le premier

32 3 5
                                    

Hier encore, quand notre petit groupe de neufs s'était endormi, il faisait grand soleil, bien que la nuit était tombée rapidement et les avait attitrés dans une nuit étoilée. Mais ce matin, Jean, ce petit brun au lunettes perdues fut le premier à ce réveillé et, après un rire étouffé devant la tête en voyant la tête ridiculement mignonne de Julien endormi face à lui (les gars je ship Julien x Jean il faut que je leur trouve un nom), les cheveux bouclés tombant dans le vide, sa tête prête à tombée du canapé à tout moment, un petit filet de bave sortant de sa bouche et un ronflement d'enfant s'échappant quelques fois de sa respiration bruyante :
"Il ressemble à un hamster, songea-t-il"
Doucement, il sortit du canapé en prenant garde à ne réveiller aucun des garçons ayant dormi dans le salon. Il s'approcha de la porte, afin de voir la police qui les attend pour les ramener chez eux. Il poussa la porte en grimaçant quand elle grinça et après s'être assuré qu'il n'avait dérangé le sommeil de personne il sortit. Un frisson parcouru son dos depuis la nuque jusqu'aux reins. Il neigeait. De gros flocons de neiges degringolaient depuis le ciel jusqu'à se déposer sur le sol recouvert de son long manteau blanc. Il n'y avait néanmoins pas la moindre trace de police les attendant. Il afficha une mine dépitée. Tout ce qu'il avait attendu, tout ce qu'ILS avaient attendu, n'était que mirage.

Par un mouvement commun, tousse réveillèrent, comme connecté, les occupants de chaque chambre ou pièce s'étaient réveillés plus ou moins en même temps et par un étonnement commun, les murmures s'étonnant du changement climatique aussi radical avaient fait place en premier puis, étrangement, la voix de Julien d'habitude plutôt basse se fit entendre par dessus toutes les autres :
"Où est Jean ?"
Tous se réunirent dans le salon en se questionnant les uns les autres, les cheveux en bataille, les yeux bouffis, tout les signes que le réveil n'avait eu lieu qu'il y a quelques minutes mais pourtant, ils étaient tous bien réveillé et l'étonnement mélangé à l'appréhension prenait place dans les poitrines. Partout dans la maison, les gens appelaient le disparu mais ce fut Andréa qui le trouva, en sortant et en s'éloignant quelque peu, elle le vit, elle crut que son coeur avait arrêté de battre, qu'elle ne pourrait plus jamais respirer, ses jambes avaient cédées sous son poids, ses yeux s'étaient embués de larmes, sa vision étaient floue, un cri étouffé sortis depuis ses entrailles, un cri de désespoir, un cri qui amena Mathis, puis Noah, puis Léa, suivit de Lucas. Mady. Carole. Et enfin, Julien. Il cria, jura de toute sa force, insulta le monde entier, insulta même ce en quoi il ne croyait pas. Il n'avait pas le droit. Son meilleur ami n'avait pas le droit. Jean n'avait pas le droit. Pas le droit de mourir. Malgré sa signification pour la majorité de la planète, je trouve ce mot plutôt beau. Pas décédé, ça fait trop ...solennel et il y a trop de "é". Mourir je préfère, ça sonne mieux et c'est moins dur. Je m'égare encore une fois

À la lisière du bois, un groupe de 8 jeunes, pleurait, criait, se serait, détournait le regard mais ne pouvait s'éloigner d'un corps, celui de Julien. Il avait un costume de mariage entièrement violet bien trop grand pour lui qui, si il aurait été vivant, aurait arraché des rires de ses amis mais là il lui donnait un air glauque, bien trop contrasté avec le blanc qui les entourait. Vous voulez savoir exactement sa position ? Il y a trop peu de description sur notre cher Jean pour savoir la raison de sa mort. Soufflez, soyez tranquille, il n'était rien d'autre qu'attaché par le cou à une corde passée au dessus d'une branche et redescendent pour se nouer à une pierre lourde au sol. Il était en d'autres sorte .... Pendu.

oh merdeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant