Dans quelques instants, 12 concourants entre 16 et 24 ans, qu’ils soient filles, garçons ou groupes, seront tirés au sort. Nous suivons leur parcours depuis leur naissance, de ce fait nous avons déjà établi une liste de personnes ayant un certain potentiel. Leur destin est entre nos mains. Il suffit que leurs noms soient tirés pour qu’ils doivent s’affronter chaque week-end sur une chanson choisie par leurs soins. Aux meilleurs la chance de poursuivre l’aventure ou plutôt la chance de vivre. Pour les autres nous ne voyons qu’une seule issue, la mort. La cause de tout cela ?
Très simple. Le monde que vous connaissez n’existe plus. Il a carrément été dévasté. Désormais, nous vivons dans un monde d’après-guerre où l’humanité a presque entièrement disparue. Les survivants sont sous notre gouvernance.
Pour éviter toute forme de rébellion, nous avons créé ce jeu : « Sing or Die ». Sous l’effet de la peur, l’angoisse de mourir ou de perdre un membre de sa famille, le peuple ne pense plus à sa liberté.
Les vainqueurs ou plutôt les survivants, représenterons l’espoir et seront acclamés et respectés à travers tout le pays.
Que le jeu commence.
PDV Jade :
Aujourd’hui est le jour le plus redouté de l’année. Le jour des sélections.
Je me réveille la boule au ventre, le cœur qui bat à la chamade, une sueur froide me coulant le long du dos. Je priais, priais pour que ce jour n’arrive pas, mais à mon plus grand regret il est là. Ce jour où toutes les familles comprenant un adolescent possédant une belle voix tremblent d’effroi et d’anticipation de peur de perdre cet être auquel on tient. Je fais malheureusement partie de cette catégorie de personnes ayant reçu un don divin comme ils l’appellent. Moi je l’appellerai plutôt un handicap. Du haut de mes 18 ans, bientôt 19, j’y ai échappé 2 fois. Mais cette année j’ai un mauvais pressentiment… J’espère quand même l’éviter encore une fois et rentrer saine et sauve chez moi à la fin de la journée.
Instinctivement je me lève de ce lit tout abimé et miteux et sort de ma chambre, enfin si on peut appeler cela une chambre. Un placard à balais serait mieux approprié. J’enfile la tenue réglementaire grise si monotone et son aucun brin de couleur. Ici nous n’avons droit à aucune personnalité, ni objet décoratifs ou ajouts personnelles. Nous sommes aussi constamment surveillés par le gouvernement qui s’assure que nous respectons bien le règlement en vigueur. Tout le monde est sur le même seuil d’égalité, c’est-à-dire la misère pour tous. Tout de même je garde un objet qui me tient à cœur… une montre… la montre de mon grand-père dont je ne me défais jamais. Quand vient le moment de me coucher je la mets soigneusement à l’abri sous ma taie d’oreiller pour qu’elle ne soit pas dans le champ de vision des caméras. Le reste du temps elle est cachée par les longues manches de mon vêtement. Mon grand-père portait cette montre à l’époque où tout allait bien, elle me permet de garder espoir que les choses reviennent à la normale. A son époque tout le monde était libre de faire ce qui bon lui semble de faire, en respectant bien sur les droits d’autrui. Quelques années après la naissance de ma mère, une énorme guerre à fait rage, la cupidité humaine les ayant poussés à vouloir s’entre tuer pour accéder à plus de richesses et de pouvoir. Pendant mon enfance, mon aïeule avait pour habitude de me décrire la vie qu’il avait autre fois. Ça a été ainsi jusqu’à sa mort tragique, résultats d’une douloureuse et longue maladie qui aspirait peu à peu son essence vitale.
En entrant dans la cuisine aussi petite que ma chambre, je découvre ma mère en pleure, accotée à la minuscule table où nous avions nos maigres repas. Lorsqu’elle se rend compte de ma présence elle lève son regard vers moi et je reconnais ce regard. C’est le même chaque année, ce regard remplis de tristesse et de peine, mais surtout de peur. La peur de me perdre. Je suis la seule personne qui lui reste après son divorce avec mon père et le choix de mon frère de vivre avec ce dernier. Je suis son petit rayon de soleil dans cette brume sombre qu’est notre vie monotone. Je suis la raison qui la pousse à se battre chaque jour. C’est pour moi que lors de ces dernières années elle a donné sang et âme pour son travail afin de remplir notre table et que nous ne souffrions jamais de cette famine qui fait rage dans tous les foyers. Je suis sa raison de vivre et je compte bien lui rendre la pareille. Je vais me battre pour elle à mon tour. Je ne laisserai aucune épreuve m’abattre. Si jamais mon nom est tiré, je ne baisserai jamais les bras et je ferais tout mon possible pour survivre. Sans un mot, je me dirige vers elle et la prend dans mes bras, d’une étreinte chargée d’émotions et par laquelle j’essaye de lui faire parvenir mes sentiments. Je sais qu’elle m’a comprise lorsqu’elle repend à mon étreinte et me frotte le dos en signe de réconfort. Elle sait que c’est moi qui en aurai le plus besoin.
Nous restons dans cette position un petit bout de temps jusqu’à ce qu’on entende le gong qui annonce le début de la compétition. Je m’éloigne d’elle sans pouvoir retenir une petite larme qui coule le long de ma joue. Ma maman chérie s’en empare et me fait une bise sur la joue. En passant le seuil de la porte je l’entends me dire :
« Attend une seconde mon ange. Si jamais ton nom est tiré, fais en sorte de toujours avoir en mémoire les merveilleux moments que nous avons passés ensemble et soit forte. Je sais que malgré ce que ça signifie dans notre société et que cela n’est pas toujours vue d’un bon œil, tu as un réel attrait pour la musique. Même si le risque de mourir est très élevé et que c’est dangereux, crois en ton rêve, poursuis-le et pousse-le à devenir réalité. Tu es ma petite battante qui méritera amplement la victoire. Ma chérie, je t’ai aimai, je t’aime et je t’aimerai de tout mon être. »
Sur ces mots je m’en vais ne jetant peut être un dernier regard pour la maison où j’ai vécu depuis ma plus tendre enfance. Je lui fais mes adieux en pensant à tous les souvenirs que j’y abandonne et la personne qui m’est la plus chère au monde qui s’y retrouvera bien seule. Avant que je ne mette à verser un torrent de larme je me mets en marche vers l’endroit où se déroulera le tirage au sort. La grande place de la ville. Surement l’endroit que je hais le plus en raison de l’événement qui s’y déroule chaque année. En me dirigeant vers cette place fatidique, j’aperçois les mêmes visages d’adolescents anxieux que les années précédentes.
*****************************
Salut tout le monde ! Comment avez vous trouvé ce premier chapitre ?
Je tiens à signaler que nous écrivons cette fiction à deux: Clara et moi, Ceci. Nous ésperons que vous aimez cela. Ce premier chapitre est un peu court mais on essaira de faire mieux la prochaine fois.
Kiss ♥
Ceci

VOUS LISEZ
Madhouse (Little Mix)
FanfictionDécouvrez les Little Mix telles que vous ne les avez jamais vues et entrez avec elles dans The Madhouse. Comme le dit la régle du jeu: un seul survivra Cover: Laura Diliberto ***EDIT: pas de suite