FAR FROM YOU

Chapitre 25

Je restais immobile au milieu de l'herbe. Il n'y a plus personne autour de moi.

Le pensait il vraiment ? Personne. Ce mot résonnait dans ma tête. Qu'es ce que ça voulait dire ?

Je sens une main se poser sur mon épaule et me retourne pour voir Yanis. Je le prends dans mes bras en versant toutes les larmes de mon corps. Il me serre contre lui malgré sa surprise quand je me suis jetée contre lui.

-Qu'es ce qui se passe ? Ça fait une heure qu'on te cherche ! Oli s'inquiète... Dit il en frottant mon dos.

Il me tire pour m'emmener vers le tourbus mais je ne bouge pas.

-Je veux pas y aller... Il se retourne vers moi, les yeux écarquillés.

-Pourquoi ? Ça fait une heure qu'on t'attend là !

-T'as pas entendu tout à l'heure ? Criai je. C'était pourtant clair... PERSONNE ! Voilà ce que je suis pour lui.

-Arrête tes conneries... Il t'aime ! C'est évident ! Il me parle de toi tout le temps. Allez, rentre... Il avait commencé à crier mais son ton s'était adouci.

Je marchais vers le bus, suivi de près par celui qui était devenu mon meilleur ami. J'eus à peine monté les marches que mon copain se jeta sur moi pour me prendre dans ses bras mais je le repousse violemment. Il me rattrape en me prenant par la taille.

-T'étais où ? Me chuchota-t-il. Je m'inquiè...

-Tais toi !

Je lui fais face.

-Qu'es ce qui te prend ?

-Personne...

Les larmes me montaient aux yeux. Tristesse ou colère. Impossible de le dire.

-Hein ?

-C'est bien ce que je suis pour toi. Non ?

Un long silence s'en suivi. Plus rien ne sortait de sa bouche. Aucun son ne passait entre ses lèvres.

-Jamais tu ne sortirai avec une visionnaire, hein ? Pourtant c'est bien ce que j'étais et ce que je suis toujours !

Il ne savait pas quoi dire. Il lança un regard de détresse vers son frère puis ses amis. Aucun d'eux n'osait prendre la parole.

-Bien... Je vois que tu assume tout ce qui sort de ta bouche. Maintenant laisse moi passer.

Je le poussais pour rejoindre mon lit avant de l'inonder de mes larmes. A peine 1 mois de relation et l'un de nous commençai déjà à faire des histoires. C'était clair, je n'avais rien à faire ici. Je me relevai et prenais ma valise avant de ramasser les quelques affaires qui m'appartenait. Je referme le bagage, prends mon téléphone et m'assoie sur mon lit avant de regarder quelle est la gare la plus proche. Je n'allai pas m'attarder à un endroit où je n'avais plus ma place. Après avoir programmé mon réveil, je m'allongeai pour me sentir emportée dans les bras de Morphée.