Sa y est, c'est l'été, et comme la plus pars des gens le pense, le mot "été" est synonyme de bonheur. Moi aussi, je pourrai être heureuse de pratiquer comme tout le monde le farniente sur les amacs ou bien lézarder au soleil en écoutant le bruit des vagues. Mais non, pour moi c'est un retour en arrière, des souvenirs qui se sont transformer en raison pour pleurer. Pleurer le bon vieux temps et ces dix sept années que j'ai passé avec lui. Pleurer le fait qu'il n'y en aura jamais une dix huitième.
Je me souviens encore de cette après-midi. On était en CE2 et Aaron m'avait promit qu'un jour il m'épousera. Moi je ne l'avais pas du tout pris au sérieux et je lui avais répondu qu'on était beaucoup trop jeune pour sa. Il me reprochait d'avoir trop souvent les pieds sur terre et moi je le taquinais sur le fait qu'il avait tout le temps la tête dans les nuages.
Il me manque.
Aujourd'hui plus que tous les autres jours car, cela va bientôt faire un an qu'il a disparu. J'aimerai encore pouvoir passer ma main dans ses longs cheveux bruns pour les décoiffer. Ou bien me replonger dans ses yeux bleus perçants et envoutant, retracer le contour de ses foçettes lorsqu'il me souriait et sentir son odeur : un mélange d'océan et de pins.
Mais malheureusement, Aaron n'avait pas été à mes côtés pendant toute mon année de première. Au début, j'avais cru qu'il était tombé malade et que c'était pour cette raison qu'il ne c'était pas pointé durant la première semaine de cours. Il ne m'avait envoyé aucuns messages. Aucun appel. J'avais donc supposé qu'il était heureux...
Pourtant, le dimanche soir, mon téléphone c'était mis à sonner et avait affiché son prénom sur l'écran. A se moment là, mon cerveau avait cessé de fonctionner et des centaines de pensées avaient envahi mon esprit. J'avais décroché le téléphone, les mains tremblantes en retenant mon souffle. Mais c'était la voix paniqué de ses parents que j'entendais au bout du fil. Mr et Madame Thomas m'avait expliqué la situation de la même façon que l'on explique à un enfant que son poisson rouge vient de se faire dévorer par le chat du voisin.
"- June ? "
Mon cœur s'était serré lorsque j'avais compris qu'il y avait une forme d'appréhension dans la manière dont ils commençaient la conversation.
"- Est-ce que tu as eu des nouvelles d'Aaron cette semaine ?"
Cette question m'avait glacé le sang car non, je n'avais pas eu de nouvelles. Je pensais comme tout le monde qu'il avait chopé la grippe et qu'il était resté chez lui auprès de ses parents.
"- Non, je pensais qu'il était malade... Pourquoi ?" répondis-je en me laissant tomber sur mon lit. "Il lui est arrivé quelque chose ?"
Personne ne me répondit. Au loin, j'entendais la voix étouffée de la mère d'Aaron qui parlait à son mari.
"- Michaël ! Je t'avais pourtant bien dis qu'il fallait qu'on appelle la police !
-Attendez ! qu...que.... " Ma voix m'avait lâchée et les mots refusaient de sortir de ma bouche. " Quoi, pourquoi la police ? Est-ce qu'il a fait quelque chose de mal ? Il est où ?"
J'attendais une réponse. Claire, net et précise. Mais au lieu de ça...
"- bip, bip, bip..."
J'avais jeté mon téléphone de toutes mes forces le plus loin possible de moi. Mon cerveau me disait sans cesse : Attendez, mais c'est une blague ! Je rêve où ils viennent de me raccrochés au nez?
La dernière fois que quelqu'un avait osé me faire ça c'était mon ex et il l'avait bien regretté ensuite. Enfin, je n'étais pas une fille violente mais disons que j'avais un caractère un peu compliqué... Je pouvais être hyper gentille et la seconde d'après devenir un vrai petit démon.
Mais ce soir là, le cœur au bord des lèvres, je ne pouvais plus faire un geste. Qu'avait fais Aaron ? Pourquoi me répondait-il plus ?
J'avais ramené mes genoux contre ma poitrine comme une tortue qui se cache derrière sa carapace car oui, j'étais un cas à part. Cette position m'apportais un sentiment de sécurité même si ça ne l'était pas vraiment.
Et s'il lui était arrivé quelque chose... quelque chose de grave? Cette pensée me rendait folle et en même temps elle me faisait terriblement froid dans le dos.
Cette soirée là, il n'y avait personne chez moi car mes parents étaient invités chez des amis pour fêter leurs promotions au travail et April, ma meilleure amie, était coincée chez sa grand-mère pour un week-end en famille et forcément elle n'avait pas de réseau.
J'étais donc seule, recroquevillée dans un coin de mon lit, avec personne à qui parler, à qui me confier. Mais d'un autre côté, je n'étais pas sûr de vouloir exprimé mes sentiments tous plus confus les uns que les autres. Je n'avais pas assez d'informations pour pouvoir me faire une idée de se qui était en train de se passer. J'aurais bien aimée enfilé un gros pull par dessus mon pyjama ainsi que mes baskets pour traverser la rue en courant comme une dératée jusqu'à la porte des Thomas pour leur réclamer des explications m ais j'avais peur de découvrir ce qui était réellement arrivé à Aaron, j'avais peur de découvrir la vérité.
Et s'il était mort renversé par une voiture ? Comment je pourrais me pardonner le fait de lui avoir crié dessus la dernière fois qu'on c'était vu ? Est-ce que je pourrais oublier le regard noir qu'il m'a lancé juste avant de me tourner le dos et de disparaitre au coin de la rue ?
ça y est, je commençais déjà à me faire des films. Peut être que je n'avais aucune raison de m'en faire, mais une chose était sûr, je culpabilisais.
Les bras serrés contre mes jambes, j'avais commencé, sans m'en rendre compte, à me balancer d'avant en arrière comme un enfant que l'on berce pour le calmer. C'était étrange cette sensation de ne pas savoir si l'on devait pleurer ou bien relativiser. C'était comme si un voile noir c'était abattu sur ma vie et sur ce qu'il me restait à vivre. Lentement, j'avais pris ma tête entre mes mains. Je rêvais de pouvoir la dévisser et de la poser par terre en face de moi pour shooter dedans et l'envoyer valdingué le plus loin possible. Tellement loin qu'on ne la retrouvera plus jamais. J'aurais bien aimé, mais je ne savais pas shooter.
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L'été 18.
Novela JuvenilUne adolescente prise au piège d'un amour perdu. June à du mal à remonter la pente quand on lui apprend qu'Aaron à disparut. Tout son monde s'écroule autour d'elle tendis qu'elle s'enferme dans le cercle vicieux du deuil ... L'été de ses dix-huit a...