Bloom - {LGBTQ+}

Partie {2}

  Non, elle ne venait pas de voir ça. Ce n'était pas possible, ce qu'elle venait de voir ne pouvait pas être vrai. Non. Félix ne tenait pas Charles par la main, ils ne venaient pas de s'embrasser.
  Julia refusait d'y croire. Lorsqu'elle avait hurlé ses mots, lorsqu'elle avait crié que Félix préférait Charles à elle, elle n'avait jamais vraiment pensé que cela pourrait être vrai.
  Et pourtant ils étaient là, en plein centre-ville, main dans la main sans tenter de se cacher de qui que se soit. Julia avait du mal à concevoir que les lèvres qu'elle embrassait il y a peine 2 jours se posaient désormais sur celles de Charles.

  Ce dernier la remarqua alors qu'elle les fixait immobile, et il eu envie d'embrasser Félix encore une fois, juste pour la piqûre, mais il n'était pas méchant, alors il fit signe à son petit copain.

  " Julia est derrière, dit-il.
  - Pardon ?
  - Julia est dérrière, Fé.
  - Elle fait quoi ? demanda le blond.
  - Rien, je crois qu'elle est choquée. Tu es sur que c'était bien totalement fini entre vous ? 
  - Elle m'a pratiquement jeté vers toi, alors pour moi oui.
  - Putain Félix ! Pour toi peut-être que c'était fini, mais pour elle ça à pas trop l'aire d'être le cas ! Le communication tu connais ?
  - J'ai compris." répondis le blond en sortant son téléphone, le portant à l'oreille après avoir sélectionné un contact.

  "Hey " dit Félix  en se tournant vers Julia, captant son regard à distance." Je crois qu'il faut qu'on parle. 
  - Non. Ya plus grand chose à dire je crois.
  - Si justement. Je ...
  - Je te rappellerai." Raccrocha-t-elle avec une boule se formant dans sa gorge.

  Sans un regard pour eux, elle tourna le dos à la scène traçant sa route jusqu'à chez elle, ignorant ses parents et se jetant sur son lit, laissant couler la douleur qui mordait son cœur comme un chien enragé. Elle avait mal, tellement mal qu'elle se surpris elle même. 

  Elle aimait Félix, elle aimait son sourire et son humour, son rire, sa manière bizarre de fuir quand il voyait un insecte, tous les petits détails qu'elle passait son temps à remarquer. Alors comment n'avait-elle pas vu le plus gros ? Il l'aimait aussi, il n'y avait pas de doute à cela, mais il aimait Charles encore plus. C'était une évidence qui crevait les yeux, pourtant elle avait refusé de voir quoi que se soit.
  Après tout, d'autres garçons avaient tenté d'approcher Félix, mais il leur avait clairement comprendre que le genre de relation qu'ils cherchaient n'était pas le genre que lui avait les autres mecs. Il n'était pas gay, et son intérêt pour les garçons était le plus platonique du monde.
  Mais Charles était différent, il avait toute l'attention quelle n'avait pas, le temps en toutes circonstances, il avait Félix pédalant à tout vitesse chez lui au moindre appel.
  Mais ils étaient seulement amis après tout ... n'est-ce pas ?

  Julia se détestait, détestait le masque qu'elle avait mis sur ses yeux, ignorant tout ce qui indiquait que Félix ne lui avait jamais vraiment été dévoué. Elle avait même finit par refouler le fait que lui même ne semblait pas s'en rendre compte. 
  Puis elle jeta la faute sur Charles, le blâmant de tout, d'être trop gentil, trop attirant, trop amis avec Félix, trop parfait, mieux qu'elle puisqu'il avait l'affection du blond.
  Mais Félix finit par recevoir sa foudre. S'il avait regardé ses sentiments en face dès le début, et réalisé l'importance qu'il portait, inconsciemment à première vue, à Charles, alors Julia n'aurait pas à souffrir comme elle le faisait.
  Elle en mordit les draps de rage. Elle avait été naïve de croire que quelqu'un s'intéresserait jamais à elle. Ils finissaient tous pas partir, chaque fois qu'elle accordait sa confiance à quelqu'un.
  Les couteaux dans son dos semblait envoyer leurs signaux de douleur seulement maintenant, elle ne trouvait pas d'autres explications à la douleur qui brûlait son âme. 

  Ses larmes se firent plus bruyantes lorsque sa mère ouvrit doucement la porte, offrant une oreille étrangère à la situation et un réconfort plus que nécessaire. Julia finit par s'endormir, la tête sur les genoux de sa mère qui s'était elle résolue à parler à ce Félix.