Princes Charmants Fin ?

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Pdv Harry: 

Quatre semaines et trois jours, c'est le temps qu'il s'est écoulé depuis la soirée chez les Tomlinson. Le temps ne m'avait jamais paru aussi long que ces derniers temps. Je n'arrive toujours pas à croire que je suis partie comme un voleur, je n'ai même pas pu dire au revoir à Louis. Louis... Je n'ai pas eu de nouvelles de lui depuis... Au début j'avais espoir qu'il essaie de me recontacter parce que je pensais... C'est peut-être idiot mais... Je pensais vraiment avoir vécu quelque chose de fort avec lui ce soir là. Peut-être pas après tout. Tout ça à cause de ma grand-mère. Je ne la hais pas mais presque. Notre relation est très tendue ces derniers temps, il faut avoué que je me rebelle aussi, mais je ne supporte plus la manière dont elle me traite, la manière dont elle me parle. Je veux et j'ai besoin de prendre mon envole loin de cette maison. 

Annie: Edward, concentrez vous, enfin ! C'est un cours de littérature ici, pas un dortoir. 

Je secoue ma tête, ma grand-mère, sévère, est devant moi avec le même livre que nous étudions depuis des semaines. Je me fiche complètement de son cours de littérature, ce n'est même pas dans programme pour le bac. 

Harry: Excusez-moi...

Premièrement: je t'ai dis d'arrêter de me tutoyer et deuxièmement: arrête de t'excuser. Sors de ma tête Louis ! 

Annie: Je crois que je ne pourrais pas obtenir plus de vous pour aujourd'hui. Vous pouvez disposer. 

Je ramasse mes affaires et me lève, prêt à partir. Mais une question me trotte dans la tête. 

Harry: Grand-mère ? 

Annie: Que voulez-vous ? 

Harry: Pourquoi est-ce que l'on se vouvoie ? Nous faisons partie de la même famille, je n'en vois pas vraiment l'intérêt... 

Annie: Taisez vous !

Ses mains ridées et tachetées se cramponnent au pauvre livre de littérature, je crois voir ses ongles s'enfoncer dans la couverture. Sa mâchoire est contractée et ses yeux sont devenus noirs de colère. Je ne pensais pas que ma question la mettrait dans cet état. 

Annie: Retourner dans votre chambre et arrêtez vos insolences continuelles. 

J'hoche la tête sans répondre quoi que ce soit et monte les nombreux escaliers menant à ma chambre. Qu'est-ce qui lui a pris ? Ce n'était qu'une simple question innocente et non de l'insolence comme elle le dit. Je lance mes affaires sur mon nouveau bureau en acajou et m'écroule à plat ventre sur mon petit lit une place. Mes mains se glissent sous mon oreiller pour y dénicher la chemise qui s'y trouve depuis maintenant plus d'un mois. Elle est toute froissée et n'a pas été lavée, je la sers contre moi. L'odeur de Louis se trouve toujours dessus et me remémore les souvenirs de cette soirée inoubliable. C'est en quelque sorte ma pantoufle de verre de Cendrillon, la seule chose qu'il me reste de ma liberté, la seule preuve que ce jour a existé. J'y ai enfoui tous mes désires et espoirs. Peut-être qu'un jour Louis viendra la récupérer. Ou peut-être pas. Il doit avoir oublié l'existence de cette chemise. Si ça se trouve il n'a même pas remarqué que la chemise qu'il portait à la fin de la soirée n'était pas la sienne. Je soupire et remet le vêtement où il était. Cela me fait souffrir de penser à tout ça. 

Et si je lui écrivais une lettre ? Je me lève de mon lit et m'assoie à mon bureau. Je prends une feuille ainsi qu'un stylo. Cher Louis. Non, c'est horrible comme début de lettre. Je froisse le papier et en reprends un. Louis... Mais à quoi je pense, enfin ?! Qu'est-ce que je vais lui dire ? Coucou c'est Harry tu te souviens de moi ? En fait je crois que je suis tombé amoureux de toi, ça te dit de venir me sauver des griffes de ma grand mère ? Je déchire la soit disant lettre et écrase mon crane sur le bureau. Je suis tellement idiot. Je me fait de la peine. Je devrais plutôt me remettre aux études et suivre le chemin que ma grand-mère m'a soigneusement tracé. Pianiste, commercial, marié avec une jolie petite femme et envahi d'enfants pour assurer la descendance. Ce n'est pas si mal, si ? Si. C'est horrible. 

Larry Stylinson // LemonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant