La flaque d'eau reflète mon image, reconstruite.
Certes, une part de moi manque encore
Mais quand cette main s'est enlacée à la mienne,
Je ne pensais plus à rien,
Je ne voyais plus rien d'autre,
Et chaque fois que je la lâche,
C'est comme si je revenais à la réalité,
Comme si le monde, ses responsabilités et son anxieté
Ses malheurs et ses obligations,
Revenaient s'abattre sur mon corps endoloris
Par la douleur de voir ma partie manquante un instant.
Ignorante, comme si les pages de notre histoire avaient été arrachées,
Sans que rien ne semble manquer au livre.
Cette douce main revient toujours se lier à la mienne,
Contre tous les regards, tous les avis.
Et nous sourions, juste en regardant l'autre,
Car il n'y a pas un mal qu'il ne puisse soigner
Par un simple sourire.
Pas une trace qu'il ne puisse effacer
Par un simple geste.
Un de ces instants qui semblent anodins,
Mais qui, peu à peu, construisent une histoire forte.
Qui écrivent un nouveau livre,
Avec une plume du plus bel oiseau.