Chapitre 5 : Voix

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Madison. Fête. Alexander et Every. Louis. Psychopathe. Saraphyne. Famille. Liquide. Violet. Noir. Danger. Mini Cooper. Camion. Mort.

Ces mots et leurs images apparaissaient sans cesse dans ma tête, et m'attaquaient le cerveau. Certaines scènes au ralentit, d'autres plus rapides. Je ne pouvait rien y faire. Je poussai un cri perçant tout en me convulsant. Une douleur aiguë traversait tout mon corps à chaque nouveau flashback. Je ne pouvais pas rester allongée, donc je roula un peu sur le côté. Et...

BAM! Je me retrouvais au sol, sur un carrelage dur et froid.La table roulante sur laquelle j'étais allongée émit un vacarme métallique assourdissant. J'étais tombé sur le ventre, ce qui me coupa la respiration et arrêta mes cris. Je me retournai immédiatement sur le dos et respirai profondément.

Ou étais je? Je n'avais jamais vu cet endroit... Soudain, tous les événements de l'autre soir me vinrent en tête comme une bombe nucléaire détruisant un champ de moutons. Mais cette fois-ci, je me retint de crier de douleur. Juste une légère grimace. Aussitôt, je pensai à Louis. Oui. Louis McAllister.

Louis

Il avait peut-être vu tout ce qui s'était passé! Le psychopathe, Saraphyne... Moi. Ce serait facile, puisque Louis est mon voisin d'en face. D'ailleurs, je n'y avais jamais vraiment fait attention. Même lorsqu'il m'observait par la fenêtre de sa chambre... Je devais lui demander ce qu'il avait vu une fois sortie d'ici.

D'ailleurs, je ne savais toujours pas ou j'étais. Je me levai très difficilement, vacillai un instant, puis je rassembla mes bras autour de moi. À croire que je n'avais pas été debout pendant longtemps. La pièce était si glacée que je me cru dans une chambre froide! Une très mauvaise odeur m'assaillait les narines. Je baissai mon regard. Jetais vêtue de ma robe de la veille et j'avais les pieds nus. Je regardai tout autour de moi. La pièce était très sombre, mais un rai de lumière traversait le verre dune porte a l'autre bout de la salle. Ce que je vis grâce a cette lumière me glaça le sang...

Une dizaines de tables roulantes comme la mienne étaient éparpillées çà et là dans la sombre pièce. Sur chaque table, reposait un grand sac. Ces sacs avaient la taille d'un adulte.

Je posai la main sur ma bouche. J'étais complètement horrifiée.

La morgue...

Quand j'étais jeune, cet endroit m'intriguais. Par exemple, quand j'avais 6 ans, moi et mes parents étions allés voir la mère de mon père, qui était très malade. Alzheimer je crois. Alors que mes parents tentaient désespérément d'aider mami à se souvenir, Je m'étais retrouvé à l'autre bout du couloir.

Ma mère m'avait dit plus tard que j'étais restée immobile devant une porte et je lui avais dit: "Pourquoi ces gens sont enfermés ? Ils veulent sortir. Ils cognent contre la porte! La dame, elle pleure. Le vieux monsieur, il a du mal à respirer. Aide-les s'il te plaît!" Et c'était la porte de la morgue. Elle m'avait expliqué, que c'était là que l'on gardait les gens mort. mais je ne l'avais pas crue.

Maintenant je devais bien la croire. Bien fait pour moi. Je ne pouvais pas sortir, car je savais que la morgue se déverrouillait de l'extérieur J'étais coincée. Et tous ces gens étaient morts. Gris et Morts. L'incident de la morgue me repassait dans la tête...

Mort...

Quoi?! Qui avait dit ça! Je regardai furtivement tout autour de moi. Personne. A part les cadavres, bien sur. Et les cadavres ne pouvaient pas parler... non? Je ne suis pas seule... Mais je croyais...

Tu croyais que je n'existais plus...

- Mon Dieu! Qui a dit ça ?!

Un jour viendra ou elle se réveillera Où tout notre Monde la verra

Nos Ailes EnnemiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant