Chapitre 53

1.3K 150 23
                                    

/PDV Pyra/

— Grr, grognais-je en portant les perches des tentes.

Hier soir, j'avais insisté pour qu'on reprenne la route dès le lendemain, car, par ma faute, nous avions déjà perdu beaucoup de temps.

Mes amis avaient protesté en disant que j'étais encore trop faible, mais je leur avais répondu qu'« un Fire n'était jamais faible ».

Bon, d'accord, je reconnais que je ne suis pas aussi forte que d'habitude — je suis tout de même en train de galérer pour porter des perches ! Je grognais de nouveau sous l'effort que cela me prenait, mais ne les lâchais pas.

— Pyra ! S'exclama Alex, on t'avait dit de ne pas t'essouffler pour rien !

— Je... ne m'essouffle... pas... pour rien ! Répliquais-je.

— Bien sûr, me dit-il...

... en prenant quelques unes de mes perches.

— Mais euh ! Fis-je.

— De rien, tout le plaisir est pour moi !

— Rends-les... moi !

— Non. Puis, comme ça, tu souffleras moins comme un bœuf !

J'allais répliquer, mais il s'éloigna sans me les avoir rendu, ce qui me fit jurer. Pourtant, je me posais deux minutes — pour reprendre mon souffle —, et continuai ma tâche.

— Voilà ! M'exclamais-je ravi lorsque je posais les perches.

Hé hé, j'y suis finalement arrivé ! C'est qui la plus forte ? C'est bibi !

Moi ? Narcissique ? Mais non, juste un peu, voyons ! Faut bien s'aimer dans la vie...

— Franchement, little sister, est-ce que tu sais obéir de temps en temps ? Me demanda Aquo.

Il venait vers moi. J'avais encore mes mains sur mes hanches, et mes joues étaient encore rouge de mon effort. Je le regardais en quoi, et souffla.

— Pourquoi vous obéirais-je alors que c'est moi le chef ? Répondis-je.

— Parce que... parce que... Merde ! Je ne sais pas quoi répondre !

— Ne t'inquiète pas, grand frère, un jour, tu aurais de la répartie, dis-je en lui tapotant l'épaule tout en repartant.

— Eh ! Mais j'ai de la répartie !

Je m'arrêtais, et le regardais sérieusement.

— Mais oui bien sûr ! M'écriai-je en roulant des yeux.

— Putain, même quand t'es malade, t'es chiante.

— Merci, ce compliment me va droit au cœur !

Je mettais ma main sur mon organe vital, et m'inclinais légèrement. Oui, faire chier les gens était un passion chez moi.

— Désespérante.

— Je sais je sais.

Et il me laissa de nouveau seule. Je m'assieds donc en tailleur sur la malle de Terrio (la flemme de marcher), et me reposai. Je sortis de ma poche le loup sculpté que m'avait fait Alex, et le tournai entre mes doigts — j'aimais bien faire cela.

Il était vraiment très beau; Alex avait un vrai talent.

Je toussais. Oui, effectivement, je suis bel et bien malade. Qu'est-ce que c'est con. Mais bon, je ne vais pas mourir pour autant !

Les Héritiers des 5 éléments T1&2 [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant