Chapitre 16

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3 heures plus tôt 

Margot

Je me réveille douloureusement. J'ai mal partout, surtout à la poitrine. Je ne sais pas pourquoi... D'ailleurs, où suis-je ? Je me redresse comme je peux. Je me mets sur les coudes et regarde autour de moi. Je ne me rappelle pas d'être entrée ici. Cette pièce ressemble à un endroit que j'ai déjà vu. À côté de moi se trouvent beaucoup de petits boutons. J'appuie sur tous les boutons. Ok, je n'aurais peut-être pas dû. Plusieurs choses se mettent à bouger en même temps, la lumière s'éteint, mon lit bouge et la porte s'ouvre. Une femme qui ressemble à une infirmière entre avec un chariot bizarre. Dessus, il y a plein de seringues et plein de petites fioles. Elle s'approche de moi.

- N'aie pas peur, susurre-t-elle froidement.

Elle prend une grosse seringue et s'approche dangereusement de moi. Lorsque la seringue se trouve à quelques centimètres de moi, je frappe la main de la femme. La seringue s'écrase sur le sol et se brise en mille morceaux. L'infirmière me lance un regard glacial.

- Pourquoi as-tu fait ça ?! hurle-t-elle.

- Je...je ne sais pas... je n'ai pas réfléchi...

Elle reprend nerveusement une autre seringue et se rapproche de moi. Cette fois, elle me tire les cheveux en arrière et porte la seringue à mon cou. Lorsqu'elle s'apprête à me la planter dans le cou, je pousse l'infirmière du pied et celle-ci perd l'équilibre, ce qui me permet de me relever du mieux que je peux. Je sors par la porte et la referme à toute vitesse. Je cherche quelque chose pour fermer la porte à clef. Je ne trouve rien... alors j'essaye de casser la poignée pour que la femme ne puisse pas sortir. La poignée se fend et j'entends la femme hurler de l'autre côté de la porte :

- Margot !!! Ouvre cette porte !!! Maintenant !!!

Je commence à m'avancer dans le couloir. C'est le même que près de ma prison, sombre, étroit et vide. Je marche pendant un moment sans croiser personne. Les couloirs sont tous les mêmes. Je suis perdue... soudain des coups de feu se font entendre. Je me retourne dans tous les sens pour voir d'où ils viennent. Il n'y a personne... je lève la tête et les coups de feu viennent d'au-dessus de moi. Puis une dispute se fait entendre. La dispute s'arrête et les personnes au-dessus de ma tête se mettent à bouger. Elles bougent vite ! Tout à coup la voix de l'infirmière retentit :

- Cette pétasse s'est enfuie ! Elle n'est pas loin !

- Comment ça, elle s'est enfuie ? Tu étais sensée la surveiller quand elle s'est réveillée ! réplique une voix familière. Vous trois, allez la chercher ! Et vous deux, retournez d'où vous venez !

- Je vais les ramener à la sortie, annonce l'infirmière.

- Bien ! Eh ! Vous trois ! Un peu de nerfs ! Qu'est-ce que vous attendez ? Allez la chercher bon sang ! hurle la voix familière.

Les hommes semblent partir lorsque la voix familière ajoute :

- Je serais dans mon bureau. Prévenez-moi lorsque vous la trouvez.

- Bien chef ! répond un des hommes.

Je commence à paniquer. Ils viennent me chercher et je ne sais même pas d'où ils arrivent. Je ne sais pas par où aller ! Je cours malgré ma douleur et m'avance vers le couloir de droite. Il y a une petite trappe à ma gauche, à peine visible. Je m'y glisse. Lorsque je referme la porte de la trappe, je ne vois plus rien. Je m'avance donc à l'aveugle dans ce petit tunnel. J'aperçois une petite lueur au loin. Je m'approche doucement. Au plus je m'approche, au plus j'arrive à décrypter ce qu'est cette petite lumière. Elle vient d'une autre trappe. Je l'ouvre tout doucement. La lumière m'éblouit. Quand je m'habitue à la lumière, je reconnais la pièce. Je vois la seringue cassée au sol, la chambre avec l'infirmière. Lorsque mon regard passe sur le lit, je suis surprise de voir que quelqu'un s'y trouve. Je m'approche. La personne a l'air gravement blessée. Je me demande ce qui lui est-arrivé. Je m'approche encore de quelques pas et reconnais la personne allongée dans le lit. Enzo.

Enzo

Un nombre incalculable de plaies se laisse voir. Que lui est-il arrivé ?!

Ces phrases me trottent dans la tête depuis une éternité. On me parle, mais je suis complètement à l'ouest. Je m'en fous de ce qu'on me raconte. Je veux savoir ! Je veux savoir ce qu'on me cache. J'en ai ras le bol ! Je veux m'en aller ! Je ne veux pas rester allongé ici à écouter Clara !

Clara est une fille qui me tourne autour depuis des années et n'a toujours pas compris que je la trouve vraiment insupportable ! Elle est tellement superficielle et pleure pour tout et n'importe quoi.

Cela fait une heure qu'elle m'explique que j'y suis presque resté, que j'ai eu beaucoup de chance, qu'elle s'est atrocement inquiétée pour moi et bla bla bla, rien à faire de ça ! J'aurais pu y rester, ça aurait changé quoi ? RIEN ! Je me retourne en soufflant pour exprimer mon agacement.

- Enzo ? Enzoooo ? me chuchote Clara à l'oreille. Elle est trop proche de moi, alors je me décale pour vite remettre de l'espace entre nous.

- QUOI ? je grogne.

Elle me montre quelque chose du doigt. Je le suis du regard, ce qui mène vers la porte.

- Maman ? je bredouille.

- Salut, Lorenzo, répond-elle.

- Qu'est-ce que tu fais ici ?

- On m'a dit de venir tout de suite parce que tu n'es pas foutu de rester vivant.

Je soupire agacé. C'est la dernière personne que j'avais envie de voir.

- Oh arrête de râler ! souffle ma mère amusée.

- Pourquoi t'es là ?

Elle me sourit, fait un signe à l'autre débile de nous laisser seuls. Lorsqu'elle est partie, ma mère vient s'assoir près de moi et commence à m'expliquer...

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