-Situation initiale

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Alors, je vais vous donner quelques indications sur ma vie de tous les jours etc pour pas avoir à couper le récit plus tard.

Donc mon histoire commence en première, il faut savoir qu'à la base je suis une fille grave posée dans ma tête, on m'avait souvent dit que j'étais très mature et que je réfléchissais comme aucune des filles de mon âge. Je ne saurais pas vous expliquer pourquoi.
J'ai toujours eu de bonnes notes. Dans ma famille c'était le plus important, c'est gain de change on va dire. Tu voulais quoique ce soit ? Ait des bonnes notes. C'était le joker, je peux vous dire que grâce à mes bonnes notes j'ai eu droit à plein de choses. Des sorties, des services, des cadeaux, etc. Ca me faisais plaisir de tous les rendre fiers avec mes résultats.

Bien que nous ayons grandis dans une cité, pour moi voir loin et être ambitieuse était important. La misère je la voyais autour de moi au quotidien bien que nous n'étions pas dans une situation extrêmement précaire comme certaines de mes connaissances. Je voyais bien qu'ici y'avait plus d'espoir pour certains, plus d'autres choix pour d'autres. Moi, je continuais de croire parce qu'il faut avouer que j'avais peut être plus de chances d'y arriver que certains. Je voyais loin, faire de grandes choses, mettre la miff bien quand je pourrais, me barrer de ces HLM et quartiers chauds, donner des espoirs aux petites du quartier pour qu'elles voient d'on peut s'en sortir, devenir un modèle une référence, c'est à ca que j'aspirais. Bref, j'avais une vision.

À la maison, ca allait par la grâce de Dieu. On roulait pas sur l'or mais ça allait. On avait un peu plus que le strict nécessaire, mais la vie n'était pas non plus rose, mes deux parents se defoncaient vraiment et quand j'étais plus petite sincèrement c'était chaud mais maintenant les grands travaillaient et aidaient tous.
En général, y avait toujours plein de bruits et plein d'ambiance à la casa, normal gros, fratrie de 6 enfants 🤷🏾‍♀️ y'avais les cousins et cousines, neveux nièces, les potes de tel ou tel bref toujours du monde et c'est ca que j'aimais, me sentir entourée
Entre mes frères, sœurs et moi c'était l'entente limite parfaite. On était tous très proches, tous tres familles, c'est des valeurs qu'on nous a toujours apprises. Bon après j'abuse quand je dis entente parfait parce que bien sûr ça criait, ça clashait ça se battait souvent, mais normal quoi. On étais toujours la les uns pour les autres. Mes grands frères étaient très protecteurs, nous les filles on avait pas le droit à l'erreur mais ils étaient pas stricts non plus. On pouvais sortir, s'habiller  comme on voulais mais fallait pas pousser non plus hein normal en gros tout était basé sur la confiance. Nous les filles on savait les limites et ca nous convenait très bien.
Mes frères étaient pas comme je peux le voir dans la plus part des chroniques en modes ils parlent juste pour crier, ils sont méchants, tu peux même pas rigoler avec eux etc, nan.
Mes frères c'était les deux: stricts quand il fallait mais surtout c'était comme des meilleurs potes, des nerveux mais pas en abusant, on rigolait, partageaient des trucs.
Avoir plein de sœurs franchement c'était trop hellaaaaaa le top du top. Bref voilà pour la maison

Au niveau des amies et fréquentations vous avez déjà eu les présentations hein mais faut savoir qu'à part les 3 ou 4 ami(e)s que je vous ai présenté j'étais pas vraiment des plus appréciées dans mon lycée. Le truc avec moi c'est que je sais pas faire semblant, quand je ne sens pas une personne je suis grave froide et ouais je suis discrète et tout mais j'ai grave une grande bouche, j'étais franche ce qui m'avait valu pas mal de haine de certaines surtout. J'avais un tres fort caractère, le sang chaud, en mode je m'énervais en quelques secondes pour des trucs de merde. Mais bon j'ai envie de vous dire chacun est comme il est et puis les amis que j'avait étais les meilleurs donc rien a dire, le reste on s'en foutais. Je suis née seule je mourirais seule c'est tout

Bon dernier point, niveau garçons .... soyons honnêtes je vais pas mentir en disant que ca m'intéressait pas. Bien sûr comme toutes les filles je voulais aimer et être aimée. Une personne la pour moi etc bref vous voyez quoi mais ca a jamais été une nécessité pour moi en mode il faut absolument que j'ai un mec. Il faut surtout dire que de tous les gars que je côtoyaient aucun ne correspondait à mes attentes: beau, drôle, ambitieux, honnête, intelligent, cultivé, attentionné, droit, pas dans les trucs de bibi, qqn qui soit avant tout comme mon meilleur pote, stable et voilà a peu près à part peut être Ladji mais bon c'était le sang de la veine donc nah.
J'avais jamais été amoureuse, parce que tout simplement je n'avais jamais eu de copain. C'était pas mon genre de se mettre avec les gars pour le fun, nan.
Vous allez peut être me prendre pour une meuf naïve ou "nian nian" mais dans ma tête, j'allais rencontrer mon futur mari jeune, je n'allais connaître que lui dans ma vie, on allait se marier, les enfants, être heureux bref les contes de fées vous voyez.
J'avais une vision de l'amour très particulière, quand Kadiya ou Hedia me racontaient leurs histoires j'étais toujours hyper Dure, à base de "bah non c'est mort à ta place je pardonnerait pas" fin bref je me voyais comme une femme forte en mode gurl powerrrr, mais elles me disaient toujours que ma vision des choses changerait le jour où je tomberais amoureuse, mais j'en doutais. Je savais très bien que mes valeurs resteraient les mêmes. Je m'étais toujours dit que je ne souffrirais jamais bêtement pour un homme, c'est comme ça que j'avais toujours été. Lorsqu'une chose ne m'apportait rien de plus que souffrance et ne me rendait pas heureuse, je la sortais de ma vie. Toujours.
J'étais aussi persuadée de jamais me retrouver dans les situations tah thug love ouais meuf follement amoureuse du mec de cité qui bibi et tout le blabla, naaaaah.
Je les trouvais naïves et un peu bête, pour moi c'était impensable rien que de m'attacher ou me rapprocher de ce genre de mec en mode nerveux et dangereux tout ca.



Jamais je ne me serais imaginée vivre tout ce que je m'apprête à vous raconter ....









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On se construit, mais on se détruit à deuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant