Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Ce soir encore je suis assis dans cette chambre d'hôtel avalée par les ténèbres. Je n'ai pas peur de la nuit puisque tu es toujours à mes côtés, toi, l'unique homme de ma vie. Mais comme à chaque fois depuis quelques mois, mon esprit est ailleur. Pour me rassurer tu ne cesses de me dire que rien ne peux me remplacer, que malgré tout ce qu'il pourra se passer tu m'aimeras pour l'éternité.
Mais je ne peux pas répondre à tes sentiments. Les miens sont bloqués dans cette chambre tout comme ton parfum flottant dans l'espace. Pour être franc, j'ai pensé à te quitter.. mais je n'ai pas été capable de sortir de cette chambre où notre amour est figé.
Encore une fois je suis assis, immobile contre le lit, le regard impassible.. Comment en sommes nous arrivés là?
Ici flotte encore les souvenirs de ce week end que nous avions passé en amoureux, ces moments heureux ou nos rires résonnaient encore. Je comprends pourquoi tu voulais revenir ici après notre dispute.
- Tu m'en veux encore, je le sais.. Je suis désolé.. As tu dis de ta jolie voix, mais je ne veux pas répondre
Alors pour te faire pardonner à nouveau tu te colles à moi, m'enlaçant de toutes tes forces. Me suppliant de ne pas t'abandonner. La chaleur de ton corps se propage sur ma peau gelée, nous sommes pourtant censé être en été. Encore une fois tu es simplement égoïste. Les mots prononcés et les gestes seront vite oubliés. Tu ne penses pas au mal que tu fais, ni même au monstre que tu es. Cet amour était censé être une bouffée d'air, mais au final j'ai du retenir ma respiration peu à peu jusqu'à étouffer.
Maintenant je pense que je te hais.
- Tu as froid.. prenons un bain ! As tu dis d'un air enjoué.
Moi je n'ai aucune envie, je me demande juste si un jour je serais vraiment capable de partir. Ne montrant aucun désir à prendre un bain, tu attrapes mon bras et m'obliges à me lever, m'emmenant dans la salle de bain malgré mon visage fermé. Tu fais couler l'eau et commences à me laver tendrement. Je n'aime pas ça, mais ma bouche figée par le froid ne s'ouvre pas , alors je ne me plains pas. Tu as soudainement entrepris de me raser. Est-ce que ça fait si longtemp que je ne l'ai pas fait? Cela semble t'amuser alors comme un pantin je ne fait qu'assister à ton jeu sans bouger. Tout en me rasant, tu me dis que tu m'aimes, que je suis le seul qui comptera toujours à tes yeux.. que je suis tout pour toi.
- Je vais préparer à manger, qu'est-ce que tu voudrais ?
Encore une fois je ne réponds pas, je n'ai pas faim. Alors tu commences a t'énerver :
- Pourquoi tu ne réponds pas ? C'est encore une façon de me rejeter ? Tu n'es vraiment pas sérieux.
Alors tu t'en vas, me laissant dans la salle de bain. Je fixe le miroir en attendant que le temps passe. Je suis pâle, les yeux cernés, le regard froid, les traits tirés.. je ne pensais pas pouvoir avoir une tête si horrible un jour.
Tu prononces mon nom à répétition dans la cuisine, comme si tu avais perdu la raison. Tu penses certainement que si tu le prononce comme une incantation, mon coeur battra de nouveau pour toi. Je suis resté un moment sans bouger, jusqu'à ce que tu viennes me chercher.
Installé à table en face de toi, tu me mets une fourchette dans la main avant de repartir à ta place. Mais je n'ai rien dans mon assiette, cette mascarade deviens insupportable. Tu manges tranquillement devant moi en m'expliquant ta journée avant de reprendre mon assiette vide et de la laver.
Ce n'est plus vivable.
Je me retrouve une fois de plus assis devant le lit, l'ambiance est toujours aussi pesante. Tu t'assois à côté de moi avant d'enlacer mon bras. Tu me dis des mots d'amour, tu me dis que tout peut redevenir comme avant. Comment tout pourrait redevenir comme avant?! Regarde ce que tu as fais de moi, je suis en léthargie, un homme brisé, qui ne peux même plus respirer comme il le voudrait ! Cette relation est devenue un véritable cauchemar ! Tu m'as détruit, tu m'as bloqué dans cette pièce pour toujours ! Ton amour disproportionné nous à mené ou nous sommes à présent.
D'un coup il lève la tête, comme ayant entendu mes accusations. Il touche ma joue rigide, les larmes lui coulant des yeux. Est-ce qu'il aurait enfin retrouvé la raison?
- Désolé, je ne peux pas te laisser partir.. Je t'aime bien trop..
Ce fou continue encore..
- Tu pensais que ces quelques médicaments t'emmèneraient loin de moi ? Jamais tu ne partira ! Tu es à moi! Tu ne peux pas m'abandonner !!
Il se leva et commença à rire, un rire machiavélique en faisant des aller retour dans la chambre. Son état mental était déjà inquiétant avant, mais j'ai toujours cru que notre histoire d'amour allait apaiser son mal.
Finalement il a complètement craqué..
- Yoongi.. Je sais que tu m'entends!! Et je sais que tu m'aimes ! Commence t-il à hurler entre crise de larmes et fou rire.
Ce taré de Jimin.. ça fait longtemps que je ne l'aime plus, mais la seule fois ou j'ai osé lui dire a été la dernière fois ou j'ai ouvert la bouche pour dire la vérité. Nous étions venu ici pour apaiser les tensions, mais finalement tout a basculé. Il n'a pas accepté notre séparation, au bout du gouffre, il a voulu se suicider. J'ai eu pitié de lui.. il a quand même été mon amour de jeunesse.. Alors je suis resté à ses côtés, me disant que je partirais quand il irait mieux. Mais il n'a jamais été mieux. Il a fini par m'éttoufer dans son amour et m'a brisé mentalement. Il s'est convaincu que je l'aimais encore et à tout fait pour me convaincre que c'était réciproque.. Alors j'ai décidé de m'enfuir.
- Yoongi.. je suis désolé.. a t-il commencé à pleurer en allumant le gaz.
Cet hystérique va faire sauter la chambre.
- Tu restera avec moi pour toujours comme ça..
Il se rapproche de moi, se plaçant entre mes bras et sort un briquet de ses poches. J'ai voulu me foutre en l'air en espérant enfin pouvoir m'échapper de lui... et maintenant il va me faire exploser dans la chambre d'hôtel avec lui. Mais mon regard ne vacille pas, il est toujours fixe, ma bouche figé et entrouverte ne bougera plus jamais pour lui dire des mensonges et personne ne verra jamais ma peau grisâtre, souvenir de ma faiblesse. Je n'ai pas peur de mourir , je ne ressens déjà plus rien.
