Chapitre 7

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- Que fais-tu là ? Me demande Joséphine.

- La même chose que toi.

Nous regardons toute les deux en direction d'Antone.

- Ce n'est donc pas un simple hasard ?

- J'ai bien peur que non.

Elle ouvrit la bouche pour ajouter quelque chose, mais l'arrivé d'un vampire la coupa dans son élan avant de s'arrêter à la gauche. Comme un seul homme, toutes les chasseuses et tous les chasseurs braquent leurs armes dans la direction du nouveau venu.

- Monsieur Stanford, intervient Kilian

Louka l'étudier du regard, essayant de trouver d'où il le connait. Puis il semble enfin comprendre puisqu'un sourire vient orner son visage.

- Je crois que tu me confonds avec mon frère, jeune homme.

Un autre vampire se positionne à ma droite de l'autre côté de l'arbre. Le regard de Kilian alterne entre les deux vampires, surpris. Je ne peux m'empêcher de sourire. Mickail prend la parole.

- Nous étions inquiet, ta voiture était vide ! Imagine ce qui aurait pu t'arriver.

-Il ne m'est rien arrivé. Et si je dois mourir, je mourrais.

Les yeux des jumeaux s'obscurcissent de colère. Et lorsque Louka reprend la parole c'est dans sa langue natale, le latin.

- Et tu as pensé à nous. Comment pourrions-nous vivre si tu n'es plus là. Nous formons une famille. Si tu meurs, nous mourrons avec toi !

En colère contre lui pour ce qu'il vient de dire, je l'attrape par le cou et le plaque contre l'arbre sur lequel j'étais appuyée quelques secondes plus tôt. Je rapproche mon visage pour qu'il comprenne bien ce que je vais de lui dire.



- Si je dois mourir, c'est que mon heure est arrivée. Je refuse que vous mourriez avec moi. Tout ce que je fais, je le fais pour vous, pour que vous surviviez. Je sais que vous serez capable de survivre sans moi, les cent dernières années me l'ont confirmé. Si vous décidiez de mourir, cela serait bafouer ma mémoire. Je préfère mourir que de vous voir mourir et j'espère bien mourir avant vous. Je ne sais pas si j'arriverai à survivre à une autre perte. Suis-je bien claire ?



Il acquise de la tête, alors je le relâche lentement en me tournant vers son frère qui l'imite.



- C'est donc les jumeaux dont tu m'as parlé ? Intervient Joséphine pour dissiper la tension



- Oui, voici Louka et Mickail.



- Est-ce que tu peux m'expliquer ce qu'il se passe ?



- Je ne pense pas que ce soit l'endroit, de plus une réunion a été organisé demain chez moi. Si tu souhaites participer tu es la bienvenue, avec quelques-uns de tes hommes. Cependant, je te demanderai de tenir tes hommes pour éviter le moindre débordement. En contrepartie je m'engage à assurer votre sécurité sur mon territoire.



- Nous serons présent.



Elle fait signe à ses hommes de se retirer. Je ne les quitte pas des yeux jusqu'à être sûre qu'aucun d'entre eux ne nous attaque. Je tourne ensuite mon regard sur les loups-garous qui nous observe, puis me focalise sur Antone qui ne m'a pas quitté des yeux depuis mon apparition.



- Je pense qu'il est temps pour vous de rentrer, je leur dis.



- Mais, tu ne devais pas venir pour m'apprendre le contrôle, intervient Antone.



Sans que personne est le temps de comprendre ce qu'il se passe, grâce à ma vitesse surnaturelle, j'attrape Dina par le coup puis l'éloigne d'eux. Je plaque son dos contre ma poitrine, sors mon couteau de ma poche et lui fait une entaille au niveau de son pouls sans pour autant toucher sa jugulaire. Elle essaie de se débattre, pendant que ces compagnons se tétanise. Je ne lâche pas Antone des yeux qui lui a le regard rivé sur le sang qui coule le long du cou de sa sœur. Je me penche lentement vers sa sœur pour lui souffler à l'oreille.



- Fais confiance à ton frère.



Elle semble comprendre car elle finit par se calmer. Les yeux d'Antone se détourne du sang, l'éclat sauvage de ses prunelles s'estompe lentement. On aurait pu croire que cette situation à durée de nombreuses minutes mais en réalité elle n'a duré qu'une petite minute. Je relâche doucement sa sœur, puis pose ma main sur son entaille au cou afin de la guérir. Je retire ma main qui est maintenant, je la regarde un millième de seconde puis prend le mouchoir que Mickail me tend. Une fois toute trace de sang effacé, je plonge mon regard dans celui d'Antone.



-Tu n'as pas besoin que je t'apprenne à te contrôler. Tu sais déjà le faire seul. Il faut que tu gardes toujours à l'esprit le point d'ancrage que tu as choisi.



- Comment fais-tu pour ne pas céder à cette faim qui te ronge dès qu'une goutte de sang attire notre regard.



- C'est un combat de chaque seconde. Tu devras l'affronter chaque jour, puis un jour tu y feras abstraction. Tu auras vu tellement de sang que cela ne te fera plus rien. Tu ressentiras le besoin de sang que lorsque tu auras faim.



- C'est ce qu'il t'est arrivée ?



- J'ai vu et vécu beaucoup de chose, tu le comprendras lorsque tu auras passé autant de temps que moi sur cette terre. En attendant je vous propose de nous retrouver demain chez moi, en compagnie de tes parents, ta sœur et le bêta de la meute pour que vous soyez au courant de ce qu'il se passe.



Sans attendre de réponse de leur part, je me détourne et disparait afin de rejoindre ma voiture laisser sur le côté de la route, toujours suivis par les jumeaux.

Âme-soeur immortellesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant