Un Orage. Un éclair. De la pluie. Une heure moins le quart, c'était à une heure moins le quart qu'elle était partie et c'est à cette même heure qu'elle découvrait le petit cahier vert qu'elle tenait entre ses mains. Sa mère était partie un jeudi après midi et elle découvrait ce cahier vert un jeudi après midi. Était ce une simple coïncidence ou le hasard n'y était il pour rien ?
Ellaé,jeune fille de seize ans à la taille élancée, aux cheveux entre leblond et le châtain clair et aux yeux en amande marrons se mit subitement à pleurer. Cette belle demoiselle s'écroula sous un abris de bus sans s'apercevoir que quelqu'un l'observait.
Ellaé cherchait une explication au départ de sa mère depuis si longtemps,presque cinq ans, et voilà qu'elle découvrait qu'elle avait peut-être eu la réponse sous les yeux pendant tout ce temps. Maintenant Elle rageait. Elle attendait le bus qui la ramènerait chez elle, de l'autre côté de la ville là où on entassait les personnes défavorisées, pourtant elle n'était pas défavorisée. Elle avait choisi de vivre là bas parce qu'il y était plus facile de se cacher, elle n'avait pas l'âge de vivre seule, enfin d'après la loi.
Arrivée Chez elle, un petit appartement de concierge d'un immeuble gris,décrépi et sale qu'elle avait trouvé inhabité, Ellaé enleva son manteau beige, celui que sa mère lui avait offert lors du dernier anniversaire qu'elles avaient passées toutes les deux. Le manteau était alors trop grand pour Ellaé. Elle alluma le chauffage puis semis à examiner le petit cahier vert qu'elle avait trouvé dans son ancienne maison. Celle qu'elle habitait avec sa mère, avant...
Depuis plusieurs jours elle n'avait plus mis les pieds dans son lycée, elle passait ses journées à lire le seul objet qui la rattachait vraiment à sa mère. Elle lisait la ronde,fine et belle écriture de sa mère qui racontait sa vie à elle, Ellaé, la vie de sa mère aussi mais moins, beaucoup moins, deux-trois lignes ici et là. Tout Était décrit dans les moindres détails même les chagrins qu'elles n'avaient pas partagées, les colères qu'Ellaé pensait avoir bien cachées.
Ellaé était de plus en plus abasourdie. Elle ne comprenait pas comment sa mère avait pu être au courant de tout ce que, elle, Ellaé, avait fait depuis onze ans, cinq mois et deux semaines. Elle avait même écrit ce qu'Ellaé avait fait pendant sa fugue de trois jours !Ellaé n'en revenait vraiment pas. Ce n'était pas forcement sa mèrequi avait écrit ce manuscrit. C'était bien son écriture mais elleétait si facile à copier que même un élève de CE2 aurait pu lefaire.
Pluselle lisait ce petit cahier vert plus elle avait l'impression d'êtreespionnée. Elle se leva et ferma ses volets, ferma sa porte àdouble tours et refis, pour la dixième fois de la journée, le tourde son petit appartement pour vérifier qu'aucune caméra n'y étaitcachée.
Tantpis elle suivrait quand même la piste qu'elle avait trouvée, grâceà la carte et au dernier paragraphe du cahier :
«Je sais qu'Il a compris que j'enregistrais tout se que mon Ellaéfait. Il faut que je cache le registre. Il ne faut pas qu'Il comprenne comment elle fonctionne. Ce serait trop dangereux pourelle. Pour eux, pour nous... abcdefghijklmnorstvw»
Ellaéchercherait ce Ildont sa mère avait si peur, puis elle suivrait le chemin jaune tracésur la carte. Arrivée au milieu de ce chemin elle tournerait àdroite et prendrait la route bleue, en pointillés sur la carte,jusqu'au seul village visible sur la carte qu'elle tenait entre sesmains.
Ellaépris son sac à dos, y glissa un duvet, une petite couverture desurvie, un pull, des chaussures de marches, trois bouteilles d'eau,une gourde, des pommes, son couteau suisse, quelques barres auxcéréales, une photo de sa mère et de quoi fabriquer un petit piègeà lapin. Elle mis dans ses poches une boîte d'allumettes et unbriquet,une boussole ains que la carte. Elle alla dans sa chambre etouvris un petit coffret qui se trouvait dans un des pieds de son lit.Elle en sorti un poignard à la lame fine et ondulée, à doubletranchants et au manche légèrement courbé sur lequel étaientgravés dans de l'argent, des motifs orientaux qui avaient dû êtrepar le passé magnifiques. Le poignard de sa mère. Elle mis sepoignard dans sa botte et pris le petit cahier vert. Puis ellepartit.
avantde partir Elle avait décider de passer à la bibliothèque de laville– une bâtisse très vieille qui avait été mairie, école defille, école mixte et salle des fêtes avant d'être bibliothèque-. Elle voulait y trouver un indice aussi infime soit il. Ellaés'était rappelée en partant de chez elle que sa mère y passaitbeaucoup de temps. Parfois même des journées entières. Ellaéavait choisi de commencer par étudier des cartes et trouver le nomdu petit village de sa carte.
Ellaése dirigeait vers le rayon géographie lorsque la bibliothécaire,une petite femme d'un mètre cinquante-neuf aux cheveux roux, auteint matte et à la corpulence assez forte, vint lui dire de lasuivre. La bibliothécaire l'emmena dans une petite salle loin etisolée de toutes les autres pièces de la bibliothèque. Elledemanda alors à Ellaé de s'assoir et de l'attendre. Ellaél'attendit environ cinq minutes en se demandant ce que cette damepouvait bien lui vouloir et en pestant silencieusement car elleperdait du temps. La salle était petite ce qui la rendait à la foisconfortable et étouffante. La chaise sur laquelle s'était assiseEllaé était recouverte d'une soie rouge qui paraissait trèsvieille.
Lorsquela bibliothécaire revint elle portait trois gros livres auxcouverture usagées et qui semblaient avoir été plusieurs foisréparées. Elle les posa sur une des cinq tables en bois massif dela salle. Ellaé la regarda aller chercher une lampe et des dossiersremplies de feuilles sur lesquelles était couchée l'écriture sireconnaissable de sa mère.
«Ce sont les dossiers de ta mère. Quand elle venait ici elle nefaisait qu'étudier ces livres. C'est fou comme tu lui ressembles.Luit dit la bibliothécaire. Elle m'avait dit qu'elle avait une fillemais elle ne m'avais jamais montré de photo, ce qui ne m'étonne pasau fond, elle n'a jamais vraiment aimé mélanger vie privée et vieprofessionnelle. J'ai hésité à t'emmener ici mais tu lui ressembletellement que je ne pas me tromper. Mais je ne me suis pas présentée,je m'appelle Lina et je suis la gardienne des mémoires.
- Lagardienne des mémoires ? Vous connaissiez ma mère ?
- Oui je connais ta mère. Depuis longtemps d'ailleurs. On a été à la même école. Elle est la chercheuse de portes la plus craint des gardiens. Nous travaillions ensemble et elle me confiais tout se qu'elle avait trouvé après chacune de ses recherches ce qui explique pourquoi je détient presque tous ses dossiers.
-Vous savez se qu'il lui est arrivée ? Chercheuse de portes ? Ma mère faisait des recherches ? Pourquoi elle ne m'en a jamais parlé ?
-Non je ne sais pas se qu'il lui est arrivée. Il se fait tard, vient chez moi, près d'une belle flambée je t'expliquerais mieux une fois le ventre plein tous ce que ta mère ne t'a, apparemment, pas expliqué.. »
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Salut !
J'espère que ce premier chapitre vous a plu !
Si vous avez des remarques constructives sur mon écriture ou l'histoire allez y, ça ne me pose pas de problème.
Normalement les chapitres auront été relus mais il se peut que des fautes soient passées inaperçues et je m'en excuse.
Si vous avez aimez, n'hésitez pas à partager, voter et commenter !
*L*
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La Quête D'Ellaé (En pause)
ParanormalEntre disparition, meurtre, nouvelle dimension, fuite, chasse à l'homme et nouvelles rencontres, Ellaé voit son monde exploser. Comment va t elle retrouver sa mère ? Qui est ce IL qui veut la voir à tout prix et la pourchasse ?