* Prologue *

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Mon cœur a explosé.

Je suis projetée en arrière, je trébuche, et mon corps heurte le sol. Ma tête claque sur le sol également et mes bras ne font pas grand-chose pour amortir ma chute. C'est une douleur que je ne connais pas, que je n'ai jamais imaginée. C'est comme si de ladynamite avait explosée dans ma poitrine, comme si on m'avait mis le feu de l'intérieur, et soudain, tout ralenti.

Alors je me dis que c'est que ce que l'on doit ressentir quand on meurt.

Une série d'images floues défilent sous mes yeux. Des couleurs et des corps. Des lumières vacillantes, des mouvements saccadés, et tout s'embrouille. Les bruits sont déformés, confus, trop stridents et trop faibles pour que je reçoive le maximum.
Je parviens à entendre mon nom.

« Yris ?! »

Une voix masculine cris. Il y a ce visage devant moi.
J'essaye de me concentrer sur les formes, les couleurs, j'essaie de voir tout ça, mais c'est trop difficile, et brusquement je perds mon souffle, brusquement je sens des couteaux dans ma gorge, des perforations dans mes poumons, et plus je bats des paupières, moins j'y vois clair.

Bientôt, ma respiration se limite à de petits halètements, et je suffoque en me remémorant mon enfance, quand les médecins disaient que je serais asthmatique. Mais ils se trompaient. Tout était dû austresse, à la panique et à l'hyperventilation. Toutefois, ce que je vis là, maintenant, cela ressemble à ce que j'éprouvais à l'époque. C'est comme essayer d'absorber de l'oxygène au moyen d'une paille minuscule. Comme si mes poumons pliaient bagages et partaient en vacances. La sensation de vertige, d'étourdissement prend le dessus. Et la douleur, la douleur, la douleur. La douleur est terrible. Pas seulement physique.

« Yris ? Yris ! »

La douleur ne semble jamais s'arrêter. Ses cris ne visent à ne jamais s'arrêter.

Soudain,je suis aveugle. Je perçois, plus que je ne vois. Je bat, encore et encore des paupières, en essayant de vraiment recouvrer la vue. Mais je ne vois rien d'autre qu'une sorte de brume blanche. Je n'entends plus rien non plus, rien que les battements de mon cœur qui ralentissent.

La vie s'écoule de moi et m'oblige à penser à la mort, à la brièveté de mon existence; dix huit ans seulement. Je songe à ces années passées quasi recroquevillées par la peur, sans jamais résister, en essayant de devenir ce que les autres voulaient que je sois.

Je serais morte sans avoir jamais rien accompli. Je ne suis personne.

«Tu es devenus indispensable, ma drogue, mon addiction ...» me disait-il.

Si j'avais à recommencer, je serais quelqu'un de mieux.
Je serais quelqu'un.
Je ferais quelque chose de ma vie. Je commencerais en essayant de connaitre la vérité. À n'importe quel prix.

C'est franchement dommage que je sois déjà si proche de la mort.

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Salut,salut :)
J'espère que ce premier poste vous aura plu!
-Fiction reprise (avec un nouveau compte) en mai 2018.-

Je suis en plaine réécriture, les chapitres relu ont deux étoiles (*) à leurs côtés.
Il y a peut-être toujours des fautes (de frappe, lexical, de conjugaison ...) mais j'essaierai de faire de mon mieux pour que cela reste agréable à lire.
Bonne lecture, si ce n'est déjà fait!

Since... youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant