l'ex.

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c'est dans la salle commune que le directeur fait son discours ennuyant et que les emplois du temps sont distribués aux élèves. mon groupe et moi, nous nous asseyons toujours au dernier rang, tout le monde le sait et nous laisse la place. moi au milieu évidemment. mais aujourd'hui, des horribles petites secondes ont pris notre place en ricanant et gloussant. elles ne sont pas au courant, d'accord mais je ne pardonne pas, je les ai déjà prises en grippe. certains élèves les regardent avant de se tourner vers nous avec crainte, sachant ce qui allait se passer.

- sans blague? presque chaque année il y en a qui font la même conneries, on devrait marquer dans le règlement que ce sont nos places, s'énerve el'.

- c'est sur, ça commence a me taper sur le système, approuve jess.

vous voyez, tout le monde est d'accord avec moi, je suis pas la méchante comme vous le croyiez...

- mais j'ai pas envie de faire comme chaque année, dit cass.

- oui c'est vrai c'est ennuyant de faire la même chose chaque année et ça enlève la surprise, dit raph.

même l'altruiste raph est de mon côté. la chose que nous faisions chaque année et de nous mettre derrière eux et de faire basculer leur chaise mais cette année il nous faut quelque chose de plus original. et je crois bien que j'ai une idée. tous les membres du groupe se tournent vers moi car ils se doute que j'ai trouvé quelque chose. je trouve toujours quelque chose.

- venez avec moi, on va rater un bout du discours mais ça en vaut la peine!

***

quelques minutes plus tard on se retrouve en haut de la salle commune sur les petits balcons qui surplombent l'assemblée, on voyait des gens qui regardaient les filles (celles qui avaient pris nos places) avec suspicion en se demandant ce qui c'était passé et pourquoi nous ne nous sommes pas encore manifestés.

le plan fut mis en marche dès que j'ai sifflé. un à un cass, abi, sof, jess, el, eme, raph et moi balançons le contenu d'une bouteille de lait pris à la cafet' sur chacune des filles, puis nous prenons abi par le bras et l'emmenons en courant derrière la scène pour rentré au moment ou le directeur disait :

- j'appelle nos élèves les plus
brillants, jade meddah, abigaëlle...

c'est ensuite qu'il remarqua les 8 filles recouvertes de lait froid au fond de la salle. nous étions déjà sur scène avec abi qui avait l'air très malade. je prend la parole, faisant comme si je n'avais pas vu la catastrophe :

- désolé pour notre retard, monsieur le directeur, abi se sentait mal car elle n'avait pas mangé ce matin alors nous sommes allé à la cafet lui prendre a manger.

le directeur nous regarda, puis regarda les filles trempées... il avait l'air hésitant mais je lui fait mes yeux les plus innocent et il tomba dans mon piège :

- euh oui, est-ce que mademoiselle abigaëlle va bien? et que s'est-t-il passé mademoiselle dupuy? lança-t-il à l'une des filles qui avaient pris nos place.

- elle va un peu mieux, je voulais lui préparer un chocolat chaud mais il n'y avait plus de lait... je crois savoir où il est maintenant.

- monsieur! quelqu'un nous a aspergé de lait! hurla la petite dupuy d'une voix suraigüe.

je la regarde avec un sourire suffisant et tous les élèves comprirent que c'était nous les "coupables".

- c'est elle la, sur scène! continua-t-elle

tous les regards se tournèrent vers celle qui a été assez stupide pour me dénoncer. il n'y avait plus un bruit dans la salle, tous retenaient leur souffle. je ne dis rien, j'attend. vous vous demandez ce que j'attend?

- non m'sieur! c'est moi le coupable, dit louis, mon ex.

il ferait tout pour me regagner. je crois que c'est déjà la cinquième fois il a endossé le rôle du méchant farceur a la place de mon groupe et moi.

- louis, je suis déçu! je croyais que tes antécédents de fouteur de trouble étaient finis pendant l'été, dit le directeur.

- faut croire que non m'sieur.

- on dirait que le toutou est de retour, chérie... me chuchote el'.

- tant mieux, je me demandais quand il allait intervenir, un peu en retard certes mais l'effet n'en ai que meilleur.

- offre-lui un sourire, histoire qu'il continue en croyant que ça marche, glousse abi.

- c'est une idée pas trop mauvaise, je te l'accorde.

elle avait l'air soulagé que j'ai aimé son idée. mon accord a beaucoup d'importance pour elle et les autres.

je regarde louis qui me dévore des yeux et lui fait un petit sourire en coin. hypocrite mais il n'est pas obligé de le savoir.

les victimes, dont je connais le nom a présent : la petite dupuy s'appelle sophie, les autres s'appellent sarah, inès, camille, anna, lucy, sasha et lara.

je savais que sophie croyait toujours que c'était moi la coupable grâce a son expression : frustrée et suspicieuse. loin de moi que je sois vexée, ça me fait rire et au moins ma farce m'est reconnue.

pour une première journée, c'était plutôt réussi.

bitch please!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant