• CHAPITRE 36 •

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Je regarde mes parents avec déception. Je ne pouvais pas imaginer qu'ils puissent me faire ça. Certes l'école et moi n'était pas une grande histoire d'amour mais c'est grâce à elle que j'ai pu aller de l'avant et que j'ai pu me reconstruire peu à peu.

Une larme coule le long de ma joue alors que mes parents me regardent, le visage neutre. Un sanglot m'échappe et je leur tourne le dos, remontant rapidement à l'étage. Je claque la porte de ma chambre et me jette dans mon lit. Je plonge ma tête dans l'oreiller et crie à l'intérieur de celui-ci.

Je laisse échapper toute la colère et la tristesse que je ressens. J'étais tellement perdue. Je ne savais pas ce que je pouvais faire pour sortir de toute cette galère. Je m'allonge sur le dos et prends un mouchoir. Je me mouche et inspire profondément.

Puis là, une idée me vient à l'esprit.

Et si j'écrivais des CV et lettres de motivation et que demain après les cours, j'irai les distribuer ? Peut-être que ça me permettra de trouver un travail et de gagner un peu d'argent pour essayer de payer le troisième trimestre ?

Je me lève de mon lit, déterminée et me mets à mon bureau. J'allume mon ordinateur et me mets à rédiger une lettre de motivation ainsi qu'un CV pas du tout personnalisé que j'imprimerai en plusieurs exemplaires. Je n'avais jamais travaillé auparavant et n'avais donc aucune expérience professionnelle. J'espère que mon manque d'expérience ne fera pas peur aux recruteurs.

Après deux bonnes heures à avoir travaillé sur le fond, je l'ai mis en forme. Il était maintenant vingt heures trente. Ma mère crie mon nom depuis le rez-de-chaussée mais je ne lui réponds pas. Je reste dans ma chambre, assise à mon bureau à l'ignorer. Je sais que je peux parfois paraître égoïste ou même impulsive, mais je n'arrivais plus à me contenir.

J'avais besoin d'imprimer mes documents, mais j'avais trop de fierté pour demander à mon père d'ouvrir la porte de son bureau. Ce que j'allais faire, trouver où il cache la clé. Ma mère toque à ma porte et l'ouvre sans que je lui donne la permission.

- Bon Emily, quand je te parle la moindre des choses c'est de répondre. (Me dit-elle sèchement)

- Je ne t'ai pas dis que tu pouvais rentrer en fait. (Je lui rétorque, voulant jouer à celle qui aura le dernier mot)

- C'est quand même encore chez moi à ce que je sache. Si tu ne te sens pas à ta place Emily, tu peux toujours rester chez tes amis qui prennent de la drogue.

- De une, il n'y en a qu'un qui en prend et de deux, il a ses raisons. (Je le défends)

- Je t'interdis de défendre quelqu'un qui prend de la drogue.

- Alors pourquoi tu défends quelqu'un qui en vend ? (Lui dis-je fière de ma répartie)

- Parce que cette personne c'est ton père.

- Eh bien moi c'est mon ami.

- Parle moi sur un autre ton Emily. Je ne t'ai jamais encore puni mais je peux très bien commencer aujourd'hui.

- C'est pas tes petites punitions qui vont m'empêcher de faire ce que j'ai envie de faire.

- Très bien alors à partir d'aujourd'hui, tu n'iras plus chez tes amis pendant la semaine et ce jusqu'à nouvel ordre.

- De toute manière, je ne comptais pas y aller. Je dois trouver un travail pour essayer de me payer moi-même le troisième trimestre. (J'insiste sur le "moi-même")

- Bonne chance parce que ne pense pas que ce n'est avec un petit salaire de débutante que tu réussiras à le payer. Si ton père et moi n'y arrivons pas à deux, ce n'est pas toi qui réussira.

Vengeance d'une vie ( Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant