• CHAPITRE 34 •

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Il est maintenant seize heures trente. J'ai attendu ce moment depuis ce matin où je me suis faite convoquée par la proviseure. Depuis cet instant, je me demande comment cela peut-être possible.

Je sors du bus et marche rapidement jusque chez moi. J'ouvre la porte d'entrée. Ma mère est en train de passer l'aspirateur. Elle ne me voit pas. C'est après avoir essayé de l'interpeller à plusieurs reprises et qu'elle ne répond pas que je décide de débrancher le fil. Elle se retourne instinctivement vers la prise et lorsqu'elle me voit, elle sursaute.

- Oh Emily ! Je ne t'avais complètement pas entendu entrer. Ça va ma chérie ?

- Non.

- Oh... Qu'est-ce qu'il y a ? (Me demande t-elle surprise, croyant que j'allais lui répondre que j'allais bien)

- Je me suis faite convoquée chez la proviseure. (Lui dis-je entrant directement dans le vif du sujet)

- Pourquoi ? Qu'est-ce que tu as encore fais ? (Me demande t-elle comme si c'était de moi que venait le problème)

- Ce que j'ai fais ? (Je ris nerveusement) C'est plutôt vous cette fois-ci. Vous n'avez pas encore payé le troisième trimestre. S'il n'est pas payé avant un mois, je serai renvoyée de l'établissement.

- Oh... C'est ton père qui s'occupe de ces choses là habituellement. Je lui dirai dès qu'il rentrera du travail.

- Il rentre un peu tard ces derniers temps tu ne trouves pas ? (Lui dis-je sur le ton de la provocation, comme pour lui faire remarquer que quelque chose ne va pas)

- Oui c'est vrai. Il doit être pris par le travail. (Dit-elle essayant de le défendre alors qu'elle ignore la raison pour laquelle il rentre tard, tout comme moi)

- Tellement pris par le travail qu'il en oublie de payer mon troisième trimestre... (Je continue sur le même ton)

J'accroche sauvagement ma veste sur le porte-manteau et monte d'un pas décidé dans ma chambre, sans même attendre la réponse de ma mère, même si je sais qu'elle ne dira rien.

- Emily... (Dit-elle en soupirant)

Je monte les marches deux par deux et claque la porte de ma chambre, pour lui montrer que je suis énervée. Je tire la chaise de mon bureau et m'y assois. Je m'y accoude et plonge ma tête dans mes mains. Ce n'est pas possible que mon père ait oublié. Je pense qu'il y a quelque chose d'autre. Quoi ? Je ne sais pas mais je pense que je vais bientôt le découvrir.

Nous sommes déjà samedi. Cette semaine après les cours, le groupe et moi en avons profité pour acheter la décoration que l'on allait faire pour l'anniversaire de Diana. Ce n'est pas une surprise pour elle mais nous lui avons dis que nous allions nous occuper de tout et qu'elle n'avait juste à choisir son gâteau et ses bougies.

Par la même occasion, nous en avons profité pour lui acheter chacun un cadeau. J'avais pour ma part décidé de lui acheter une petite paire de bottines noires à clous. J'étais d'ailleurs en train d'emballer la boîte à chaussures avec un joli papier cadeau doré.

Ma mère toque à la porte de ma chambre. Je la laisse entrer. Elle est habillée d'une robe beige, de jolis petits talons noirs. Elle porte plein de bijoux et elle s'est fait un chignon bas, très bien coiffé. 

- Tu vas chez tes amis ce soir ? (Me demande t-elle)

- Oui, on va fêter un anniversaire. (Je lui réponds)

- D'accord, j'imagine que tu dors là-bas ?

- Oui pourquoi ? Et toi, tu vas où comme ça ? (Je l'interroge curieusement, la reluquant de haut en bas)

Vengeance d'une vie ( Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant