7 - Grand départ

458 41 16
                                    

Nous avions pris le chemin du submergible jaune aux premières lueurs du soleil à travers le brouilard.

Je marchais entre Penguin et Sachi, ils me racontaient toutes leurs aventures depuis que je m'étais envolée : ils avaient rencontré les mugiwaras sur le dos d'un éléphant géant et m'avaient confirmé l'existence de l'ancienne tribu animale, les minks, d'où Bepo venait.

- Non, je ne suis pas une mink, je suis d'une autre "race", maintenant presque disparue : les kouynes. Je n'ai rien avoir avec les minks !
- Mais tu es quand même mi-animle, mi-humaine.
- La différence est que les Minks sont d'apparence animale, je suis d'apparence humaine.

Ils me guidèrent jusqu'à un petit lopin de plage, raccroché à l'île principale. On ne pouvait y accéder qu'à marée basse, ce qui expliquait pourquoi je ne les avais pas vu, le sous-marin était alors completement submergé. Le capitaine était derrière, réglant quelque petits trucs avec Marco. J'en profitait pour avancer, les pieds légèrement dans l'eau, accompagnée par les deux gugusses. Bepo atteignit en premier le sous-marin, ouvrant la porte et s'insérant dans le long couloir froid. C'est vrai que malgré le brouillard, il faisait chaud et humide et l'ours polaire avait du mal à supporter ce temps. Jean-Bart ainsi que Narval montèrent à sa suite et quand j'atteignis enfin le submergible, je fus surprise de voir qu'il n'avait vraiment pas changé. Un sourire prit place sur mon visage, un sourire rayonnant qui fit sourire Sachi et Penguin. Ils passèrent chacun un bras derrière mes épaules, le sourire jusqu'aux oreilles.

- Tu nous avais manqué, petite Ash...
- Maintenant, on ne va plus te lâcher !
- Je ne comptes pas m'éloigner de vous, je ne vais plus me refaire avoir...

On s'apprêtait à franchir la porte du submergible quand je me décidais à observer une dernière fois le soleil qui commençait à percer les nuages. Pourquoi est-ce quand je pars que le soleil vient ? Je soupirais en observant la mer, maintenant, on flottait, le sous-marin tanguait doucement, il ne manquait plus que l'ordre du capitaine pour lever l'ancre.

D'ailleurs, le capitaine, il est où ? Je ricanais nerveusement. Je ne l'avais pas vu monter sur le pont et maintenant, l'eau était haute. Je m'appuyais sur la rambarde pour scruter la mer. Je montais sur le bois blanc et avant que je ne saute, je sentis les deux amis dans mon dos.

- Ash ?
- Traffy n'a pas eu le temps de monter dans le sous-marin, je vais le chercher...
- Comment ça il est pas remonté ?!
- L'eau est montée trop vite !
- Mais Ash !

Je plongeais, inquiète pour mon capitaine et scrutait l'eau noire. Une forme attira mon regard, et je commençais à nager vers elle. Mais une force m'en empêcha, me soulevant et me sortant hors de l'eau. Je fus lâchée sur le pont sans aucune forme de respect.

- Arrêtes de faire ta débile, miss, je ne me ferais pas avoir par de l'eau.

Mais quel fils de ... !

Mes yeux se chargèrent de colère et je vis Traffy esquisser un sourire mécontent.

- On s'occupera de ça plus tard, miss Ash. Nous levons l'ancre ! On plonge !

Le submergible se mit à trembler et je rentrais, oubliant ce qu'il venait de se passer. Tout le monde était partit à leur poste et je me retrouvais seule danse grand couloir de métal. Autant me remettre les idées en place et me réhabituer au sous-marin.

Le dernier souvenir que j'en avais été flou mais je me souvenais quand même que ma chambre avait été massacré. Alors, pourquoi il y avait des murs et une porte toute neuve à la place du trou béant ? Bon, c'est vrai qu'ils ont bien fait de réparer mais ils m'avaient gardé ma chambre ? Impatiente de le découvrir, j'ouvris la porte et faillis vomir. Une forte odeur de parfum chimique me prit la tête et à la gorge. Je toussais en couvrant mon nez. Mais qui pouvez mettre un truc comme ça sur sa peau ?! Je m'avançais un peu dans la pièce et m'arretais net, la porte à ma gauche s'ouvrit et Narval sortit, toute fraîchement pomponnée, une robe blanche, assez courte et mettant son décolleté en valeur. Elle ouvrit ses grands yeux maquillés quand elle me vit.

Renarde à bord, Le RetourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant