Sola

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-Prologue-

Qu'est-ce que l'amour ? Je n'en sais rien.

Qu'est-ce que la liberté ? Je n'en sais rien non plus.

Qu'est-ce que la misère ? Ça non plus, je ne le sais pas.

Je n'ai jamais rien connu d'autre.

Voilà ce à quoi se résume ma vie. Néant. Solitude. Tristesse.

Chapitre 1 : Jabba le Hutt, Géonosis

PDV de Sola

Je me réveille en sursaut. Ma jambe me brûle. Avant de comprendre ce qu'il m'arrive, je sens qu'une poigne ferme me traîne de force jusqu'à mon lieu de travail. Arrivée là-bas, je découvre que je me suis faite fouetter. Voilà donc pourquoi ma jambe me brûlait. Je n'y prête pas vraiment attention. A vrai dire, c'est comme ça tout les matins, j'y suis habituée désormais. Je découvre 1/2 portion de nourriture. Mon petit-déjeuner, qui ne se limitait qu'à ça tous les matins. Je l'avale en quatrième vitesse, consciente que si je dépassait les deux minutes accordées, on me rouerait de coups. Une fois mon modeste repas fini, je me mets au travail. Je commence par nettoyer le "trône" de Jabba, avant d'enchaîner plusieurs autres tâches ménagères. Comme je suis la seule humaine, Jabba m'oblige à danser pour lui avec les autres esclaves. Car oui, du haut de mes 8 ans, je savais déjà danser. On m'avait appris, enfin non, obligée à danser et à m'entraîner. A ce souvenir, je ne pu m'empêcher d'esquisser une grimace. Cette période était la plus horrible de ma vie. Au moindre faux-pas, j'étais fouettée, et je dois dire que je n'étais pas très adroite à cette époque. La fin de l'après-midi arriva, et je fus emmenée dans la salle principale ou se trouvait Jabba. Ça y est. Je devais danser, une fois de plus. Je soupirai silencieusement, et la musique démarra. Je dansai, et à un moment donné, j'aperçu du coin de l'œil un homme qui me regardait de façon insistante. Non pas que je n'y étais pas à habituée, mais je sentais une aura étrange qui émanait de lui. Un coup de fouet la ramena à la réalité, me signifiant par la même occasion que j'avais fait un faux-pas. Nul ne semblait se préoccuper de ma situation parmi les spectateurs, alors je me repris et continuai de danser. Après cela, on m'emmena dans sa cellule, où un bol d'eau m'attendait, et il n'était même pas rempli à la moitié . C'était la seule quantité de la journée donnée aux esclaves , et un seul bol ne dépassait généralement pas un verre entier, soit pas plus de 3 gorgées. Je me laissai tomber sur ma couchette en paille, et je somnolai, jusqu'à entrer dans un sommeil profond.

[...]

PDV de Anakin

J'en avais plus qu'assez. Une fois encore, le conseil m'avait refusé le rang de Maître Jedi, et cela m'exaspérait. Je ne comprenais pas pourquoi, mais depuis ma liaison amicale avec le chancelier Palpatine, le conseil me tenait plus à l'écart et me refusait toutes sortes de missions. Dépité, je regagnai les appartements que je partageais désormais avec Padmé. Car oui, maintenant que le conseil était au courant, nous pouvions tous les deux se le permettre. Il fallait avouer que j'étais assez surpris que le conseil ne m'ai pas exclu, et que les Jedi me fassent encore à peu près confiance. "Mais ça, c'était avant qu'ils n'apprennent que le chancelier était son plus fidèle ami" me souffla alors mon esprit.En réalité, c'était plutôt moi qui était le plus fidèle ami du chancelier. Je secouai la tête, chassant ces pensées malsaines. Je ne voulais pas inquiéter Padmé davantage. Je me contentai alors de penser à elle, car c'était la seule personne - hormis ma défunte mère - qui me rendait le plus heureux du monde. Une fois arrivé devant mes appartements et après avoir ouvert la porte, une vague de déception me traversa : elle n'était pas là. Je pris alors la résolution de l'attendre sagement sur le canapé, lorsque C3PO débarqua :

-Bien le bonjour, Maître Anakin ! La sénatrice m'a chargé de vous prévenir qu'elle a été retenue plus longtemps que prévu ! Mais ne vous inquiétez pas, elle ne tardera pas à revenir.

Toujours aussi optimiste ce droïde. Anakin sourit, puis le remercia.

-Auriez-vous besoin de quelque chose ?

-Non merci, ça va aller.

Et sur ces paroles, le droïde doré s'en alla, proclamant qu'il se sentait totalement inutile. Je sourit malgré malgré moi. Sans le vouloir, le robot m'avait remonté le moral, ce qui détrompait ses paroles prononcées quelques instants plus tôt. Je futs tiré de mes réflexions par Padmé qui rentra tout sourire, ce qui me fit rayonner de bonheur. Je lui rendit son sourire et la salua.

[...]

PDV OMNISCIENT

Encore une journée avait débuté. Il était à présent 18 heures, et elle était sur la piste de danse. Soudain, une détonation retentit pas loin d'eux. Elle continua néanmoins de danser, mais une seconde détonation retentit, plus proche d'eux. Cette fois, tous les esclaves arrêtèrent de danser, et elle se retourna vers l'endroit d'où provenait le bruit. Puis une troisième détonation éclata, détruisant les murs devant eux. Tout le monde paniqua et se mit à courir, sauf elle. Elle savait que la voie de la liberté s'ouvrait à elle, mais elle avait trop peur pour s'aventurer trop près de l'explosion. Elle se cacha alors derrière un débris assez gros, et elle attendit. Mais une énième explosion surgit d'à côté d'elle, et elle perdit connaissance.

L'élueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant