Au revoir maman..

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         Non, non ! Pas maintenant ! Respire ! Respire ! Non... pas après tout ça... S'en est fini je le sais, j'ai trop mal.. Je suis ouvert de la gorge au ventre d'une blessure brûlante, mon sang coule trop vite.. trop vite. Non ! Je ne veut pas mourir ! J'ai jamais demandé de souffrir ! Vous, s'il vous plaît ! Aidez moi ! Aidez moi...
         Ma tête en ce moment n'est qu'un trou noir ou tout se chamboule, rien n'est clair. Mais, je suis bien sur d'avoir vu ma vie, oui ma vie qui défilait.

         Elle a commencée le 4 mars 2005 dans un lieu paisible ou régnait l'amour, je m'en souviens bien.
Énormément de monde était autour de moi ce jour là, ils m'attendaient, je crois. Ma mère était une magnifique jument gris souris, je me souviens de ses crains dans lequels j'aimais me coucher.
Ce jour là, j'étais heureux, ce fu d'ailleurs le jour le plus heureux de ma vie.
Georges était un vieux bonhomme, le maître de ma maman, mon maître que j'aimais. Il a prit soin de moi et de ma mère, il me nourrissait, me caressait, me laissait gambader dans les prés sans jamais me frapper. Toujours souriant avec son vieux rire de fumeur engorgé. Qu'est ce que je l'ai aimé Georges ! Il venait me chercher tous les matins, un sac remplis de délicieuses céréales dont le goût m'a longtemps manqué à la main, avec un licol pour faire comprendre à ma mère de le suivre dans l'autre main, il l'emmenait se promener dans les vignes, moi je les suivait.
Mais un jour, à peu près un an et demis après ma naissance, deux hommes sont arrivés chez nous. Les deux se sont approchés de moi et on mit le licol à moi et non à ma mère, c'est la première fois que j'avais peur, si j'avais sû que ça durerait si longtemps.. ils ont osé m'arracher à ma mère, j'avais tellement peur.. ils le savaient. J'ai tenté de me débattre mais ils m'ont frappé, j'avais mal, ils ont crié, hurlé comme des bêtes sauvages venues de nul part, n'étaient-ils pas civilisés ? J'étais épuisé mais je continuait à me débattre, j'ai tout fais pour me sauver mais c'était sans issue... J'ai croisé le regard de Georges au loin, pourquoi n'a t'il rien fait pour empêcher ça ? Ils m'ont poussé à l'arrière d'un camion où il faisait noir, je pouvais encore entendre ma mère hennir de désespoir, j'avais peur, je voulais la voir... malheureusement je ne l'ai jamais revu.

Le traumatisme de toute une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant