Les Héritiers des 5 éléments T1&2 [TERMINÉ]

Chapitre 31

/PDV Alex/

  Je fus réveillé par des cris. Je grognais de mécontentement avant de me lever, et de sortir de la tente. Je vis Aira et Pyra se disputer.

  Je soupirais de soulagement en voyant qu'elle était belle et bien rentrée ce matin, mais je me repris vite en me rappelant que les filles se disputaient.

  — Où étais-tu ?! Ça ne va pas de te casser comme ça ?!

  — Quelque part, répondit calment la Pyrienne, puis, tu n'es pas ma mère, donc je fais ce qu'il me plaît.

  — Te rends-tu au moins compte, qu'à cause de toi, on a prit une journée de retard ?!

  L'Héritière du Feu la regarda droit dans les yeux. Ils étaient froid, et dénués d'émotion; des yeux de mort. L'Aerienne frissonna, et laissa tomber l'affaire.

  Pyra se mit à rassembler ses affaires comme si rien ne s'était passé. Ok... bon, ben moi aussi je vais ranger, mais d'abord, j'ai autre chose à faire...

  — Pyra, excuse-moi de t'avoir dis que tu étais cruelle, dis-je alors que je me rapprochais d'elle.

  Elle se retourna vivement vers moi, et me fusilla du regard. Je frissonnais à mon tour, elle peut vraiment faire peur à des moments.

  — Je commence franchement à en avoir marre de tes excuses. Une fois d'accord, mais là, j'en ai perdu le compte ! Cracha-t-elle, énervée.

  Aïe, je crois que je suis retourné à la case départ. J'allais repartir, quand elle fit quelque chose qui m'étonna.

  Elle se pinça l'arrêt du nez, puis soupira en secouant la tête.

  — Désolée, me dit-elle, en faite, c'est moi qui devrais m'excuser. C'est moi qui t'es poussé à bout. Mais bon, comme d'habitude, c'est moi qui fout tout en l'air !

  Elle repartit. Ah non ! Je ne vais pas la laisser partir comme cela ! J'attrapais son bras, et elle se retourna vers moi, une lueur de surprise et d'incompréhension dans ses iris verts.

  — Euh, hum, tu ne serais pas un petit peu bipolaire, toi ? Demandais-je, ou plutôt, bégayais-je.

  Elle sourit en coin, amusée. J'aime mieux ce visage là.

  — Si, mais ça, ce n'est pas nouveau, me dit-elle sur le ton de la rigolade.

  — Oh mon dieu ! M'exclamais-je faussement choqué, qu'est-il arrivé à la Pyra que je connaissais ?

  — Elle a réfléchi pendant qu'elle s'était « cassée » et en a déduit qu'elle n'était qu'une sale peste qui espérait changer.

  Elle mima les guillemets en reprenant les mots d'Aira. Ceci ne l'a vraiment pas marqué du tout. Mais, attendez, que vient-elle de dire ?

  — Tu veux changer ? Questionnais-je, étonné.

  Elle haussa les épaules.

  — Ouais, j'en ai plus que marre d'être comme ça.

  Elle se montra du doigt, et poursuivie:

  — Une saleté qui fait du mal à ceux qui l'entourent.

  — Oh, fis-je, je vois, et c'est à cause d'hier que tu as pensé ça ?

  — Oui.

  — Tu penses pouvoir y arriver ?

  — Quand on veut, on peut, murmura-t-elle en baissant les yeux comme si elle se parlait à elle-même.

  — Hum, si tu as besoin de quelqu'un pour t'aider, je suis toujours là.