* Chapitre 1 *

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« Bonjour ! Mademoiselle ? »

Je suis dans le bureau d'administration de mon lycée. Comme toujours, je suis arrivée en retard, et comme toujours, Vielle Peau fait semblant de ne pas connaitre mon nom alors que ce doit bien être avec elle que j'ai mes plus longue conversations dans ce fichu lycée.

« Martins, dis-je en forçant un sourire. Yris Martins... »

Pour toute réponse, Vielle Peau fronce les sourcils et entre des informations dans mon dossier informatique. Elle a des ongles si long que ce doit être un vrai supplice d'ouvrir une canette avec. Je sautille légèrement dans l'espoir que ça la fasse aller plus vite.

« On est pressée ? me demande-t-elle froidement. »

Je lui souris de nouveau et elle, elle fronce de nouveau les sourcils.
Jamais je n'aurais imagé qu'un jour de pluie serai aussi joyeux. J'aimerai être peintre pour barioler le ciel des nuances de gris qui envahissaient mon esprit et ainsi m'en délester. Aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres. C'est le commencement de ma nouvelle vie.

Lorsqu'elle a enfin fini de taper, elle recule avec son fauteuil à roulettes, ouvre un tiroir derrière elle et repère le dossier à mon nom.
Elle me tend un paquets de feuilles imprimées et me donne quelques informations :

« Tu es dans l'aile nord, ton professeur principal est donc monsieur McToveroy. Salle 2214. Voici ton emploie du temps, le règlement intérieur et un plan du lycée. »

Cela va faire deux ans que ma mère et moi avons déménagé de SD, donc une semaine environ que nous avons emménager ici, à Sacramento, la capitale. Nous venons tout droit de San Diego. Nous avons fui cette ville et ces habitants. Nous l'avons fui, lui.

C'était un étrange constat : les murs gris poussiéreux, la foule d'élèves massive, les rires et moi à l'intérieur qui hurlais. Renfermer sur moi même, je n'avais aucun amis et cela m'allait très bien. Je vivais dans mon monde sombre et auto dérisoire. Rien n'avait d'importance.

Depuis ce soir là, alors qu'il pleuvait et que nous étions à San Diego, ce fu trop. Ce soir là, j'eu compris que mon châtiment était bien plus pervers que je ne me l'étais imaginé. Ce fu la première fois que je subissais la morsure de la solitude, que je remarquais les regards et les messes basses qui régnaient déjà bien avant pourtant. Une vision du monde, du vrai monde s'ouvrai à moi et j'avais détesté ça. Ma carapace, qui me protégeait de tout... Ils l'ont détruite. Lui le premier, mon père.

Nous vivions à trois ; mon père, ma mère et moi à San Diego. À cette époque là la vie souriait à ma mère. Elle était monté en grade dans son poste de travail et sa propre mère venait tout juste de guerrir d'une maladie dont elle était atteinte. Mon père en revanche sombrait à petit feu. Atteint de bipolarité aiguë, ma mère et moi essayons parfois de le comprendre en vain. Habituellement ses crises étaient rare et ficile à gérer mais depuis quelques mois, il ne cessait de rentrer tard, oubliait de prendre ces médicaments, ne mangeait presque rien et il avait cette mine maussade des mauvais jours plaqué sur son visage.
Tout cela avait commencé lorsque, quelque mois plus tôt nous avons appris les tromperies de mon père avec la voisine. Depuis, soit ils se disputaient en hurlant à longueur de journée, soit l'ambiance était glaciale à en donné chaud aux pingouins du Pôle Nord. Mon père ne faisait que de dire qu'il était désolée mais ça ne suffisait pas à ma mère. Elle avait besoin de temps.

Mon monde à moi était en train de se désintégré et les autres ne s'en souciaient guère. Seize ans et en pleine crise d'adolescence, j'en voulais au monde entier de ne pas me comprendre alors que je ne me comprenais pas moi-même.

Since... youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant