Âme-soeur immortelles

Chapitre 12

Un grand silence prit d'abord place dans la pièce. Puis tout se passa très vite. J'attrape l'homme face à moi par le cou, pendant que les trois autres vampires redevinrent visibles. Aussitôt je les immobilise grâce à mon pouvoir, puis les relâche lorsque je suis sûre que les garçons les tiennent bien. Pendant que Léonardo regarde dans leur esprit pour y trouver des informations intéressantes. Je rapproche le visage de mon prisonnier afin de pouvoir lui parler.

- A l'instant même, où ils ont pénétré sur mon territoire, j'ai senti leur présence. Et ça Anatole le savait. A l'instant même où tu as pénétré dans cette demeure, j'ai reconnu ton odeur. Et ça aussi Anatole le savait. Et pourtant, il vous a tout de même envoyé ici. Et sais-tu pourquoi ? (À cause de ma prise sur son cou il ne peut pas parler, il se contente donc de souffler un non du but des lèvres) Car, il adore jouer et utiliser ses pions. Il a toujours fonctionné ainsi. Avancer ces pions les plus naïfs afin de juger son adversaire. (Je me tourne vers Léonardo pour voir s'il a pu tirer quelque chose des trois vampires, il secoue la tête en signe de dénégation) Et comme il savait que je vous trouverai, il m'a envoyé ce qui en savait le moins afin que nous ne puissions pas voir ce qu'il prépare l voulait sûrement voir si j'étais toujours la même qu'autrefois. Cependant, il savait aussi que vous ne repartiriez pas tous vivant. Et on va commencer par toi. (Je me tourne vers Juliette afin de m'adresser a elle) Je te présente le vampire qui a faillit tuer ta fille. A partir de maintenant, il t'appartient, il n'est plus sous ma juridiction, tu peux donc le tuer ou le torturer. Fais comme bon te semble.

Elle a fait signe à plusieurs des siens de venir le prendre. Ils ont fait apparaître des chaînes en argents afin de pouvoir l'attacher, puis ils disparurent avec lui. Juliette s'est alors approchée de moi, m'a fait un simple signe de tête pour me remercier puis a disparu à son tour. Une fois qu'ils sont partis, je me suis approché des trois autres vampires. D'un simple regard, je demande à Léo de me dire lequel nous serez le moins utile. Une fois désigné, je m'approche de lui. Remplace la prise que Mickail avait sur lui pour la remplacer par la mienne.

- Tu es chanceux, c'est toi qui vas lui transmettre mon message. Dis-lui, que j'ai bien reçu sa lettre, que je l'ai comprise. Et rajoute que ça mémoire est toujours fidèle à la réalité. Au déplaisir de le revoir.

Puis je relâche ma prise sur lui et il ne tarde pas disparaître. Je me tourne alors vers les deux autres vampires. Je sens la peur émaner d'eux. Je regarde, Léonardo qui me monter l'un des vampires d'un signe de tête.

- Il a des boucliers plus importants que les autres. Peut-être qu'il sait quelque chose. Mais il faudrait d'abord réussir à les franchir.

Je m'avance alors vers lui mais sans pour autant le toucher. Je le sens se tendre.

- Vous pourrez me torturer autant que vous voulez, je ne vous dirai rien.

- Oh, mais je ne vais pas te torturer. La torture c'est facile, mais briser quelqu'un sans lui faire de mal physiquement, c'est tout un art. Malheureusement pour toi, j'ai eu le temps de maîtriser cet art.

- Je ne vous direz rien.

- Ma1is tu n'auras rien à me dire. Je vais briser tes barrières une par une et je n'urais plus qu'a lire ton esprit. Mais soit sûr que je saurais ce que tu caches.

Je ne lui laisse pas le temps de dire quoique se soit. Je ferme les yeux et pénètre son esprit, en prend possession et une fois sur que j'ai pleinement le contrôle sur lui. Je m'attaque à ses barrières. Je lui transmets chaque douleur que j'ai pu ressentir durant ma longue existence. La première barrière est rapidement détruite, mais ce que je cherche est plus profond. Je sens la main de Léo se poser sur mon épaule afin de me transmettre ce qu'il voit dans son esprit. Je brise la seconde barrière. C'est à partir de ce moment que ces cries emplissent la pièce. Je n'y fais pas attention et continue. A la quatrième barrière, j'ai enfin ce que je cherchais. Je relâche alors mon emprise de son esprit et ouvre les yeux.

- Merci, j'ai ce qu'il me faut.

Je vais chercher la dague pendant que Louka et Mikail les conduisent dehors. Je fais signe au x invité de rester là puis les rejoins dehors. Avant qu'ils ne se rendent compte je leur plante la dague dans le cœur l'un après l'autre. Puis Louka invoque son don pour brûler leur corps, j'instaure une illusion pour que personne ne soit alerté par la fumée, puis retourne à l'intérieur.

Une fois dans la salle, je vais alors m'assoir suivis par les garçons sous le regard des invités qui ne savent pas vraiment comment réagi. Le silence se fait pendant plusieurs minutes, je décide donc de boire mon verre de vin que je n'ai pas encore eu le temps de toucher, imiter par mes compagnons, en attendant que tout le monde digère ce qu'il vient de se passer.

Je croise alors le regard d'Antone, il emble perdu dans ses pensées. Il finit par se reconnecter et prend la parole.

- Tu es mariée ?

Bizarrement, ça ne m'étonne pas qu'il est retenu que cette partie puisque je suis son âme-sœur cela doit le tracasser plus que le reste. C'est pour cela que je décide de lui répondre.

- Je l'ai été lorsque j'étais encore humaine.

- C'est ta première âme-sœur

- Si c'était mon âme-sœur, tu ne serais pas là.

Il baisse la tête se rendant compte de la bêtise de sa question. Je décide donc de ne pas m'y attarder. Je reprends donc la parole, mais la jeune femme faisant partie de l'équipe de Léonardo, Lori, il me semble, prend la parole.

- Mais vous vous aimiez quand même assez pour le transformer et passer le reste de l'éternité avec lui. Malheureusement il semblerait que ça n'est pas duré.

- Je n'ai jamais aimé cet homme.

- Alors pourquoi vous êtes-vous mariée, puis l'avoir transformé.

- Je n'ai pas choisi de l'épouser, je n'ai pas eu le choix. Et puis, ce n'est pas moi qui l'ai transformé. Il semblerait que la sorcière qui a fait de moi ce que je suis, avait un drôle de sens de l'humour.

Un raclement de gorge coupe cette discussion. Je tourne mon regard vers le père d'Antone.

- Pouvons- nous savoir ce que vous avez découvert ?

- Rien qui ne vous concerne pour l'instant. Je vous en ferais par lorsque ce sera le moment. Il est beaucoup trop tôt pour l'instant. Tout ce que vous devez savoir, c'est qu'une guerre se prépare et que vous allez devoir faire un choix à un moment donnée. Mais pour l'instant profitons du repas.