13 - Hésitations

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" Une seule chose fatigue l'homme : l'hésitation et l'incertitude", Stefan Zweig.

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Dans le chapitre précédent :

Drago leva les yeux. Dans la glace, son reflet l'observait. Les cheveux en bataille, du sang sur la joue, des sillons tracés par les pleurs, des cernes.

Et un sourire, qui se dessina malgré lui. Un sourire d'espoir.
Un sourire empli d'humanité.

Il allait retrouver sa mère. Et Granger l'aiderait.

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Ginny s'inquiétait pour Hermione. Depuis plusieurs jours, cette dernière paraissait stressée, et passait encore plus de temps que d'habitude - si cela est possible - à la Bibliothèque.
Au début, la benjamine des Weasley avait cru que c'était à nouveau la fièvre des révisions pour ses ASPICS qui la reprenait.
Cependant, ce n'était pas des livres portant sur les sujets d'études qu'elle lisait. Non, c'était des registres de noms, et des bouquins de contresorts de Magie Noire.

Ces derniers surtout, effrayaient la jolie rousse, d'autant plus que son amie ne mangeait presque plus et passait son temps libre à prendre des notes dans un petit carnet. Et cela durait depuis deux semaine à présent.

Elle descendit dans la Salle Commune de Gryffondor, encore vide à cette heure matinale, serrant contre son corps mince un chandail tricoté avec amour par sa mère, Molly.

Elle s'installa sur un des canapés rouges et moelleux, devant le feu de cheminée qui ronronnait paisiblement, en cette fin novembre.
La neige ne tarderait pas à recouvrir de son manteau immaculé les toits du château.

Un bras passa par dessus les épaules de Ginny. Celle-ci se blottit contre Harry, qu'elle avait reconnu sans même le regarder.

Le brun à lunettes savait que celle qu'il aimait était soucieuse, et la comprenait. Lui aussi était inquiet. Depuis le match Gryffondor-Serpentard, Hermione était plus invisible que la Dame Grise, le fantôme des Serdaigle.

- Elle a emprunté de nouveaux livres interdits dans la Réserve, lâcha Ginny en rompant le silence. Et même Mme Pince la laisse faire... Quelle manque de responsabilité !

Harry hocha la tête, et caressa doucement les cheveux de feu de la sœur de son meilleur ami. Il s'efforçait de la comprendre de son mieux, mais c'était compliqué.

Après tout, même en étant le "vainqueur" du combat qu'il avait mené contre Voldemort, et malgré les nombreux dangers qu'il avait affronté, Harry savait qu'il n'était qu'un adolescent. Il ne savait pas lire dans les pensées, et tentait simplement de faire de son mieux.

Oui, lui et Ginny n'étaient pas en symbiose parfaite, mais ils se soutenaient, et c'était le plus important.

- Elle nous en parlera le moment venu, finit-il par répondre avec un sourire qu'il voulait rassurant.

- Tu as raison, soupira sa petite amie en faisant une moue désespérée.

Le ventre de Harry gargouilla, brisant l'ambiance sérieuse dans laquelle ils baignaient.

- Allons manger, morfale ! Grimaça Ginny en riant. Je ne comprendrai jamais comment les gars font pour se remplir autant l'estomac sans grossir...

Harry haussa les épaules, dans une fausse attitude fataliste, tandis que la rouquine lui donnait un léger coup dans l'épaule.

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Paradoxe - Dramione (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant