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Je me suis assis à mon bureau regardant la lune qui montait dans le ciel. Mon portable est à mes côtés. Je ne le fixe pas mais j'attendais qu'il sonne, qu'il vibre. Juste un signe.
A vrai dire je regarde la lune distraitement. Ce qui pourrait sembler être un outrage envers le grand astre blanc que j'affectionne tant. Mon esprit est tout aussi perturbé que le ciel ce soir.
J'attends, j'attends depuis ce qui me semble une éternité de ses nouvelles. Il ne m'a pas appelé, ne m'a pas envoyé de message. Rien de toute la journée. Une journée ce n'est rien, je vous entend déjà...sauf que c'est déjà trop. Je ne supporte plus d'être séparé de lui si longtemps. Au lycée on s'appelait tous les jours.
Je le vois entouré de filles. Cette vision m'horripile. Il est à une soirée, il me l'a dit quelques jours auparavant. Je soupire. Il faut que je m'enlève cette idée de la tête. Je sais qu'il ne me tromperai jamais, il n'est pas comme ça. Il est tendre, attentionné et sans me venter, il ne voit que moi. Comme si il avait des œillères. Je l'imagine avec cet attirails et ne peux m'empêcher de rire.
C'est juste qu'en ce moment, il est distant.
Il doit en avoir marre de moi ? Je ne suis pas le plus expressif je le conçois. C'est lui qui m'a déclaré ses sentiments, c'est lui qui initie presque toujours les rendez-vous ou toutes marques d'affection. C'est même lui qui a proposé pour qu'on vive ensemble.
Je ne suis vraiment pas doué pour les relations sociales. Je ne sais que communiquer qu'au travers de mon vélo.
J'essaye vraiment mais je n'y arrive pas. Je trouve ça formidable que certaines personnes puissent communiquer leurs sentiments aussi facilement.
Je laisse tomber ma tête sur le bureau. Je réfléchis trop. Je ne peux pas me mettre à sa place. Ce ne sont que des suppositions qui, je l'espère, ne resteront que de simples suppositions. Je n'ai pas le temps de poursuivre mes hypothèses, le bruit des clefs raisonnent dans l'appartement. Sans pouvoir contrôler mon corps je me suis redressé comme un ressort. Mon cœur bat si fort, le sang me monte aux joues.
- Hoseok ! Tu n'es pas encore couché ? demanda-t-il, surpris.
- Je t'attendais, répondis-je plus rouge que jamais.
- T'étais pas obligé. Mon enthousiasme se fane. Il n'a pas l'air ravi de me voir.
- Hum...Yoongi ?
Ma voix a tremblé. Je veux cacher ma peur. Il faut que je lui demande, que je sois sûr de ce qu'il ressent.
- Tu en as assez de...nous ?
Il me regarde les yeux grands ouverts.
- Hoseok ? cria-t-il en s'approchant de moi.
Il m'agrippe fortement.
- Pourquoi tu dis ça Hoseok ?!
Il semble perdu. Je déglutis difficilement.
- Tu as l'air distant...
- Je t'aime Hoseok ! m'assura-t-il.
Les larmes restent bloquées au coin de mes yeux. Il me prend dans ses bras. Je me blottis contre lui et savoure sa chaleur.
- Je suis désolé dit il en me serrant plus fort.
- Pourquoi tu t'excuses ?
Il s'écarte, prend une chaise et s'assoit en face de moi.
- Je ne veux pas que tu me trouves trop collant. Je ne veux pas que tu m'abandonne, alors je voulais me distancer un peu...
Je ne peux réprimer un sourire. Je lui caresse la joue.
- Ne te retiens pas je t'en prie.
- Hoseok ! sourit-il.
Je m'avance et l'embrasse amoureusement.
- Je t'aime Yoongi. Je t'aimerai toujours.
Il rougit, un sourire niais sur le visage. Il est mignon. Ce n'est pas dans ses habitudes de réagir comme ça, cependant ça arrive à tout le monde de douter. Dans ces moments là je dois le soutenir et lui montrer à quel point je l'aime. Je me lève et le prend de nouveau dans mes bras.
- Continues d'agir comme tu le fais.
- Hmm.
- Continues de m'aimer.
- Hmm.
Je souris. Il a encore grandit, il fait presque la même taille que moi maintenant. Nous sommes à égalité, notre amour est aussi gros même si nous ne l'exprimons pas de la même manière. Pour lui je ferai tous les pas nécessaires pour être toujours à ses côtés.
