Hate To Love You [Elixyria]

5 : Allan

Aria vient de me planter comme un con devant la patinoire. J'agis vraiment comme un connard irréfléchi avec elle, depuis le premier jour. Mais la voir faire tout un discours sur son manque d'argent et après elle débarque avec un chauffeur, je n'ai pas pu m'empêcher de démarrer au quart de tour.

En même temps qui me dit que ce n'est pas une belle menteuse ? Ce ne serait pas la première à essayer de me rouler. Pourtant je ne ressens pas cet appât du gain chez elle. Cette fille me fout la tête à l'envers depuis que je l'ai vu au bar. Ma queue n'est pas redescendue de la joie de la voir, ça en devient ridicule. Je n'ai jamais trouvé une maman aussi sexy, pourtant ce n'est pas faute d'avoir regardé. La majorité ont déjà une bonne trentaine même si elles sont bien foutues je ne veux pas créer des emmerdes avec leur gosse, voir le père. Mais Aria a élu domicile dans ma tête depuis samedi. J'ai baisé sa copine et me suis même caressé en pensant à elle, et à ce que j'aimerai lui faire, ne suffit pas. Pour ne pas me faciliter les choses mon karma est contre moi et me l'envoie au boulot.

Il faut vraiment que j'arrive à me reconcentrer pour l'entraînement suivant, il faut que je prépare la rencontre avec l'équipe de Justin, un ancien camarade de lycée. Je retourne à l'intérieur de la patinoire plein de nouvelles résolutions.

***

Je suis tiré du lit par la sonnerie de mon portable. Je remarque qu'il est presque quinze heures. Je me suis pris une sacrée cuite hier soir quand mes anciens coéquipiers m'ont invité a fêter leur victoire d'ouverture de la saison. En plus de ça Kevin a profité de l'occasion pour demander Emily en mariage. Même si je n'ai jamais été amoureux de cette nana ça m'a foutu un coup au moral et je n'ai pas pu m'empêcher de balancer une vacherie qui a coup sûr finira par me retomber dessus. Je reporte mon attention sur mon téléphone toujours en train de me vriller les oreilles, c'est Anthony.

– Allô ?

– Putain Allan tu décroches enfin !

– Qu'est ce que tu veux ?

– Moi aussi je suis heureux de t'entendre grand frère. Mais bref, je t'appelle pour savoir si tu comptes venir au repas de préparation de la veillée ? Maman aimerait bien que tu sois là.

Je rejette les couvertures pour m'asseoir dans mon lit. Je ne retiens pas le soupir d'exaspération qui m'échappe. Comment peuvent-ils se foutre autant de moi ? Je me frotte lascivement le visage avant de répondre.

– Ne comptez pas sur moi.

– Merde Allan fait un effort.

Je me lève hors de moi.

– Tu peux répéter ? Maintenant ma présence est la bienvenue alors que pendant presque deux ans vous avez monté le plus gros mensonge du siècle. Non merci, je viendrai le jour J c'est déjà pas mal. Je t'interdis de me reprocher quoi que ce soit dans cette mascarade.

Je raccroche sans attendre de réponse, de toute façon tout ce que pourra dire Anthony ne fera que me mettre d'autant plus en colère. J'ai besoin de courir une bonne heure pour faire redescendre la pression avant d'aller à la fac pour l'entraînement.

***

Le jeudi c'est la deuxième séance du groupe de Liam et j'espère apercevoir Aria. Malheureusement seule la tête brune de son fils apparaît et comme sa mère l'a laissé entendre lundi, Liam est complètement équipé. J'invite tous ces petits gars à me rejoindre sur la glace, nous faisons ensemble et lentement des tours de piste. La majorité savent patiner mais pour certains c'est encore difficile. J'oriente donc la séance sur des parcours avec des slaloms, des demi-tours et bien sûr un peu de tir au but pour valoriser ces gosses qui n'attendent que de faire comme leurs idoles. La fin de séance arrive très vite et beaucoup partent, tous fières, retrouvés leurs parents. Seul Liam continu à faire et refaire le circuit installé. Lorsqu'il chute je m'approche et lui tends ma crosse pour l'aider à se redresser, puis je m'accroupis pour être à son niveau.