Vengeance d'une vie ( Terminée)

• CHAPITRE 14 •

J'attends quelques secondes puis tente à nouveau une approche:

- Britney, ouvre s'il te plaît... Je veux t'aider. (Je toque à la porte)

Elle reste sur la défensive et me répond glacialement:

- Oh mais arrête de vouloir faire ta gentille à aider tout le monde. Ça fait plus hypocrite qu'autre chose. Je n'ai pas besoin de ton aide. D'ailleurs, je n'ai besoin de l'aide de personne. Je vais bien.

Je me recule légèrement de la porte comme si ses mots m'avaient expulsé.

J'avoue que depuis que je l'ai connu, Britney m'a toujours eu l'air d'être une fille pleine d'énergie, qui restait insensible aux remarques que Kenzo ou d'autres lui faisaient par rapport à ses quelques kilos en trop. Elle était comme un modèle pour moi, moi qui à chaque fois qu'on me lançait des moqueries, me détruisaient un peu plus de l'intérieur.

Mais à voir ce qu'elle fait quand nous avons tous le dos tourné, elle n'est pas si insensible que ça. Je ne sais pas pour quelle raison elle se fait vomir, mais j'aimerais tellement le savoir. Pas seulement par simple curiosité, mais parce que j'ai réellement envie de l'aider.

Après ce que j'ai vécu, quand je vois quelqu'un qui souffre, j'ai besoin de l'aider.

Le fait qu'elle me dise que ça fait hypocrite que je veuille l'aider me blesse un peu je l'avoue. J'ai toujours été un peu sensible et susceptible aux reproches qu'on me fait surtout quand j'essaie de faire du mieux que je peux et qu'on me balance une remarque en pleine gueule.

- Britney... Fais-moi confiance... Ouvre cette porte. Tu ne vas pas bien, c'est évident, cela ne sert à rien de porter un masque en se refermant sur soi-même pour cacher ce que tu ressens...

- Dégage Emily, laisse-moi tranquille, j'ai envie de rester toute seule. (Me dit-elle sèchement en insistant sur le "toute seule") S'il te plait... (Me demande t-elle plus calmement)

- Ok. (Je lui réponds)

Je fais mine de partir et claque la porte de l'entrée de la chambre pour faire semblant que je ne suis plus là. Je reste cependant dans la chambre et ne fais aucun bruit. J'attends quelques minutes et je vois la poignet de la porte qui s'ouvre. Je reste aux aguets et lorsque Britney ouvre la porte et me voit à nouveau, elle se met en colère:

- Mais merde Emily, qu'est-ce que tu ne comprends pas dans le mot dégage !? Je t'ai dis que je veux rester seule, ce n'est pourtant pas si difficile à comprendre...

- Mais je veux t'aider... (Je joue la victime)

- Je n'ai pas besoin de ta putain d'aide. (Me dit-elle sur un ton tranchant)

- Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de personnes qui ont remarqué que tu n'allais pas bien. Sois heureuse que je fasse partie de celles qui l'ont remarqué. (Lui dis-je sincèrement)

Elle reste déstabilisée par ce que je viens de lui faire remarquer, puis devient plus calme.

- Personne ne peut comprendre.

- Je peux comprendre si tu m'expliques. Je suis sûre que tu as besoin de parler.

- Pourquoi est-ce que tu veux toujours tout savoir sur la vie des autres ? Tu ne peux pas te mêler de ce qui te regarde ? (Elle repart sur la défensive)

- Je suis là devant toi, à tes côtés et je suis prête à t'aider et toi, tout ce que tu me reproches c'est de "Faire l'hypocrite à vouloir tout savoir sur les autres" ? Sérieusement ? (J'hausse le ton pour la faire réagir)

- Je n'aime pas raconter ma vie aux autres. J'ai du mal à faire confiance aux gens.

- Je peux le comprendre parce que je suis pareille, mais je ne suis pas non plus une inconnue.