Chapitre 3

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Aujourd'hui, c'est le grand jour, direction Orlando, d'ici quelques heures nous quitterons notre petite ville de l'Iowa, pour nous retrouver en Floride. Comparé à la journée d'hier, le temps est assez agréable, le soleil rayonne de mille feu, le ciel n'a aucun nuage ce qui est plutôt rare par ici. Ca fait vraiment plaisir de partir avec un temps comme celui-ci, ça nous mets du baume au coeur à Roméo et moi pendant que l'on termine les derniers cartons dans le garage. Enfin quand je dis "on" c'est plus moi qui fais tout le boulot pendant que lui est allongé sur l'herbe à regarder le ciel.

"Soixante-douze ! Avec une formation en V, les oies on un rayon d'action soixante-douze pourcent plus important que si elles volaient en solo. "

Mais qu'est-ce qu'il me raconte celui-là ? En quelques mots, il m'a donné la migraine. Il ferait mieux de venir m'aider à finir d'emballer ce qui reste, plutôt d'étaler ses connaissances, je crois qu'il a compris que mon regard insistant voulait qu'il se lève puisqu'il s'assoit toujours le regard vers le ciel.

"Puisqu'on parle de perf' deux milles deux cents quatre-vingt trois", dit-il en tournant le regard vers moi.

"Le nombre de truc inutile que tu as dans le crâne."

"C'est les nombres de kilomètres jusqu'à Orlando", dit-il fier de lui.

Alors là, il m'épate le petit, il n'y a pas à dire, comparé à lui je suis qu'un nul. C'est d'ailleurs pour ça que ma mère est plus souvent derrière lui, il est le petit géni de la famille. On dirait pas, mais il est extrême doué dans tout ce qu'il entreprend, niveau scolaire il n'y a rien à dire je fais pâle copie mais dans dès qu'il s'agit de sport là, on peut dire que je suis le meilleur. Même si je suis moins balèze que lui en cours, je me balade sur certain sujet et malgré qu'il soit doué, Roméo me prend pour son modèle, c'est une fierté pour moi. Cette pensée me procure un léger rictus, tout en continuant à faires ces stupides cartons.

Mon frère se décide enfin à venir me donner un coup de main, il m'avance les affaires pendant que moi, je les emballes dans des cartons. Même s'il m'aide à faire ces fichues boites, je vois bien qu'il y a un truc qui le dérange, je décide de rien lui dire, je sais bien qu'il va finir par m'en parler.

"Tu m'en veux ? "me demande-t-il.

Je me retourne pour lui faire face et lui montre mon incompréhension, pourquoi il me demande ça subitement ?

"Pour le déménagement..."

"Non.. Pour la fameuse Temper tennis academy d'Orlando, tu as intérêt à aller à Wimbledon !"

"Que y aller ? Je vais le gagner, oui !"

Je souri, suite à sa réplique et range ce qu'il m'a donné dans un carton, ce petit, est un as du tennis c'est d'ailleurs pour ça que l'on déménage. La Temper tennis academy est une école réputée pour les enfants qui sont doués, c'est la raison pour laquelle ma mère a dépensée toute ses économies afin de pouvoir l'y inscrire.

Je me retourne afin de voir ce que fait Roméo et m'aperçois qu'il essaie d'attraper un carton en hauteur, je pensais que ma mère s'en était débarrassée.

"Laisse-le moi je m'en occupe."

"Non, c'est bon je gère."

"Non, attends tu vas le..."

J'ai à peine le temps de finir ma phrase que le carton tombe et se renverse sur le sol, je me penche pour ramasser ce qui était étalé par terre, lorsqu'un t-shirt attire mon regard. Je décide de le prendre en main tout en me relevant et le dépli, cela s'avère être un vieux t-shirt avec marqué dans le dos " coach Dragneel".

A ce moment-là, beaucoup de souvenirs refont surface, des souvenirs avec mon père ! Je me revois réparer sa vieille Ford Mustang de 1969 tout en souriant, avec mon paternel, on avait une complicité qui allait bien au-delà d'un simple lien entre père et fils. Cela me provoque un effet de nostalgie et Roméo le voit bien.

"Maman a surement dû oublier de l'amener au secour catholique.."

"Je vais nous en débarrasser, dis-je en prenant le carton en main."

Je me dirige rapidement vers ma chambre avec le carton dans les bras, lorsque j'arrive enfin, je claque la porte d'un coup de pied, aussi vite que je peux. d'une main tremblante, j'attrape un feutre noir afin d'y écrire " objet inutile", avant de refermer et de scotcher le carton. Fais chier, la lambada est de retour.

Never AloneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant