Chapitre 4

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Myo courait pour sa vie.

Il avait réussi à s'échapper de justesse, la balle tirée par le soldat l'avait frôlée, et il avait sauté du mur.
Derrière se trouvait l'autoroute.
Hélas, le bruit avait alerté les autres militaires qui avaient décidé de le poursuivre, après deux tentatives de lui tirer dessus. Il pouvait entendre le portail du mur qui s'ouvrait, afin de laisser passer les voitures de l'armée. Il ne lui restait que quelques secondes, il fallait qu'il se cache.

Par bonheur les bâtiments d'une aire d'autoroute étaient proches, composés d'une supérette/restaurant et d'une station d'essence. Myo traversa l'autoroute le plus vite possible et s'engouffra dans la supérette. Il passa derrière les caisses, où se trouvait une porte. Fermée à clef. Le mieux serait de se caher dans un endroit que les militaires ne soupçonneraient pas, ce qui excluait les toilettes et les rayons du magasin. Trop classique. Myo se mit à fouiller dans les tiroirs des caisses, où il finit par trouver un trousseau de clés dans la deuxième. Le temps était compté, le moteur des voitures se rapprochait.

Le jeune garçon déverrouilla la porte, s'y engouffra, la referma à clef et s'effondra, épuisé. Il observa la pièce. Ilse trouvait dans un vestiaire, probablement pour que les employés posent leurs affaires. Un couloir partait sur la droite. Myo se releva puis avança dans le couloir. Il y avait trois portes, la première donnait sur des toilettes à la propreté douteuse, la deuxième et la dernière donnaient sur des bureaux. Il s'installa dans le deuxième bureau, qui avait une petite fenêtre par laquelle il pourrait s'enfuir si jamais les militaires tentait d'ouvrir la porte, qu'il barricada avec une table.
Là, il s'accorda une pause pour réfléchir.

Beaucoup trop de choses se bousculaient dans sa tête. Pourquoi tout était si vide ? Pas une seule voiture sur l'autoroute, personne dans le magasin ! Et pourquoi les militaires avaient-ils mis tant de temps à le rattrapper ? Ils avaient bien mis dix minutes, alors qu'ils étaient en voiture et que lui en avait mis à peine cinq et il était à pied ! Il fallait aussi réfléchir à où aller. Il avait décidé de partir de la ville, mais que faire à présent?

Tout à coup, Myo sursauta. Quelqu'un donnait des coups sur une porte. Ils étaient là ! Les militaires devaient être en train d'enfoncer la porte du vestiaire. Il se précipita sur la fenêtre, l'ouvrit, s'élança dehors et se mit à courir. Les militaires s'étant probablement garés sur le parking, le jeune garçon alla vers l'arrière du magasin.

Il y avait là une forêt, parfaite pour s'enfuir. Malgré les branches qui le fouettaient, Myo continua d'avancer, tout droit. Au bout d'une demi-heure sans s'arrêter, il deux grands bâtiments qui ressemblaient vaguement à une ferme moderne. Oubliant toute prudence, il se précipita vers la porte la plus proche. Ça faisait presque deux jours qu'il n'avait rien mangé, et en une seule journée il avait tellement couru et marché qu'il avait l'impression d'être à moitié mort. Il ouvrit la porte.

L'intérieur était sombre et poussiéreux. Myo avança de quelques pas, tentant de distinguer la pièce dans la pénombre. C'était en vérité un petit hall d'entrée, comme il y en avait dans beaucoup de maisons. Le garçon recommença à avancer, jusqu'au moment où un objet froid se posa sur sa nuque et qu'une voix toute proche de son oreille lui chuchota :
 
- Dis moi qui tu es et qu'est-ce que tu fous ici, et vite sinon je te plante avec mon couteau.

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⏰ Dernière mise à jour : May 15, 2018 ⏰

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Fin du monde n° 13Où les histoires vivent. Découvrez maintenant