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Cela fait aujourd'hui quasiment deux semaines que j'ai fait la soirée pour faire toutes mes annonces à mes proches. On est samedi et mon album sort vendredi j'ai encore du mal à y croire mais ça s'est concrétisé quand ce matin j'ai reçu mon album en physique.

Cela fait cinq jours que je ne suis pas sortie chez moi, bien trop occupé à ce qu'il se passe dans mon esprit. Je devrais être heureuse que mon album sorte bientôt mais non ce n'est pas le cas au fond de moi je me sens mal, pour je ne sais quelle raison. Je ne sais pas si je suis prête à laisser des gens écouter tout ce que je ressens. J'ai toujours écrit pour moi avant d'écrire pour me livrer à des gens alors ça me fait toujours bizarre quand la sortie d'un projet approche. Ça a été le cas pour mon ancien projet qui était un EP d'une dizaine de sons. Mais dans cet EP à la différence de l'album qui va sortir je ne me livrais pas, ou alors très peu, alors que pour cet album je suis allé quelque fois jusqu'à ressortir des vieux écrits qui datent de quand j'avais 16 ans.

Assise à même le sol sur mon balcon, mon carnet sur mes cuisses avec un stylo posé dessus tandis qu'une cigarette se consumait entre mon index et mon majeur. J'observais Paris la nuit, il est bientôt 2h du mat' et le froid tape contre mon visage. Je remis correctement le plaide sur mes jambes qui me tenait chaud tandis que je mis la capuche du sweat Don Dada que je porte sur ma tête. J'aimerais bien descendre sur les quais de la Seine mais le risque de tomber sur un de mes amis rappeurs m'enleva vite cette idée de mon esprit. Depuis les cinq jours où je suis resté enfermé dans mon appartement parisien j'ai éteint mon téléphone pour être gêner par personnes. De toute manière Annie et les filles ainsi que mes frères ou même ma mère savent comment je fonctionne donc ils savent que si je ne réponds pas il faut me laisser, le temps que par moi-même j'aille mieux. Puis pour le reste de mes proches ils bossent tous dans la musique ou des métiers artistiques qui leurs prends tout leur temps alors le fait que je joue la morte doit alerter personnes.

Je tira une nouvelle tafe sur mon cylindre de poison et le tenu du bord des lèvres pour pouvoir noircir mon carnet une nouvelle fois.

Une bonne trentaine de minutes après je fus arrêter dans mon élan d'écriture par des coups contre ma porte d'entrée, pas si fort que ça mais assez pour que je les entendes de mon balcon qui donne sur le salon. Je soupira doucement et me décida à aller ouvrir, sait-on jamais, c'est peut-être important même si ça m'étonnerait fort. Une fois ma cigarette écrasée dans le cendrier poser sur la petite table du balcon je pris mon carnet, mon stylo et mon plaid pour les poser dans le salon. Je soupira d'agacement en entrant dans ce dernier, j'aurais dû ranger un minimum, ma mère m'a toujours dit que chez soi ça doit toujours être ordonné car on ne sait jamais qui peut venir à n'importe qu'elle heure et je me rends compte de cette vérité seulement maintenant.

Des nouveaux coups sur ma porte d'entrée me font sortir de ma rêverie et me firent me dépêcher. En passant devant le miroir dans l'entrée je soupira de nouveau en voyant mon visage. Pas besoin de demander j'ai l'impression que c'est écrit sur mon front que je suis dans ma période où je me détruit intérieurement avec des idées toutes plus mauvaises les unes que les autres.

Une fois la porte ouverte je plissa mes yeux pour être sûre de la personne qui était debout face à moi, un sourire rayonnant sur le coin d'la gueule une bouteille de Jack Daniel's à la main, la levant fièrement et lâchant un : "surprise".

-Tu fous quoi chez moi à, je sortie mon téléphone de la poche de mon sweat pour regarder l'heure avant de relever la tête et de reprendre, 2h48 du mat'

-Bah ça fait un moment qu'on s'est pas vue, alors je me doutais que ça devait pas aller fort, donc je viens t'apporter du réconfort avec mon corps et mon acolyte

-Ton corps et ton acolyte ? Dis-je en l'interrogeant du regard ayant eut une pensée perverse

-Ma personne, moi et mon acolyte bah la bouteille de JD quoi lâcha t-il en haussant les épaules comme si c'était logique

LyhanaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant