8 - Aveuglément

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" Aimer, c'est donner à quelqu'un le pouvoir de vous briser"

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Dans le chapitre précédent :

Elle sortit le téléphone portable de sa poche. Il ne lui servait qu'à écouter de la musique moldue, mais aurait aujourd'hui une utilité.

Un sourire sadique se peint sur le visage de la Gryffondor, en observant les résultats de son méfait. Les photos de Drago dormant, tête sur le côté, la bouche entrouverte, trônaient désormais dans un dossier de sa galerie, renommé "Vengeance".

Hermione était une sorcière très respectueuse du règlement et de la morale. Pourtant elle avait une arme toute prête dans sa poche... Et elle comptait bien en profiter.

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Drago se réveilla en plein milieu de la nuit. Il identifia presque immédiatement l'infirmerie, avec ses paravents tendus et ses grandes fenêtres, offrant à lui seul, unique spectacteur, un rideau d'étoiles sur toile de nuit.

Il se releva péniblement sur un coude. Il était seul, pourtant il lui semblait qu'une présence demeurait, un parfum de cannelle flottant sur ses draps.

Il huma un instant ces effluves, et soupira. Un tiraillement au niveau de son abdomen le ramena à la réalité.
Baissant les yeux, l'héritier Malefoy découvrir un bandage lui enserrant les côtes, lui rappelant l'incident avec Justin de ce qui semblait être la veille, d'après ses estimations.

Étonnamment, les pensées de Drago revinrent vers Hermione.

Pourquoi diable cette sale Sang-de-Bourbe m'a-t-elle aidé ? Ça a dû lui faire plaisir que je souffre, probablement...

Les questions sans réponses se bousculaient dans l'esprit bien agité du Serpentard, qui retournait sans cesse le problème de l'action de la rouge et or dans sa tête, sans en comprendre toutefois le sens.

Se rallongeant en essayant d'ignorer la douleur omniprésente, le jeune homme ferma les yeux, une silhouette aux cheveux bruns rebelles se dessinant malgré lui sous ses paupières, alors qu'il s'enfonçait dans un sommeil profond.

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En rentrant dans la salle de classe de Métamophose, la première chose que vit Hermione fut le regard perçant de sa professeur et directrice, McGonagall. Baissant ses prunelles chocolat, la jeune femme gagna sa place, essayant de ne pas repenser à la dispute de Justin et Drago, ainsi que la libération du père du Serpentard, tandis que la professeur se transformait.

Harry débarqua quelques minutes plus tard, pantelant.

- Heureusement que cette vieille chouette de McGo n'est pas encore là, souffla le brun à lunettes à son amie en se glissant à sa place.

- Hum hum. Harry se retourna et blêmit en apercevant, à la place du chat tigré auquel il n'avait pas prêté attention, le professeur McGonagall dans sa robe émeraude, qui fixait le retardataire sévèrement.

Hermione eut une impression de déjà-vu, tandis que son meilleur ami se faisait sermonner.

Le cours était plutôt monotone, ceci s'expliquant par une Hermione peu concentrée. Le professeur quêtait désespérément le regard ou la main levée de sa brillante élève, qui étrangement ne participait presque pas, chose inimaginable chez la Gryffondor. Mais ses pensées étaient dirigées - aussi étrange que cela puisse paraître - vers un jeune homme blond, que pourtant elle détestait de tout son être.

Paradoxe - Dramione (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant