Chapitre 5

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" Je t'aime dans le temps. Je t'aimerai jusqu'au bout du temps. Et quand le temps sera écoulé, alors, je  t'aurai aimée. Et rien de cet amours, comme rien de ce qui a été, ne pourra jamais être effacé" Jean d'Ormesson

Une fois de retour chez moi, Louka me dépose sur mon canapé alors que Mickail me prépare un verre de sang, qu'il me tend. Ils s'installent à mes côtes pendant que je bois tranquillement mon verre. Ils attendent des explications pour ma longue absence.

- Je suis partie parce que je voulais que vous viviez votre vie. Nous avons passé plus de mille ans ensemble. Il fallait que je vous laisse afin que vous puissiez découvrir la vie. Ce qui semble vous avoir réussi. Mickail tu as trouvé un homme qui t'aime autant que tu l'aimes, j'ai hâte de le rencontrer. Et toi Louka, tu as enfin pu réaliser ton rêve de visiter le monde seul, dans tous ses recoins, sans avoir à arranger le moindre problème. Pour ce qui est de la dague j'appellerai Leonardo demain. Nous avons besoin de son don pour retrouver cette personne. Il est le meilleur pisteur.

- C'est vrai, intervient Louka. Grâce à toi, nous avons pu vivre notre vie. Mais toi, dans tout cela, qu'est-ce que tu as fait à par régler d'autres problèmes comme les deux guerres mondiales. Depuis que l'on te connaît tu n'as jamais vraiment vécu. Tu ne fais que survivre. Les seules personnes que tu as laissé rentrer dans ta vie c'est Leonardo et nous. Tu mérites toi aussi de vivre. Et une chance s'offre à toi aujourd'hui. Tu devrais laisser une chance à ton âme-sœur.

- Je ne peux pas. J'aurais l'impression de trahir Dionys. Il était et restera mon âme-sœur. Je ne peux pas en avoir une autre, c'est impossible. Je l'aiderais dans sa nouvelle condition de vampire, puis je le laisserais vivre son immortalité comme il l'entends. Je partirais et il ne me reverra sans doute plus jamais.

- Et tu crois qu'il va te laisser partir ? Qu'il ne va pas tout tenter pour te faire changer d'avis et que tu l'accepte comme compagnon ? Me demande Mickail.

- Je l'espère pour lui, comme pour moi. Je ne suis pas prête à ouvrir mon cœur à nouveau et je ne sais pas si je le serais un jour.

Je ne leur laisse pas le temps de rajouter quelque chose que je disparais afin d'atteindre mes appartements se trouvant au deuxième étage de ma demeure. Une fois dans ces derniers, de revêts des vêtements de nuits plus confortable, puis m'allonge sur mon lit. Je ferme les yeux, mais tous les évènements de la soirée me reviennent en mémoire. Mon regard croisant le sien, liant nos deux âmes à jamais. Puis de ses yeux vairons magnifique, qui ressemblent tellement à ceux de Dionys. D'un coup des souvenir de ma défunte âme-sœur me reviennent en mémoire. Des souvenirs que je tente d'oublier depuis trois milles ans maintenant. Le jour de notre rencontre jusqu'à sa mort. Toute notre histoire repasse dans ma tête, encore et encore, si bien que je ne dors pas de la nuit.

Ce matin, en arrivant au Lycée, je ne suis pas spécialement de bonne humeur après ma nuit à me ressasser trois milles ans de souvenir. Je sors de la voiture sans attendre mon chauffeur puis traverse le Lycée sans faire attention aux regards que les surnaturels portent sur moi. Je pénètre dans le bâtiment, puis monte au troisième étage pour mon premier cours. J'aperçois Lara devant la salle, attendant que le professeur arrive. Dès qu'elle m'aperçoit, elle me sourit et me fait signe de la rejoindre.

- Monsieur Lenge est revenu, elle m'annonce. Je l'ai aperçu ce matin.

Pour affirmer ses dire, Antone passe à côté de nous, je croise son regard. Nos yeux ne peuvent se détacher l'un de l'autre, ce que ne manque pas de remarquer Lara.

- Il ne t'a pas lâché de yeux, déclare-t-elle. Et toi non plus.

Elle a raison, je n'ai pas réussi à détourner mon regard du sien. Je ferme brièvement les yeux afin de reprendre mes esprits puis rentre dans la salle de cours à la suite de Lara.

Les cours de la matinée passent plutôt rapidement. Lara ne m'a pas reparler du professeur Lenge. Aucuns loups ne sont venus me parler, pourtant leurs regards ne m'ont pratiquement pas lâché de la matinée. Quant aux sorcières, l'une d'elle est venu me prendre à part pendant la pause de dix heures pour me remercier d'avoir sauvé son amie.

Nous sommes actuellement au self, en compagnie des amis de Lara, sur la même table qu'hier. Le sujet de conversation principal de notre table. Le retour de Monsieur Lenge.

- Vous ne trouvez pas qu'il l'air changé ? Nous demande Kilian.

- Qui ne serez pas changer après un accident. Lui répond Sarah.

- Je ne sais pas, intervient Ian le petit-ami de Louane. Ce matin pendant tout son cours, il n'a pas ôté une seule fois ses lunettes de soleil et par moment on avait même l'impression qu'il ne respirait plus.

- Et toi qu'est-ce que tu en penses ? M'interroge Kilian en me fixant de ses yeux bleus qui me semble familier mais que je n'arrive pas à me rappeler d'où.

Son regard ne me quitte pas attendant une réponse de ma part, comme s'il soupçonner quelque chose.

- Je ne le connais pas, je ne peux donc pas vraiment donner mon avis.

Je soutiens son regard qui ne me quitte pas, jusqu'à ce que Lara intervienne.

- Peut-être que tu ne le connais pas, mais son regard ne t'a pas lâché lorsqu'il est passé dans le couloir. On aurait dit un coup de foudre, vous savez comme dans les films. Lorsque les âmes-sœurs se rencontre pour la première fois et que plus rien n'existe autour d'eux.

Ian émet un sifflement qui fait retourner la tête de plusieurs personnes dont celle d'Antone, les filles commencent à parler d'âmes-sœur, pendant que je reste en retrait, ne les écoutant que d'une oreille discrète. Jusqu'à ce que Kilian m'interpelle une nouvelle fois. Décidément il a quelque chose contre moi.

- Les filles semblent croire aux âmes-sœurs, et toi tu y crois Athénasia ?

Cette fois c'est sûr, il se doute de quelque chose et donc cela veut dire qu'il n'est pas un simple humain. Je sonde son regard comme il le fait avec le mien, jusqu'à ce que je remarque une marque au niveau de son cou, presque invisible mais pourtant significative pour moi. Alors je comprends pourquoi son regard mes si familier. Je laisse un léger sourire flotter sur mes lèvres avant de lui répondre.

- J'y crois.

Sans me lâcher du regard, il continu de me questionner. Niveau discrétion, il ne peut pas faire pire.

- Et tu penses avoir déjà rencontrer la tienne ?

- Oui.

- Et où-est-elle ?

- En Grèce.

Nous continuions de nous affronter du regard, ignorant les autres, qui nous regarde étrangement.

- Elle ne t'a pas accompagné ? Pourtant je croyais que des âmes-sœurs ne pouvaient vivre l'une sans l'autre ?

- Non, elle n'a pas pu m'accompagner.

- Pourquoi ? Il insiste alors que mon regard commence à devenir noir et que mes émotions prennent le dessus.

- Parce qu'elle est morte.

Le silence se fait sur notre table. Je lis de la pitié dans le regard des amis de Lara et dans son regard. Mais Kilian, lui ne me regarde pas avec pitié, non. Il semblerait plutôt surpris que je sois encore devant lui, je suscite sa curiosité, je le vois dans sa manière de me regarder.

- Comment fais-tu pour être encore en vie ? Il continu son interrogatoire.

- Tout simplement parce que je ne vis plus, mais je survis. Le temps de notre amour est écoulé, mais jamais il ne pourra être effacé, cela me permet de survivre. Et puis on dit que les humains sont capables de se remettre de tout. Les millénaires qui nous précède nous l'on bien montré.

Je me lève doucement sens le quitter du regard pour lui faire comprendre que la discussion est close et que je ne compte pas parler plus de moi. Lorsque je sors du self, je vois Dina courir dans ma direction et s'arrêter à ma hauteur.

- Il y a un problème avec mon frère.

Âme-soeur immortellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant