Les messages sur les murs.

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Quand j'étais un jeune garçon, il y avait un vieil immeuble en ruines au bout de la rue où je vivais. Tous les enfants du quartier se gardaient bien de jouer près de cet immeuble, car tout le monde connaissait la rumeur qui entourait ce lieu : la bâtisse était hantée !

Les murs de béton du vieux bâtiment à deux étages étaient tout craquelés et tombaient en ruines. Les fenêtres étaient depuis longtemps brisées et les débris de verre jonchaient le sol à l'intérieur.

Un soir, afin de tester notre courage et faire la preuve de notre bravoure, mon meilleur ami, Nathan, et moi décidâmes d'explorer l'effrayante demeure. Nous nous y introduisîmes par une fenêtre béante à l'arrière de l'immeuble. L'endroit était repoussant de saleté et une couche de boue recouvrait le sol, où l'on devinait ça et là les vestiges d'un parquet en bois. Occupés à nous épousseter, nous jetions un coup d'œil à la pièce dans laquelle nous nous trouvions. Soudain, notre regard se figea sur le mur face à nous où quelqu'un avait écrit, en lettres capitales près du plafond : JE SUIS MORT.

 Soudain, notre regard se figea sur le mur face à nous où quelqu'un avait écrit, en lettres capitales près du plafond : JE SUIS MORT

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- Sans doute une blague d'une bande d'ados pour effrayer les plus petits ! dis-je.
- Ouais, sans doute... répondit nerveusement Nathan.

Puis nous reprîmes notre exploration des différentes pièces du rez-de-chaussée. Dans une pièce qui devait autre fois tenir lieu de cuisine, nous découvrîmes une nouvelle inscription sur un mur : JE SUIS DANS UNE CHAMBRE, A L'ÉTAGE.

Nous nous engageâmes donc dans l'escalier dont les marches en bois crissaient sinistrement sous chacun de nos pas. Je menais la marche, Nathan était sur mes talons. Je n'étais pas effrayé, mais je commençais tout de même à me sentir un peu nerveux. Arrivés en haut des marches, nous bifurquâmes à gauche et longeâmes avec précaution un étroit couloir. Arrivés au bout, nous faisions face à une porte close surmontée d'un nouveau message de mauvais augure : VOUS ME TROUVEREZ DANS CETTE CHAMBRE.

L'écriture sur les murs, un creepypasta bien populaire..

Derrière moi, je pouvais sentir Nathan trembler de tout son corps. De mon côté, j'avais vraiment peur maintenant, mais hors de question de le montrer à mon ami. Il me dit qu'il n'irait pas plus loin, mais j'insistai pour continuer, le rassurant comme je pouvais en lui disant qu'il n'y avait rien à craindre.

Je tournai la poignée de la porte qui s'ouvrit dans un grincement lugubre et nous entrâmes dans une pièce totalement vide. Il n'y avait que deux portes de chaque côté de la chambre et, en face de nous, une nouvelle prédiction sur le mur : MA TÊTE EST À GAUCHE ET MON CORPS EST À DROITE.

Cette fois, les nerfs de Nathan cédèrent. Il glapit tel un chien apeuré et se retourna pour prendre la fuite. J'essayai de le retenir par le bras, mais il se dégagea avec violence et disparut par la porte que nous avions franchie quelques instants plus tôt. Je n'entendis bientôt plus que le bruit de ses pas qui se perdaient dans le couloir.

Plus déterminé que jamais à surmonter ma peur, je rassemblai tout mon courage, ouvris la porte de droite et me glissai dans la nouvelle chambre. Je traversai la pièce dans toute sa longueur puis, arrivé devant le mur du fond, je pus lire l'inscription suivante, en toutes petites lettres cette fois-ci : MON CORPS EST EN-DESSOUS.

Je baissai mon regard sur le sol pour y lire, juste sous mes pieds : MA TÊTE ARRIVE DEPUIS L'AUTRE CHAMBRE. RETOURNE-TOI !

J'entendis la porte opposée s'ouvrir brusquement et y vis une ombre passer furtivement. Soudain, quelque chose roula jusque dans la pièce où je me trouvais et vint s'arrêter contre le mur. Je reconnus la tête tranchée nette de Nathan. Son regard vide semblait me contempler par-delà la mort.

Dans un hurlement d'horreur, je me suis précipité vers la fenêtre de la chambre et sauté sans hésiter, faisant ainsi une chute dans le vide de deux étages. Je retombai sur le côté, me fracturant le bras par la même occasion. Dans une douleur insoutenable, je courrai péniblement en direction de chez moi, pleurant toutes les larmes de mon corps et appelant mes parents tel un supplicié.

La police fut appelée et les officiers fouillèrent les ruines de la vieille demeure. Dans un premier temps, ils ne trouvèrent rien. Même les messages sur les murs avaient disparu. Ils passèrent toute la bâtisse au peigne fin, du sol au plafond, mais ne trouvèrent aucune trace de Nathan.

Grâce à la découverte d'un chien policier, ils arrachèrent le plancher. Le corps de mon ami se trouvait là, en dessous. Sa tête ne fut jamais retrouvée.

                      - FIN -

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