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Cela fait six jours qu'on est rentré en France. La nuit est déjà tombée depuis de longues heures sur Paris mais lorsque je perdais mon temps devant un film dans mon salon, je me suis rappelé d'une chose : Ça fait six jours que je n'ai pas vue Ken, qu'on a pas échangé plus que quelques messages et avec ce qu'il m'a apprit lors de notre dernière soirée en Grèce il ne doit pas être au top de sa forme.

Si pour certains ça serait futile ou alors ils ne s'y attarderaient pas plus que ça je sais que pour lui ça le travaille. Il doit chercher une soit disant bonne solution pour sa soeur même si au fond de lui il sait que y a pas de bonne ou de mauvaise solution. Surtout pas quand il y a un enfant en jeu comme maintenant. À coup sûr il doit même se questionner si il sera un bon tonton et autre.

Je me leva du canapé presque d'un coup, j'enfila une veste et mes chaussures. Je glissa mon paquet de cigarette, un briquet ainsi que mon téléphone dans mes poches. Une fois la porte de chez moi fermée je pris les escaliers et sortie rapidement de mon immeuble. J'alluma une cigarette et enclencha le pas pour rejoindre l'appartement du grec.

La fumée blanche qui quitta ma bouche s'évapora dans l'air tandis que je lancé un regard au ciel ayant une pensée pour mon père avant de me concentrer sur mon objectif : rejoindre Nek.

Un peu plus de vingt minutes plus tard j'étais face à la grande porte d'immeuble du brun, j'écrasa sous ma chaussure le filtre de la troisième cigarette que j'avais allumée depuis le début de ma viré. Je nota le digicode et souria fièrement quand le bruit de la porte se fit entendre, signe qu'elle venait de s'ouvrir et que j'avais directement visé juste pour le code.

Je monta rapidement les trois étages et toqua espérant qu'il ne prenne pas huit ans pour m'ouvrir. Lorsque la porte s'ouvrit enfin sur le grec je le relooka. Il portait un jogging, un t-shirt Don Dada ainsi qu'une casquette à l'effigie du label de Sneaz. J'entra sans attendre qu'il ouvre la bouche pour me demander ce que je fous chez lui à quasi 1h du mat'.

-Fais comme chez toi soupira t-il en fermant la porte d'entrée

Je souria doucement à sa remarque et me dirigea dans la cuisine pour me servir à boire. J'entendis les pas du grec me suivre tandis que j'ouvris son frigo et soupira en voyant toutes les conneries présentes.

-Sérieusement ? Dis-je en me tournant vers Ken assit à l'îlot central

-Quoi ? me questionna t-il les sourcils froncés

-Y a que du bio de mes deux dans ton frigo lâchais-je en avalant une gorgée du panaché que je viens de prendre

-J'essaie de faire attention à ce que je mange lâcha t-il en haussant les épaules

Je leva les yeux au ciel face à sa réponse en carton, lorsque je passa derrière lui pour rejoindre le salon je lui mis une légère tape sur l'épaule avant d'exclamais une connerie, comme d'habitude.

-Tu ferais mieux de reprendre le sport mon coco qu'acheter tes conneries de bio

Je l'entendis rire et de me répondre que c'est prévu il doit seulement se motiver et prévenir Akim, son entraîneur personnel qui est d'ailleurs un de ses amis que j'ai déjà vue quelques fois.

Une fois dans le salon je m'affala sur le canapé et soupira d'aise; son canap est vraiment meilleur que le mien, faudrait que je songe à lui demander où il l'a acheté un de ces jours. N'ayant plus de place sur le canapé Ken s'allongea sur moi et posa sa tête sur mon épaule tandis qu'une de mes mains glissa dans ses cheveux.

-Si tu continues tes caresses je vais m'endormir soupira le grec la voix rocailleuse

-T'en as bien besoin de dormir donc c'est pas grave

-Hm soupira t-il, d'ailleurs, t'es venue pour quelques choses ? reprit-il

Je soupira doucement, cherchant mes mots tout en continuant mes caresses dans sa tignasse.

-Ça va faire une semaine qu'on est rentré de Grèce, qu'on s'est rapproché, qu'on s'est embrassé dis-je moins fort comme si je voulais garder cela secret. Et que tu m'as parlé de ta soeur, et vue le peu de messages qu'on s'est échangés je me suis douté que tu devais ruminer dans ton coin, je pense que tu l'as assez fait donc je suis venue te changer les idées en te faisant chier car je suis une femme en or ricanais-je

Je n'eu comme réponse seulement le silence, plus apaisant que pesant mais cela me frustra malgré tout. Au bout de quelques minutes de calme Nek se releva doucement, se tenant grâce à ses avant-bras. Il approcha doucement sa main de mon visage passant son pouce sur ma légère fossette qui s'afficha à cause, ou grâce, à mon sourire. Un rictus s'était installé sur ses lèvres tandis que ses yeux pétillaient, ils dégelaient une lueur que je n'avais encore jamais vue. Un mélange de joie, de fierté et de je ne sais quel sentiment il s'y cache mais il est indescriptible, et je ne dis pas non pour le revoir, ce sentiment dans son regard, quand il posera les yeux sur moi. Son souffle sur ma peau me fit frissonner tandis que ma main glissa dans sa nuque. Rapidement nos lèvres se retrouva liées pour entamer une danse, une douce danse. Lorsque son visage s'éloigna légèrement du mien il caressa toujours ma joue de son pouce.

-Merci, merci de me comprendre lâcha t-il en observant ma réaction

Je lui fis un léger sourire avant de l'embrasser une nouvelle fois plus chastement. Lorsque nos visages s'éloignèrent de nouveau je souria doucement avant de le questionner.

-On se regarde un film ?

Il ricana doucement face à mon changement de sujet plutôt rapide avant d'acquiescer puis de se relever pour que je puisse m'asseoir sur le canapé à ses côtés.

Après tout je ne veux pas garder cette tension de révélation entre nous car sur ce point on se ressemble : c'est toujours des bons moments mais quand on y reste trop ça peut nous gêner.

LyhanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant