu. Je vais essayer de joindre le commissariat maintenant. Ajouta Lisa.Elle saisit le téléphone et composa le numéro.
- Allô. Salut Cathy, tu peux me passer Pierre s'il te plaît ?
- Je l'appelle.
Sa voix hurlante résonna dans la maison des Gebbles et Pierre arriva quelques secondes plus tard.
- Allô ? Lisa ! Tout va bien ?
- Je ne sais pas. En tout cas je t'appelle pour te dire que l'affaire Marco Pfeiffer est résolue. On... on l'a retrouvé. À ses mots, elle fondit en larmes. Serrant ses lèvres dans un effort considérable pour ne pas montrer sa voix tremblante. Édouard s'avança vers elle pour la prendre doucement dans ses bras.
- Vi... viens... je te conseille de... viens chez moi. Tu connais l'adresse.
- J'étais sûre de pouvoir compter sur toi. Tu me raconteras quand j'arriverai.
- Ce n'est pas... moi qu'il faudra féliciter. Hoqueta t-elle.
- J'arrive tout de suite.Pierre arriva une demi heure plus tard.
- Ça va Lisa ? Bonjour monsieur... je devrais dire messieurs. Il serra la main de chacun et fit la bise à Lisa. Puis il rentra.
- Il est sur le canapé. Ajouta Édouard.
Pierre entra dans le séjour et vit l'adolescent allongé, la tête entre deux coussins.
- C'est... c'est ton fils ?
- Non. C'est Pfeiffer.
Marco bougea la tête, ce qui fit frémir les personnes présentes dans la pièce. Soudain, il ouvrit les yeux.
- Ah ! Vous m'avez fait peur. Maman, c'est qui ? T'as pas goûté à mes cookies ?
- Désolé Pfeiffer. On va devoir te ramener dans ton asile. C'était très habile comme coup de te faire passer pour Gebbles junior.
- Mais... comment ? oh puis zut, je me rappelle très bien ! Vous m'avez adopté en pensant que j'étais votre fils c'est ça ? C'est vrai que je lui ressemble après tout. Et même aujourd'hui, il n'a pas changé le petit Lucas.
- Tu sais où il est ?
- Très perspicace à ce que je vois, maman.
- Je ne suis pas et ne serai jamais ta mère !
- N'empêche que vous m'avez bien élevé pendant treize ans en me prenant pour votre fils et maintenant, vous allez reprendre les recherches. Seulement voilà, vous ignorez où il est actuellement. S'il est en vie ou non.
- Tu le sais toi ?
- Moi ? Bien sûr, sinon je ne me serai pas fait passer pour lui.
- Où est il ?
- Mort.
- Ne l'écoutes pas Lisa ! Intervint Édouard. Il veut te duper.
- C'est vrai je vous le promets. Son corps a été enterré ce matin par son assassin. Il m'a téléphoné mardi, pendant que j'étais dans ma chambre.
- Tu connais l'assassin ?
- Oui. Il était avec moi dans l'asile. Il m'a laissé son numéro quand je suis parti, même si à quatre ans je n'avais pas encore de tel.
- Où était-il avant ? Je veux dire Lucas.
- Vivant. Mais enfermé dans une pièce de l'asile.
- Où est il enterré ?
- Chérie, tu vas arrêter de le croire ? Il te dit n'importe quoi pour se rendre intéressant.
- Qu'est ce que t'en sais toi ? Et vous irez chercher par vous même, c'est pas drôle si je vous révèle tout.
- Pourquoi avoir tant attendu pour l'enterrer ?
- Je voulais le faire avant de vous tuer. Et Édouard, il fallait que tu découvres la vérité. C'est trop drôle de vous faire marcher vous deux.
- Quelle vérité ?
- Tu verras...
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Jacques a dit : tue !
Mistério / SuspenseÀ toujours croire qu'on va échapper au pire, le pire finit par nous arriver. Un homme dont le fils est porté disparu depuis plusieurs mois tente de le retrouver, perdant peu à peu la conviction de le retrouver vivant un jour... Jusqu'au moment où u...