Paradoxe - Dramione (EN PAUSE)

7 - Une aide inattendue

" Tout le bonheur du monde est dans l'inattendu ", Jean d'Ormesson.

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Dans le chapitre précédent :

Hermione cessa sa lecture et, malgré les protestations de Dean Thomas et l'incompréhension de Harry, elle s'enfuit vers le château, le journal en boule dans sa main crispée.

Lucius Malefoy avait été relâché.

En franchissant les portes, la Gryffondor su, au fond d'elle, qui aller chercher. Blaise Zabini.
Hermione devait maintenant honorer sa promesse.

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La nouvelle de la libération de Malefoy père avait fait le tour de Poudlard en un temps record.

Assis dans une clairière, écrin de nature allant du vert à un orange rougeoyant, tandis que l'automne pointait le bout de son nez, Drago fixait les branches qui formaient une coupole multicolore au-dessus de lui.

Un tronc renversé en guise de trône, pour le Prince des Serpentards renversé, pensa le jeune homme blond, amer.

Toute sa vie, il avait été maître de sa situation. Il avait son Manoir, ses parents, son rang et sa reconnaissance.
Mais il ne reconnaissait plus rien, à présent.

Drago ne comprenait pas vraiment. Il avait été influent comme son père, mais maintenant, ce n'était plus du respect qu'avaient les élèves envers lui. C'était de la peur.

Le jeune homme aussi avait peur. Peur de lui. Des autres qu'il avait dominé, ou plutôt pensé avoir dominé.
De l'encre opaque qui s'étalait sur son bras et constrastait avec sa peau d'albâtre.
Peur de ne plus savoir, au final, qui il était vraiment.

Il n'était pas son père. Pas Saint Potter. Pas un "gentil".

Suis-je un monstre ?

C'était un monstre qui avait été créé, un monstre de Frankenstein. À la recherche d'amour et de reconnaissance, finissant par sombrer dans la haine.

Drago se croyait puissant. En fait, il s'était rendu compte en voyant son père, servile devant un être humanoïde terrifiant, convaincu dans ses paroles et ses actes car il avait peur de voir autre chose, Drago s'était rendu compte qu'il n'était rien.

Rien que quelqu'un de perdu. Il n'avait plus de but. Et n'en avait jamais vraiment eu.

- Peut-être que même la belette vaut mieux que moi, s'amusa-t-il en repensant à la tête de nigaud de Weasley, sa voix ayant le goût âpre de la désillusion.

Son visage était impassible, pourtant le Serpentard était totalement perdu. Il avait toujours éprouvé du dégoût pour le Trio d'Or, mais à présent, lui-même se dégoûtait encore plus.

***

Hermione avait longuement discuté avec Blaise sur la tournure que prenaient les événements. La libération du père de Drago apportait un problème supplémentaire, dont ils se seraient bien passés.

Autre chose inquiétante : depuis l'annonce dans la Gazette, les menaces avaient disparues. Ce silence radio ne présageait absolument rien de bon.